"La Vie Hospitalière"

dimanche 30 octobre 2016

Réélection de Monsieur Valletoux à la tête de la FHF... dans un contexte difficile...


" Nouvellement réélu à la tête de la Fédération hospitalière de France, je tiens à rappeler l’importance qu’il y a à prendre soin de nos établissements.
Prendre soin de ces piliers de la République que sont nos établissements, prendre soin de leurs personnels, dont l’engagement ne faiblit pas en dépit d’un contexte contraint, exigent, difficile même, est la condition sine qua non pour pouvoir continuer à prendre soin des autres. 
Or, une société s’honore de l’attention qu’elle porte aux plus fragiles.
Ainsi, pour qu’il continue à être au rendez-vous, à toute heure et tous les jours, et à accueillir tous les Français à tous les moments de leur vie, il nous faut plus que jamais veiller sur l’hôpital. 
Pour qu’ils puissent offrir la meilleure prise en charge possible à nos aînés comme aux personnes en situation de handicap, nous devons être à l’écoute de nos établissements médico-sociaux.
C’est ensemble que nous pourrons porter haut la voix de nos établissements et de leurs personnels."
Frédéric Valletoux, président de la FHF
(Source FHF)


De belles paroles, de beaux mots mais que de maux supportent nos hôpitaux qui en tant que service public fondamental ne se voient pas pris en considération comme ils devraient l'être et dans le seul cadre de l'intérêt général.

"La Vie Hospitalière" dénonce l'hypocrisie des mesures gouvernementales qui ne sont que de la poudre aux eux, et quelle poudre ? Elle en aveugle certains. !...

Après les GHT mis en place autoritairement par Marisol Touraine dès juillet, avec toutes ses conséquences possibles sur certains services, sur les emplois (notamment les contractuels qui sont les fusibles utilisés lors des restructurations insidieuses au nom de la rentabilité ...), après la remise en cause d'acquis, des conditions de travail devenues intolérables pour tous (personnels médicaux et non médicaux) on persévère vers encore un peu plus de casse du système public hospitalier ! Et, les personnels ? Ils se moquent bien de ce qu'ils peuvent supporter au risque même d'y perdre leur santé, voire leur vie ! Un comble !...

Ainsi les fusions qui s'enchaînent alors que l'Igas même a émis dans un rapport des conclusions qui apparaissent négatives sur ces dernières !...

Nous avons (comme par hasard)  un exemple de fusion pour le Sud Seine-et-Marne (1) en effet les hôpitaux de Fontainebleau, Montereau et Nemours ne feront plus qu'un seul établissement au premier janvier 2017...le Maire de Fontainebleau et Président du Conseil de surveillance est Monsieur Frédéric Valletoux... que devons-nous penser ?...

Mais ce n'est pas fini, le nord de la Seine-et-Marne a engagé aussi une fusion des hôpitaux de Coulommiers, Jossigny et Meaux (2) sans autre commentaire.

Ceci écrit il est à regretter qu'après la T2A, les GHT et certaines fusions pour la cause...le gouvernement continue à malmener les budgets (pourtant vitaux) des hôpitaux et autres services. Ainsi le projet de loi PLSS 2017 prévoit  plus de 4 milliards d'euros d'économies qui auront des répercutions sur la politique de santé engagée avec moins de budgets on ne peut pas prétendre faire plus, c'est évident, et puis il y a une recherche politique (3) de vider progressivement les hôpitaux de services pouvant être réalisés à l'extérieur (ambulatoire avec tous ses risques pour les patients...) ou encore avec l'emprise d'une gestion privée (radiothérapie privée etc) c'est le grand chambardement !

Bien des patients en subiront les conséquences, quant aux personnels la situation devient explosive et elle ne pourra pas durer longtemps !

Ce n'est pas pour rien que les personnels hospitaliers se mettront en grève et manifesteront le 8 novembre, ce n'est pas pour rien !



1) Les élections professionnelles pour élire des représentants des personnels, au comité technique d'établissement, se passeront le 8 novembre.
2) Les élections se tiendront le 6 décembre.
3) Qui sert tout particulièrement des intérêts privés et dessert de plus en plus l'intérêt général.

jeudi 27 octobre 2016

Le 8 novembre : On sort les CROCS !



La Sécu… C’est l’affaire de toutes et tous !


Au moment où le gouvernement présente au parlement ce Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale qui renforcera l’Hôstérité pour 2017, il faut sortir les crocs.
Le 8 novembre 2016, La Fédération SUD Santé Sociaux appelle à la grève et à une mobilisation d’ampleur pour en finir avec les politiques d’austérité.
La Sécurité Sociale contribue au financement de nos établissements. Son budget, fixé par le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS), et détermine les conditions de prises en charge des usagers et les conditions de travail des salarié(e)s et leurs salaires.
Lors de sa présentation, Mme Touraine, Ministre de la Santé et des Affaires Sociales, en a profité pour annoncer un retour à l’équilibre des comptes, sur le dos des salarié(e)s et des prestations pour les citoyen(ne)s.
Mardi 8 novembre 2016, ce sont tous les salariés des établissements publics, du social et médico-social, des secteurs sanitaires privés, et du secteur lucratif qui doivent se retrouver ensemble dans la rue et dans l’action partout en France !
 Pour nos salaires, nos statuts, nos Conventions Collectives,  nos conditions de travail...


SUD Santé Sociaux demande au Ministère de la santé la prise en compte des revendications suivantes : 
Défense et amélioration des Conventions Collectives du secteur.
Abrogation de la Loi HPST. 
Abrogation de la Loi santé. 
Abandon de la "territorialisation" de l’offre de soins, des GHT et des restructurations. 
Arrêt des fermetures de lits et des suppressions de postes. 
Fin des enveloppes limitatives et abandon du plan ONDAM triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux.
L’octroi des moyens budgétaires pour permettre aux établissements sanitaires et médico-sociaux, des secteurs public et privé, d’assurer leur mission de service public, d’investir. 
La résorption effective des emplois précaires dans tous les secteurs. 
Ouverture de vraies négociations sur les carrières et les grilles indiciaires pour les agents publics et une revalorisation salariale des salarié-es du privé; avec un SMIC à 1700€ net pour tous et toutes. 
Abrogation des ordres professionnels. 
Un plan ambitieux de formation initiale et continue.
Abandon du projet de la réingénierie des métiers du social. 
Non au hold-up sur les fonds de Formation financés par le salaire différé (150 millions en 2016 et 150 millions en 2017, qui constituent les fonds de réserve de l’ANFH).

mardi 25 octobre 2016

Les hospitaliers de l'hôpital d'Albi sont en grève



80 salariés de l'hôpital d'Albi sont en grève. Ils réclament notamment des créations d'emplois pour remplir leurs missions et l'arrêt de la politique des regroupements hospitaliers.

