"La Vie Hospitalière"

mardi 28 juin 2016

Un collectif s'est créé pour la défense du centre hospitalier de Coulommiers


Un appel est lancé aux citoyens et citoyennes, patients, et, usagers potentiels, ainsi qu' aux personnels hospitaliers (syndiqués et non syndiqués) de la région de Coulommiers (en Seine-et-Marne) pour la défense du Centre hospitalier qui risquerait d'être menacé dans son intégrité en cas de fusion avec les hôpitaux de Jossigny et de Meaux.

L'hôpital public garanti l'égalité d'accès aux soins, encore faut-il qu'on lui donne de véritables moyens pour assurer ses missions correctement ( particulièrement des effectifs en nombre dans les services etc).
Actuellement, il est plutôt cherché à démanteler nos services hospitaliers en prétextant notamment des " raisons économiques " qui apparaissent peu justifiées quand doivent être respectées en tout premier lieu les valeurs fondamentales du service public et ceci dans l'intérêt général.
Ainsi, en ce qui concerne le projet de fusion, les personnels risquent d'en subir certaines conséquences, une mobilité est possible elle est toutefois  impensable particulièrement pour ceux qui ont des enfants en garde  - par exemple - les personnels ne pourront tolérer longtemps des conditions de travail qui pourront démontrer un manque de respect évident de leurs droits et acquis (1),  pour les patients ce sont encore les plus vulnérables qui seront le plus touchés, les usagers subiront des contraintes comme pour certains recevoir des soins indispensables à des kilomètres (qui paiera les frais de transports ? )  ces usagers devenus " clients " pourront se retrouver ensuite suivis dans une clinique sous le prétexte d'un suivi des soins…quel manque à gagner pour l'hôpital public ! (2) 
Maintenant ça suffit !
Ce projet de fusion en l'absence évidente d'analyses démontrant de