Pour plus d'informations


Venir se soigner en France ?...


La qualité des soins en France est vantée, elle serait plus éventée, quand l'on considère les conditions de travail devenues inacceptables, il y a de plus en plus de restrictions financières, de restructurations dans les services visant à réduire les personnels, c'est du n'importe quoi ! Les hospitaliers ne pourront pas continuer longtemps encore à supporter ces conditions de travail digne d'un autre temps.
Pourtant il est vanté la qualité du système de soins français ?...Ceci ressemble bien plus à de la publicité mensongère pour "La Vie Hospitalière", ou alors certains ont la tête dans les nuages pour ne pas voir la situation explosive des hôpitaux français ! 
La tête dans les nuages ?... probablement mais des pieds d'argile c'est évident...
L'Ambassade de France semble méconnaître la dégradation du système de santé en France et là c'est préoccupant...:
Choisir la Tour Eiffel pour représenter Paris,
c'est tout autant discutable...
"La qualité des soins et la tradition d’accueil de la France sont mondialement réputées. Pour la première fois, cette offre de soins est présentée dans une brochure d’information destinée aux patients du monde entier.
Un système de santé mondialement reconnu
La France est une terre d’innovation médicale. Soucieuse de rendre son savoir-faire accessible à tous, elle a décidé de renforcer ses structures d’accueil pour les personnes désireuses de se faire soigner sur notre territoire.
Ainsi, l’accès aux soins « à la française » est désormais plus aisé, l’obtention de visas pour motifs de santé facilité, l’accueil dans les hôpitaux pour les patients et leurs familles amélioré, des services adaptés proposés et des personnels spécialement formés à disposition.
Sept spécialités médicales et des listes d’établissements prêts à vous accueillir
Pour accompagner les patients dans leurs recherches, le ministère des Affaires étrangères et du développement international publie, en collaboration avec Atout France et les fédérations hospitalières (FHF, FHP, Fehap, Unicancer) une brochure intitulée « Venir se soigner en France ».
Elle présente l’excellence médicale française autour de sept spécialités (oncologie, maladies cardio-vasculaires, neurologie, pédiatrie, gynécologie-obstétrique, soins de suite et de réhabilitation) avec, pour chacune de ces disciplines, une liste de services sélectionnés par les fédérations hospitalières pour la qualité et la réputation des équipes, leur expérience internationale, la pratique de langues étrangères et leur capacité d’accueil et de prise en charge de patients étrangers."







Le 8 novembre les hospitaliers seront en grève


Une nouvelle ponction de près de 4 milliards d’euros au détriment du dispositif de soins public et des salarié(e)s qui y travaillent. C’est ce que prévoit le projet de loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) pour 2017.
D’ores et déjà les fédérations SUD Santé Sociaux, CGT Santé et Social et FO Services publics et de santé appellent à la mobilisation et annoncent un jour de grève nationale le 8 novembre.
S’opposer à la saignée budgétaire annoncée est une nécessité pour défendre dans un même élan le droit à l’accès aux soins pour toutes et tous et les droits des salariés.
Pour la première fois depuis 1969 l’espérance de vie de la population française a reculé de 0,3 an pour un homme et 0,4 an pour les femmes en 2015.
En 2015 il y a eu 41.000 morts de plus qu’en 2014 en France. Rien ne justifie une baisse des moyens pour la santé alors qu’il faut répondre à une dégradation significative de l’état sanitaire de la population.
Les salariés des hôpitaux subissent une double peine car outre cette baisse de l’espérance de vie, ils vivent de plus en plus durement des mesures d’économie en tant que salariés.
Coupes budgétaires : un seul objet inciter les établissements à concentrer, restructurer, précariser, supprimer des emplois, attaquer les RTT.
La mise en place des groupements hospitaliers de territoire (GHT) est l’outil principal de cette destruction de nos droits sociaux.
L’austérité c’est déjà pour nous le blocage des salaires, la suppression des réductions d’échelon, l’allongement très important de la durée de carrière, les conditions de travail dégradées, une pression psychique de plus en plus forte.
Pour le droit à la santé de toute la population.
Pour les droits de tous les salarié(e)s.
Il est urgent d’agir !

(Un préavis de grève intersyndical des fédérations  CGT, FO et SUD Santé Sociaux a été déposé au plan national.)

L'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Falaise ne sera pas fermé !


L'Institut de formation en soins infirmiers (Ifsi) de Falaise, menacé pour la rentrée 2017, dans le cadre de la réorganisation des formations de santé en Normandie, ne fermera pas.
Hervé Morin, président de la Région, l'a annoncé ce lundi 24 octobre 2016, à la sortie d'une nouvelle réunion organisée avec le maire de Falaise, Éric Macé, et la direction de l'établissement, devant des dizaines de manifestants.
Environ 300 manifestants étaient présents ce lundi matin, à Falaise, à partir de 7heures30, pour protester et montrer leur mécontentement et leur inquiétude devant le Forum, où se tenait l'assemblée générale de l'Union amicale des maires du Calvados (UAMC) à laquelle était attendu Hervé Morin.
"J'ai compris que l'Ifsi n'était pas qu'un centre de formation, mais le symbole du combat de l'hôpital de Falaise", a souligné Hervé Morin, à l'issue de l'assemblée générale
Source: ouest-France.fr

dimanche 23 octobre 2016

samedi 22 octobre 2016

2016... l'affront populaire...

Pas besoin de faire des commentaires superflus en ce qui concerne les conditions sociales imposées par un gouvernement dit de gauche (?), la loi travail notamment est contraire sur bien des points aux droits des travailleurs, elle est insidieuse et remet en cause les conditions de travail, avec des répercutions qui ne se feront pas attendre pour les hospitaliers qui travaillent déjà dans des conditions indignes de leurs missions.
Il n'y a qu'un choix pour le peuple celui de mettre un terme aux usurpations politiques, et surtout tout entreprendre afin que cette loi soit abrogée au nom du respect de principes fondamentaux.

Economies à l’hôpital : on dépense en moyenne seulement 3,73 euros par jour pour nourrir un patient !



Cynisme d’Etat : jusqu’où iront ils ?

Il faudrait aussi desserrer la contrainte budgétaire sur la restauration hospitalière : les directions achètent des plateaux repas au rabais, qui diminuent les volumes et les grammages.
Le groupement d’achat des hôpitaux arrive avec une somme fixe et poussent les fournisseurs de l’agro-alimentaire à utiliser toutes les astuces possibles pour parvenir au prix le plus bas et remporter l’appel d’offre, quitte à organiser une dénutrition des patients rebutés par ce qui leur est servi.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNPI CFE-CGC) dénonce cette situation, créée par les plans d’économies et autres "Plans de retour à l’équilibre PRE". Pour son Secrétaire Général, Thierry Amouroux, "Le Ministère parle de qualité des soins et de sécurité sanitaire, mais organise en fait une médecine à deux vitesses et la déqualification des soins, ce qui entraine une maltraitance institutionnelle des patients et des soignants".
Ces dernières années, l’Etat a fermé des « petites » maternités, de « petits » services de chirurgie, de « petits » hôpitaux locaux, de « petits » services d’urgence. 
En tout 100.000 lits supprimés en dix ans. Mais ce n’est jamais au nom de « plans d’économies » ou du mot-clé de l’administration branchée, l’efficience. Non, ils nous disent que c’est au nom de la qualité des soins, pour la sécurité des patients, car ces services ne font pas assez d’actes, donc ils risquent de « perdre la main », et d’être moins bon que le grand CHU où tout le monde est « au top ». 
Du fait de toutes ces structures locales fermées, les files d’attentes s’allongent toujours plus, avec des patients invités à rentrer chez eux rapidement, afin de libérer des lits pour ceux qui sont stationnés sur des brancards dans le couloir.
http://www.syndicat-infirmier.com/Economies-a-l-hopital-on-depense.html

samedi 15 octobre 2016

Vaste mouvement infirmier annoncé le 8 novembre


Après une première journée d’action initiée par la Coordination nationale infirmière (CNI) le 14 septembre dernier, face aux dégradations des conditions de travail, les principales organisations d’infirmier(e)s salarié(e)s lancent un appel commun à la mobilisation infirmière le mardi 8 novembre 2016. S'engagent ainsi ensemble de façon unitaire les syndicats infirmiers CNI, SNPI, SNIES, SNICS, les organisations d’IADE (infirmiers anesthésistes diplômés d'État) SNIA, ANEIA, CEEIADE, les organisations d’IBODE (Infirmiers de bloc opératoire diplômé d'état) UNAIBODE, AEEIBO et les organisations de puéricultrices ANPDE et SPL.
Huit revendications du SNPI
Le Syndicat national des professionnels infirmiers SNPI CFE-CGC a déposé un préavis de grève concernant l’ensemble des professionnels infirmiers (infirmières, cadres, infirmières spécialisées) de la fonction publique et du secteur privé (lucratif ou participant au service public hospitalier), le mardi 8 novembre 2016 (du lundi 7 novembre 19 heures au mardi 8 à minuit).
Il revendique :
- La reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite.
- Une revalorisation salariale conforme au niveau de responsabilité.
- L’élargissement de l’exclusivité d’exercice des IADE et IBODE. 
- La réactualisation du décret d’actes infirmiers pour couvrir les pratiques actuelles. 
- La détermination de ratios infirmiers au lit du patient par spécialité.
- La création d’une spécialisation en santé mentale après une formation en Master.
- La reconnaissance en Master des formations IBODE, puériculture et cadre infirmier. 
- Le retrait de l’article 51 de la loi Bachelot HPST avec ses transferts d’actes et la déqualification des soins.
Et des oppositions
Le SNPI s’oppose aux restructurations comptables en groupements hospitaliers de territoires (GHT); aux fermetures de lits (100.000 en 10 ans) et aux suppressions de postes des Plans de retour à l’équilibre (PRE); et au plan ONDAM triennal de 3,5 milliards d’économies sur les hôpitaux, soit selon le syndicat 16.000 lits et 22.000 postes à supprimer
Il refuse d’autre part que des auxiliaires de vie des pays de l’est puissent faire un exercice partiel de la profession infirmière (texte présenté au Haut conseil des professions paramédicales).
Un projet d’ordonnance autoriserait en effet des ressortissants de pays de l’UE ayant un diplôme de soins non compensable à réaliser tout ou partie des activités relevant de la profession d’infirmier, d’IADE, d’IBODE ou de puéricultrice infirmière, avec des métiers intermédiaires entre aide-soignant et infirmière, type « auxiliaire en plaie et cicatrisations » ou « assistant de soins en diabétologie », sans aucune formation française. 
Il s’agit de pays où l’activité infirmière exercée est si différente de la profession en France que l’application de mesures de compensation reviendraient à imposer au professionnel de suivre le programme complet de formation requis pour avoir accès à cette profession.
Tous ensemble
« Mobilisons-nous ! » lance l’Unaibode (Union Nationale des Associations d’Infirmièr(e)s de Bloc Opératoire Diplômé(e)s d’Etat) invitant l’ensemble de la spécialisation, uni dans un même combat, à se rassembler pour soutenir les revendications menant au respect de la condition infirmière, et appelant aussi le ministère à respecter ses promesses.
Le Syndicat National des Infirmier(e)s Anesthésistes (SNIA) appelle l'ensemble de la filière IADE et au-delà, l'ensemble des filières infirmières de soins généraux et spécialisés, à converger dans le mouvement de contestation du 8 novembre prochain. « Un socle revendicatif commun et spécifique des filières infirmières est en préparation. Les revendications unitaires ne manquent pas dans le climat de défiance inégalé au sein des services de soins et devant le peu de considération qu'inspire nos professions aux tutelles » souligne le syndicat.
Le CEEIADE (Comité d’entente des écoles d’IADE) rend compte de conclusions plus que décevantes d’une réunion le 6 octobre à la DGOS pour les négociations indiciaires, devant lesquelles les organisations professionnelles du monde infirmier sont appelées à exprimer leur mécontentement lors du mouvement du 8 novembre. « Cet appel relayé par les grandes centrales syndicales est une opportunité pour toute la profession de faire entendre sa colère d’une seule voix », déclare le CEEIADE qui s’associe aux autres organisations pour participer à cette journée de manifestation et de mobilisation du monde infirmier.



Pour boucher le trou de la Sécurité sociale, ils saignent la santé et les hospitalier(e)s


Des médecins créent un collectif de défense de l’hôpital au sein du CHU de Strasbourg


C’est une première. Des médecins ont créé au sein du centre hospitalier universitaire de Strasbourg un collectif de défense de l’hôpital. Ils demandent que soit préservé l’hôpital public, au nom des patients qui y sont accueillis.  -  France 3 Alsace  -  M.Le Charpentier - C.LePiouf. Interviews: Jean-Philippe Mazzucotellie, porte-parole du collectif de défense des structures hospitalo-universitaires d'Alsace 
C’est une première. Des médecins ont créé au sein du centre hospitalier universitaire de Strasbourg un "collectif de défense" de l’hôpital. Ils demandent que soit préservé l’hôpital public, au nom des patients qui y sont accueillis.
ls sont une bonne quarantaine. Une vingtaine de professeurs, chefs de service ou chefs de pôle et autant de praticiens hospitaliers. Ils viennent de créer un collectif pour que soit "préservé l’hôpital public, au nom des patients qui y sont accueillis". Ils pointent surtout du doigt l’obligation faite à l’hôpital public de maîtriser ses dépenses et d’engager des économies.
 Ces médecins craignent que "la situation ne devienne intenable, comme le souligne Jean-Philippe Mazzucotellie, porte-parole du collectif de défense des structures hospitalo-universitaires d'Alsace. Ils n’acceptent plus, entre autres, que la réduction de la masse salariale se solde par des retraits de postes d’infirmières. Retraits qui ne peuvent selon eux être répétés indéfiniment.

samedi 8 octobre 2016

Une journée pour les aidants qui s'épuisent à la tâche

Environ 11 millions de personnes assistent au quotidien un proche malade, handicapé ou très âgé. 
Beaucoup doivent concilier cette aide avec leur travail.

Une journée nationale par an pour les 11 millions de Français – parents, conjoints ou enfants – qui aident quotidiennement un proche malade ou très âgé à vivre mieux, c'est bien peu. Mais ce jeudi 6 octobre est l'occasion de parler de ceux qui dépensent sans compter leur énergie et leur temps pour rendre la vie d'un autre plus facile à supporter, voire plus agréable. C'est aussi le moment de les informer sur leurs droits, les services dont ils peuvent bénéficier ainsi que les démarches à effectuer pour alléger leur vie de tous les jours.
Le Baromètre des aidants, réalisé par BVA pour la Fondation April, permet de mieux connaître ces individus généreux : ce sont des femmes (56 %), des personnes âgées de plus de 50 ans (55 %) et des actifs (53 %, dont 42 % de salariés). Évidemment, consacrer du temps aux autres n'est pas sans conséquence sur la vie professionnelle : 58 % des aidants déclarent avoir du mal à concilier travail et obligations familiales, 33 % notent un impact négatif sur leur boulot. Mais la situation est paradoxale, selon les spécialistes du soutien psychologique. En effet, se rendre à son bureau, magasin ou atelier constitue évidemment un sas de décompression qui permet d'échanger avec ses collègues, de parler d'autre chose et donc de se changer les idées. Et pourtant, les enquêtes montrent bien qu'il est alors totalement impossible de ne pas penser à la personne dont on a – au moins en partie – la charge.
RTT et congés pour accompagner un proche
Mais y songer ne signifie pas pour autant en parler. Un salarié concerné sur cinq n'informe pas son employeur de sa situation. La grande crainte est de perdre sa reconnaissance professionnelle, voire un peu de son salaire. En pratique, la moitié des aidants utilisent leurs RTT et congés pour faire face aux besoins, un quart d'entre eux s'arrangent avec leurs collègues, un tiers occupent un emploi à temps partiel et 13 % ont recours à des arrêts maladie (selon une enquête de la Macif menée entre février et juillet 2015).
Un dernier point important va être mis en exergue pendant cette journée : les informations concernant l'ensemble des moyens d'assistance et des ressources pouvant être mis à la disposition des salariés aidants. Car il existe bien des possibilités, d'ordre financier, humain ou technique. Or les trois quarts des personnes encore en activité n'en ont pas connaissance. La loi de 2016 relative à « l'adaptation de la société au vieillissement » facilite les conditions pour que les salariés aidants puissent prendre un congé, appelé « congé de proche aidant », de trois mois renouvelables, avec la possibilité de négocier un temps partiel avec leur employeur.
La loi prévoit également le droit au répit pour permettre aux proches aidants de se reposer ou de s'accorder du temps libre. Et, face au nombre croissant de salariés aidants, les grandes entreprises intègrent de plus en plus souvent cette situation à la RSE, un concept avec lequel « elles tiennent compte des préoccupations sociales, environnementales et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire ».

Article d'Anne JEANBLANC (Lepoint.fr)




Démission massive de médecins aux urgences de l'hôpital d'Avignon


La moitié des médecins du service d'urgence de l'hôpital Henri-Duffaut ont déposé leur démission. Ils dénoncent des conditions de travail «catastrophiques». La direction tente de les convaincre de rester.
Le symbole est fort. Treize des vingt-six médecins que compte le service des urgences de l'hôpital Henri-Duffaut, à Avignon, ont donné leur démission à leur directeur hier, selon une information dévoilée par ledauphine.com. «Il y avait des tensions depuis quelques semaines. Les médecins ont souhaité témoigner leur ras-le-bol face à une situation catastrophique», confirme au Figaro Patrick Bourdillon, secrétaire général de la CGT dans cet hôpital.
Ces médecins dénoncent en effet des conditions de travail devenues intenables. «Nous sommes le troisième service des urgences de la région Paca, avec une hausse de l'activité de 6% par an. Autrement dit, c'est un service avec beaucoup d'afflux de patients. Or les effectifs ne sont pas suffisants car nous sommes dans une logique de réduction des coûts. Les médecins urgentistes ont choisi ce moment pour démissionner car après un été marqué par une forte affluence avec notamment les touristes et les festivals, ils voient arriver le vent glacial de l'hiver avec son lot de maladie», explique le syndicaliste. «Le geste est fort car c'est la démission de la moitié du service. Et ce sont des praticiens hospitaliers qui ont de l'expérience», ajoute-t-il.
Les médecins dénoncent aussi des problèmes dans le management. «La gouvernance des différents pôles est faite par un médecin de ce même service. Ce dernier doit répercuter les décisions de la direction, qui sont elles-mêmes les conséquences de contraintes financières. Il y a donc une défiance des autres médecins vis-à-vis de ce médecin chef», décrypte la CGT : «Il y a danger pour les médecins eux-mêmes mais aussi pour les patients».
Pour le moment, la démission de ces médecins n'a pas été acceptée par la direction. Cette dernière mène actuellement des négociations avec les praticiens pour tenter de trouver une issue à ce conflit. «La direction est forcée de trouver un accord en raison de l'ampleur de ces démissions. Un premier pas consisterait à changer la gouvernance au niveau du pôle. Mais le problème ne sera pas réglé sur la durée. Il faudrait surtout prévoir des recrutements de médecins», explique-t-on du côté de la CGT.
Cette solution est d'ailleurs préconisée par les syndicats hospitaliers pour soulager les tensions qui règnent dans l'ensemble des hôpitaux de France. «Les médecins s'inquiètent des conséquences du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 (PLFSS) qui prévoit d'ailleurs une hausse des dépenses plus importante pour la médecine de ville que pour les hôpitaux (respectivement +2,1% et +2%, ndlr). À force de réduire les coûts, on tire sur la corde et on en arrive à ces situations explosives. Dans ce contexte, on se demande quel peut-être l'avenir de l'hôpital en France», s'alarme Patrick Bourdillon. «Il y a une dégradation des conditions de travail dans tous les hôpitaux. C'est un danger pour les médecins eux-mêmes mais aussi pour les patients», poursuit-il en réclamant un «plan Marshall» pour les hôpitaux. «Il faut revoir à la hausse les budgets hospitaliers. Sur les 500 milliards du budget de la Sécu, ils représentent très peu. Mais combien vaut une vie?», s'interroge le syndicaliste.
Pour rappel, le PLFSS de 2017, présenté en Conseil des ministres, prévoit 4 milliards d'euros de nouvelles économies. Les hôpitaux seront à nouveau mis à contribution puisque sur ce montant, 845 millions d'euros d'économies sur la dépense leur sont réclamés.

Source : Le Figaro.fr


vendredi 7 octobre 2016

Grève à l'hôpital de Rodez...


L'Hôpital Jacques-Puel à Rodez est depuis deux semaines en grève !
La Présidente de Région (Madame Delga) reçoit des Ministres mais pas les agents hospitaliers ! 
(article en cours d'investigations)



La santé, c'est capital


"La Vie Hospitalière" vous conseille tout particulièrement la lecture du numéro 48 de la revue "La Brique", et si le coeur vous en dit prenez un abonnement vous ne serez pas déçu. 



Sommaire détaillé du numéro d'Automne 2016
Page 2 Édito : Ruer dans les brancards

Page 3 : La santé pour tous, partout
Le printemps social n'a pas été vain, la convergence d'énergies a permis l'émergence  de « People's Health Movement » (PHM) à Lille. Ce mouvement international de lutte contre la marchandisation de la santé entend créer des liens et permettre des échanges d'expériences entre militant.es de divers horizons. Soutenu par une coordination globale, il combat les institutions locales.

Pages 4 et 5 : « Une sécu dépecée dans l'indifférence générale  »
Frédéric Pierru, chercheur au CNRS, a publié en 2007 un ouvrage sur le tournant néolibéral du système de santé français. Il revient pour La Brique sur les ressorts de la casse de la sécurité sociale au nom d’une « nécessaire » réduction des dépenses publiques.

Pages 6 et 7 : L'Hôpital-entreprise, la santé à l'agonie
La néolibéralisation du secteur sanitaire n'est pas un vain mot : privatisation progressive de l'assurance maladie, transformation des centres hospitaliers en hôpitaux-entreprises, renforcement de la concurrence entre les hôpitaux publics et les cliniques privées. Le malade n'est plus patient, il devient client. Ce capitalisme sanitaire contraint également les professionnel.les de santé à devenir comptables. En enquêtant auprès de ces professionnel.les, sur leurs conditions de travail et sur les évolutions marchandes de leurs métiers respectifs, La Brique revient sur les effets des politiques de gauche et de droite depuis une vingtaine d'années.

Pages 8 et 9 : Pour un droit à la folie
Chaque jour, on attache, on enferme, on violente des personnes malades. Ce ne sont pas des actes isolés, mais la banalisation d’une violence organisée par un État où la mise à l’écart des indésirables est depuis longtemps devenue la norme. État des lieux de la dérive sécuritaire et gestionnaire de la psychiatrie, face à laquelle des alternatives ont depuis longtemps prouvé leur pertinence. Parmi elles : la clinique de La Borde où, sans raison médicale, on est allés passer quelques jours.

Pages 10 et 11 : Le business du social
Quand les caisses sont vides, c'est le social qui trinque : enfants maltraité.es, exclusion sociale, personnes âgées, personnes handicapées. Tous ces publics sont concernés par le coup de rabot de 100 millions d’euros sur les subventions sociales annoncé par Jean-René Lecerf, président du département du Nord. Les associations en charge de l’accompagnement sont priées de se serrer la ceinture et de "changer de culture" pour se convertir à "l'entrepreneuriat social". Autre manière de dire que la rigueur est de mise et qu’elles devront gentiment chanter les louanges du marché pendant qu'on leur fait les poches. Retour sur la casse d'un secteur médico-social dont le déclin maltraite d'abord les plus fragiles.

Pages 12 et 13 : Souffrir de faire souffrir
Chaque année, des affaires de maltraitance sont révélées concernant des personnes âgées « accompagnées » en maisons de retraite. De manière assez systématique, le personnel est pointé du doigt, sans toujours réincrire ces histoires de violence dans le contexte délétère qui les ont rendues possibles. Que savons-nous des conditions de vie et de travail en maisons de retraite ? Bien souvent prises dans la spirale du rendement, soignantes et soignées ont en commun d’être invisibles. Pour en savoir plus, La Brique donne la parole à Alice, ancienne aide-soignante (AS) en EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Il s'agit tant d'un témoignage personnel que l’expression d'une parole collective destinée à rendre visible l’envers du décor.  

Pages 14 et 15 : Lille sud, poubelle des riches
Depuis que Lilébo, une entreprise de ramassage des ordures ménagères, s'est installée dans le quartier Lille Sud, les habitant.es de la rue Caventou vivent au milieu des rats, des odeurs pestilentielles et du bruit des machines de nettoyage. Quand certain.es tombent malade, ces dernier.es tentent la médiation, mais se retrouvent face à un mur. Le fameux pot de fer contre le pot de terre. La Brique est allée à leur rencontre et a essayé de pousser l’enquête un peu plus loin.

Page 16 : Paupiette d'ouvrier à la vapeur
Éric Louis écrit dans La Brique depuis plusieurs numéros. Il est travailleur itinérant, plus précisément en tant que cordiste. Avec ce ton qui lui est propre, il raconte son travail pénible dans des lieux improbables.

Pages 17 à 20 : L'héritage toxique de Metaleurop. Les silences d'Évin-Malmaison
Le 16 janvier 2003 est annoncée la fermeture du site de Metaleurop Nord. Treize années après, les habitant.es et les travailleur.ses resté.es sur le carreau payent toujours la note d'un désastre social et écologique. Les territoires déjà sinistrés économiquement doivent encore faire face au coût sanitaire et environnemental de leur passé industriel. Arsenic, bismuth, cuivre, argent, mercure... Au-delà du catalogue des métaux lourds et des substances toxiques, ce qui reste de Metaleurop, c'est l'amertume d'une population délaissée par les pouvoirs publics.

Page 21: Le prix du sang
Ça fait belle lurette que le sang collecté n'est plus transfusé directement aux malades. Depuis le scandale du sang contaminé des années 80, les pouvoirs publics ont opté pour le tout médicament. Votre corps sera bientôt réduit à une vulgaire marchandise.
Avec ou sans ton sang ?
« C'est Bill qui le premier me parla de la fameuse maladie, je dirais en 1981. […] Il se laissa tomber par terre de son canapé, tordu par une quinte de fou rire : "un cancer qui toucherait exclusivement les homosexuels, non, ce serait trop beau pour être vrai, c'est à mourir de rire !". Il se trouve qu'à cet instant Muzil était déjà contaminé par le rétrovirus ». C'est par ces mots, qu'Hervé Guibert, écrivain, décrit sa découverte du Sida. Virus qui l'emporte dix ans plus tard à l'âge de 36 ans.

Pages 22 et 23 : Blouses blanches et gueules noires de l'industrie pharmaceutique
Les sociologues Cédric Lomba et Séverin Muller ont travaillé sur l’univers très fermé des « grandes industries pharmaceutiques ». Loin de l’image édulcorée d’un secteur de pointe, ils nous livrent le portrait de grandes firmes internationales faites de travailleur.ses précaires aux conditions de travail, de sécurité et d’hygiène dégradées.

Pages 24 et 25 : Contrat à impact social. Rentabiliser la misère
Le « contrat à impact social », nouvel outil de financement pour les associations, arrive en France. L’État ne veut plus assurer ses missions sociales ? Pas de soucis, les banques et les multinationales sont déjà en embuscade pour couvrir les besoins des miséreux.ses. Une main sur le cœur, l’autre dans la caisse, la finance s’attaque au social et recycle la misère en pognon.

Pages 26 à 27 : Olieux : l’État sans état d'A.M.E.
Le 2 septembre dernier, le tribunal administratif de Lille rejette la demande d’expulsion de la Métropole Européenne de Lille (MEL). Les mineurs isolés du parc des Olieux ont gagné… le droit de rester dehors. Une décision qui ne change rien aux conditions sanitaires déplorables dénoncées par les jeunes et le collectif de soutien. Une cinquantaine de jeunes se sont vus refuser l'accès à l'Aide Médicale d'Etat (AME) par la CPAM. Des décisions qui flirtent avec l'arbitraire et l'illégalité.

Page 28 : En bref et contre tout

Pages 29 à 31 : À Dunkerque, Suez-Lyonnaise se fait du beurre sur le dos des plus pauvres
Entre Suez-Lyonnaise et l'agglomération de Dunkerque, c'est une longue histoire. Depuis 1924, plusieurs contrats ont uni les deux parties. En date le dernier signé, en 2005, est un contrat d'affermage qui lie le syndicat mixte « Eau du Dunkerquois » à l'entreprise. À cette dernière incombe la charge du service de distribution d'eau potable ainsi que l'entretien, la réparation et la surveillance des équipements.  En 2012, sous le mandat de Michel Delebarre (PS), ancien président du syndicat mixte « Eau du Dunkerquois », Suez-Lyonnaise met en place une tarification « éco-solidaire », qui vise à préserver les ressources en eau tout en permettant aux foyers les plus fragiles d'obtenir un tarif social préférentiel. Si sur le papier le projet semble alléchant, les objectifs sociaux initiaux sont aujourd'hui loin d'être atteints. Il semblerait que le seul vrai bénéficiaire de l'opération soit la multinationale de l'eau.

Page 32 : BD de Florent Grouazel



jeudi 6 octobre 2016

Hôpital d'Albi: la CGT dénonce la suppression de 20 lits du service de soins et de réadaptation


Le syndicat CGT de l’hôpital d'Albi s’inquiète de la suppression du service de soins et de réadaptation de l’hôpital (SSR). «La direction a convoqué les agents du SSR pour leur annoncer que le CH Albi se débarrassait des 20 lits de son service de soins et de réadaptation au profit du centre de rééducation de l’UMT à Albi. "Ce qui signifie que l’offre de soins publique en moyen séjour disparaîtra du bassin albigeois" s’indigne le syndicat. 
La CGT appelle à une mobilisation «pour continuer d’accueillir des personnes fragilisées et vulnérables et de leur proposer une prise en charge de qualité.» Le transfert de ces lits en secteur privé (1) aura pour conséquences selon le syndicat, une «sélection de patients» qui seront soumis à la nouvelle tarification à l’activité. 
La CGT indique avoir écrit à la ministre de la Santé et à l’ARS (Agence régionale de santé). Elle a aussi lancé une pétition en ligne (sur change.org) et sur papier intitulée: « Fermer des lits, c’est supprimer des vies ».



1) "La Vie Hospitalière" précise qu'il ne peut pas y avoir de transferts de lits publics vers le privé, il y a la suppression administrative de 20 lits à l'hôpital d'Albi et la création de 20 lits dans une structure privée dont l'autorisation ne peut se réaliser que par l'ARS (théoriquement). C'est une manoeuvre politique qui vise à privilégier des intérêts privés, ceci est de plus en plus courant dans ce monde où la marchandisation de la santé n'a plus de limites.

Que va-t-il advenir de la maternité des Bluets à Paris ?


Cet emblème obstétrical vient en effet de se voir signifier une non-certification. Faute de stratégie globale, seules des initiatives informelles et ponctuelles subsistent, pointe la HAS. 
La direction promet de ne pas relâcher l'effort mais l'ARS la somme d'aller plus loin et vite.
C'est un coup de massue qui est tombé cette fin septembre sur l'hôpital Pierre-Rouquès/Les Bluets, établissement obstétrical privé non lucratif emblématique de l'Est-Parisien (12e arrondissement) secoué depuis de longs mois par une crise interne majeure (lire ci-contre). En effet, la Haute Autorité de santé (HAS) a décidé, fait rare, la non-certification de la maternité. Mis en ligne ce 26 septembre, son rapport est extrêmement sévère, pointant par exemple l'absence de stratégie qualité et sécurité des soins validée avec un document stratégique qui "n'intègre pas la gestion de crise ni les obligations légales et règlementaires". De même, il n'existe pas d'organisation permettant le pilotage de cette démarche qualité-gestion des risques ni de coordonnateur des risques associés aux soins. L'évaluation des pratiques professionnelles s'effectue de manière "empirique" et "sans visibilité réelle des démarches menées". Enfin, l'analyse et le traitement des événements indésirables ne reposent pas sur une méthodologie adaptée, sans compter que l'organisation de la gestion des alertes sanitaires n'est également pas totalement arrêtée. Outre ce volet management de la qualité et des risques, le risque infectieux laisse également à désirer pour la HAS : "La stratégie institutionnelle de maîtrise du risque infectieux n'est ni définie ni formalisée en l'absence de projet d'établissement et de projet médical. On ne retrouve pas d'objectifs en matière de bon usage des antibiotiques, de prévention de la transmission croisée". Par conséquent, seules des initiatives informelles et ponctuelles subsistent.
Aucune cotation pour le degré d'urgence
Les critiques soulevées par la HAS touchent en outre au dossier patient, là aussi dépourvu de la moindre stratégie d'ensemble. Par conséquent, "l'organisation de la tenue et de l'archivage du dossier n'est que partiellement structurée, constate la haute autorité, les règles de tenue du dossier ne sont pas formalisées". S'ajoute à cela l'absence de stratégie en matière de management de la prise en charge médicamenteuse, si bien que l'informatisation n'est entre autres pas engagée. Et puis, ajoute la HAS, les ressources ne permettent pas de sécuriser la prise en charge médicamenteuse : "Un pharmacien est présent vingt heures par semaine ; avant de s'absenter, il s'assure de son remplacement. Toutefois, il signale que ce temps ne lui permet pas de prodiguer ni de suivre des formations". S'agissant des urgences, la maternité n'a, elle aussi, pas organisé de dispositif d'évaluation et de suivi des temps d'attente et de passage selon le degré d'urgence. "Le degré d'urgence n'est pas objectivé par une cotation, cite en exemple la haute autorité, sauf pour ce qui concerne les codes couleurs des césariennes". L'activité chirurgicale pèche également par manque de stratégie, si ce n'est la mention d'une "augmentation raisonnée" inscrite au contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens scellé avec l'ARS Île-de-France. Et s'agissant des naissances, "les orientations stratégiques ne sont pas formalisées ni validées ni organisées avec les parties prenantes". Conséquence : la prise en charge selon une "médicalisation raisonnée" n'est pas formalisée alors qu'elle devrait être la base du projet médical.
Une décision sévère qui a surpris
Aux Bluets, la direction a assuré ce 28 septembre par communiqué partager "l'émoi" du personnel et des familles à l'annonce de cette non-certification. Depuis plusieurs mois, ajoute-t-elle, "sa priorité est consacrée à la formalisation des procédures mises en cause et leur appropriation par les personnels concernés". Raison pour laquelle d'ailleurs "elle entend ne pas relâcher cet effort, afin de se mettre en conformité dans les délais les plus brefs avec les attentes formulées par la Haute Autorité de santé". La maternité a enregistré en 2015 quelque 6.500 demandes d'inscription et accompagné 3.136 femmes dans leur accouchement. À cette activité obstétricale se greffent 2.500 consultations au titre de l'assistance médicale à la procréation et plus d'un millier d'interruptions volontaires de grossesse. 
Quant au collectif Touche pas aux Bluets, s'il reste extrêmement remonté contre les agissements de l'association Ambroise-Croizat, l'organisme gestionnaire des Bluets qui est une émanation de la CGT de la métallurgie d'Île-de-France, pas question pour autant de "sabrer le champagne" à la lecture des conclusions de la HAS. Comme l'explique à Hospimedia son président, Pierre-Jerôme Adjedj, la sévérité de cette décision l'a même surpris, quand bien même il s'attendait certes à une mauvaise note vue la crise actuelle et les années passées d'instabilité. Une chose est sûre, cependant : cette non-certification est, selon lui, un cruel "désavœu" pour l'actuelle direction. Quant à une éventuelle piste de sortie ? À l'entendre, elle semble désormais devoir passer par une décision de mise sous administration provisoire par l'ARS.

L'ARS Île-de-France exige un plan d'actions immédiat
Du côté de l'ARS Île-de-France, il est encore trop tôt pour officialiser son choix, l'agence préférant attendre les conclusions de la mission diligentée cet été auprès de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui poursuit encore ses travaux à l'heure qu'il est. En effet, la décision de la HAS, si elle n'entraîne pas automatiquement le retrait ou la suspension d'autorisation d'activités, doit pour autant "interpeller l'association gestionnaire de la maternité sur la gouvernance et l'organisation actuelle de l'ensemble des équipes de l'établissement", a fait savoir l'agence à Hospimedia. Et d'exiger par conséquent que l'établissement obstétrical prenne "des mesures immédiates et engage un plan d'actions pour répondre aux insuffisances relevées" par la haute autorité. Pour l'ARS francilienne, ce plan doit notamment passer par "une évolution significative de l'organisation de l'établissement et de la coordination médicale"

Source HOSPIMEDIA
(L’information des décideurs du sanitaire et du médico-social)

mardi 4 octobre 2016

L'AMUF propose une formation à la prise en charge du polytraumatisé grave les 25 et 26 octobre.

Il reste quelques places...
Tarif préférentiel (près de 30% de réduction) pour les adhérents à jour de leur cotisation.






Pour plus d'informations et vous inscrire


Les violences policières, il y en a assez !


Pour "La Vie Hospitalière" les forces de l'ordre sont devenues des "forces gouvernementales" (à l'image des forces qui répriment les peuples dans les pays autoritaires) des forces armées qui sont chargées de réprimer toute contestation en faisant usage d'armes pouvant tuer (1)... le gouvernement actuel est un gouvernement indigne de représenter le peuple !
Combien de personnes ont été blessées dans les manifestations ces derniers mois ?!...
Après avoir imposé leur "loi travail" en utilisant à plusieurs reprises le 49.3, la violence est de mise contre les opposants, mais la violence n'apporte rien de bon, c'est pour eux, toutefois,  l'ultime moyen pour réprimer avec force les manifestants (devenus les victimes d'un pouvoir autoritaire). Ce gouvernement mène,  encore un peu plus, la France à sa perte pour les seuls profits d'intérêts particuliers, l'ombre du TAFTA n'est pas loin avec toutes ses conséquences sur les services publics notamment !...
Nous sommes aujourd'hui dans une situation de légitime défense face à des individus qui se dévoilent de plus en plus...l'article 35 de la constitution est au peuple un droit qu'ils ne pourront retirer.
Des traîtres que ces gens là qui sont plus proches des intérêts de groupes étrangers que des intérêts de notre pays, dit pays qui est de plus en plus malmené, pillé, spolié et nous en passons ! 
Et, malheureusement, au bord de la faillite, mais là ils en tireront encore bien des profits !...
Il est temps de mettre un terme à tous ces abus, toutes ces manipulations dont certaines sont orchestrées par la haute finance outre-atlantique !...
Il est temps, grand temps que la France se relève, car depuis  1974 (au moins) notre pays est sous le contrôle d'une minorité d'individus qui profitent de toutes les situations pour nous spolier, nous voler, nous exploiter.
Et, puis la violence engagée contre les citoyens et citoyennes démontre que nous sommes aujourd'hui face à un pouvoir qui se veut autoritaire mais dont les pieds sont d'argile...
Pour ne pas conclure...
PG

1) N'oublions pas, n'oublions jamais Rémi FRAISSE tué alors qu'il manifestait  contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (il avait les bras en l'air), dit projet dont le grand  bénéficiaire n'est autre que le groupe privé VINCI... que l'on retrouve maintenant dans les hôpitaux, avec la filiale VINCI PARK qui fait payer ceux qui veulent se garer sur les parkings de certains hôpitaux... un bon moyen pour se garer ailleurs, prendre le bus,   ou encore se rendre de moins en moins dans ces établissements qui ne représentent plus dès lors l'hôpital public dans toute sa grandeur (on a même plus le temps de prendre un café, ou alors nous paierons bien chèrement ce café lorsque nous voudrons quitter l'établissement), tout un lieu de vie qui s'altère tant le profit pue.

lundi 3 octobre 2016

Solidarité avec Laurent Théron


Laurent Théron, secrétaire médical à l’AP-HP et syndiqué à SUD santé sociaux a définitivement perdu l’usage d‘un œil le 15 septembre dernier lors de la manifestation contre la loi travail à Paris.
Laurent a vraisemblablement reçu au visage un morceau d’une grenade lancée par les forces de l’ordre. Selon de multiples témoignages, rien ne justifiait de faire usage de la force. Il n’y avait pas  à proximité aucune action à l’encontre des forces de police. Pourtant les forces de l’ordre ont lancé une charge accompagnée de tirs de grenades. C’est à ce moment-là que Laurent Theron a été blessé à l’œil.
L’Union Syndicale Solidaires et la Fédération Sud Santé Sociaux dénoncent avec force l’usage disproportionné des grenades de désencerclement, lacrymogènes et des tirs de flash-ball qui ont fait des centaines de blessé(e)s, parfois très graves.
L’Inspection Générale de la Police Nationale a été saisie. L’enquête suit son cours. Nous nous mobiliserons pour que justice soit faite !
D’ici là, pour accompagner Laurent dans cette épreuve nous lançons un appel aux dons et nous vous invitons à l'aider financièrement (Laurent a déposé une plainte).
Envoyez un chèque à l’ordre de Sud Santé APHP (indiquez au dos "solidarité Laurent").
à Syndicat Sud Santé Solidaires AP-HP
Hôpital Paul Brousse
12-14, avenue Paul Vaillant Couturier
94 804 Villejuif Cedex



dimanche 2 octobre 2016

Hôpital d'Abeville : les personnels crient à l'arnaque !




Réorganisation du temps de travail, suppression de 9 RTT... Les agents de l'hôpital d'Abbeville crient à l'escroquerie et l'ont fait savoir en manifestant le vendredi 23 septembre.
Colère à l’hôpital d'Abbeville (Somme) contre la réorganisation du temps de travai
...Plusieurs dizaines d’agents, en poste ou en repos, se sont rassemblés le 23 septembre vers 14 heures sous les fenêtres de la direction, pour dénoncer le projet de réorganisation du temps de travail . Les manifestants y voient une dégradation de leurs conditions de travail, jugées déjà très difficiles.
Cette réorganisation a été décidée par la direction dans un plan d’économies. Elle se traduit par la disparition de huit jours de RTT et une baisse des effectifs.
Ceux qui ont des journées de 7 heures 30 pourraient passer en  7 heures 12, les 18 minutes restantes devenant du "temps personnel" pour la pause.Mais les soignants expliquent qu'ils ne pourront pas les prendre en raison de la charge de travail déjà forte.En fait la direction compte sur le dévouement du personnel pour faire du bénévolat pendant ces 18 minutes...


Le directeur absent
Ce projet devait être présenté à 14 heures 30 au comité technique de l’établissement, organe consultatif composé des représentants du personnel. Pour se faire entendre, les manifestants ont investi le couloir, tapé du pied, crié, lancé des slogans ironiques. Comme : «  On lâche la blouse en 7 h 12 !  » Mais la réunion n’a pas eu lieu, le directeur Hervé Ducroquet étant absent. Ce qui a déclenché la colère de certains agents. «  J’étais de service cette nuit, j’ai dormi 4 heures pour venir manifester et il n’est pas là ! Mais il faut qu’il assume  », a crié une auxiliaire-puéricultrice. «  C’est du mépris à l’encontre des agents, une dérobade incroyable  », s’est indigné un syndicaliste.
Une aide-soignante, résume : «  On perd tous nos acquis. Il faudra en faire encore plus, avec moins de temps qu’actuellement. Et avec des RTT en moins, on sera plus fatigué.  » Une de ses collègues note qu’ils pourront travailler 10 jours sur 11, avec un seul jour de repos. Et ajoute : «  On n’aura qu’un week-end complet toutes les six semaines.  » Une autre s’inquiète des conséquences sur «  la vie de famille  », déjà mise à mal . Quant aux contractuels, ils ne seront pas conservés. «  C’est toujours le petit personnel qui doit faire des sacrifices. Et les médecins ? Et les cadres ? Ils ne perdent aucun RTT  », rage une aide-soignante. «  On en a ras-le-bol. Qu’ils viennent mettre notre blouse !  », souffle une auxiliaire-puéricultrice.

Service dégradé
Pour les manifestants, les usagers aussi vont en pâtir : «  On sera moins présent auprès des patients  », assure cet infirmier. «  Nous sommes déjà à flux tendu et on aura cinquante postes en moins  », ajoute Michel Delville (FO). «  Cela va dégrader la qualité de service  », enchaîne Corinne Leblond, de la CGT.
Le mouvement, lui, se poursuit, sans conséquences sur la continuité des soins, les grévistes étant de toute façon réquisitionnés...

Article de Yannd (Journal d'Abbeville)


La position de "La Vie Hospitalière" est claire : ce sont des mesures inqualifiables !
D'autant qu'elles entraîneront des situations qui si elles sont bénéfiques selon de "pseudo-financiers" (reste à le prouver) au niveau du rééquilibrage du budget dans un premier temps,  ne seront  que des mesures drastiques, empiriques et à la limite irresponsables qui ouvriront la voie à la déshumanisation de l'hôpital d'Abbeville avec le risque d'une folle propagation aux autres hôpitaux ! 
Grave ! Grave !
(Au premier octobre ces  mesures ne sont pas engagées par la direction selon nos sources, à suivre et de très près toutefois !).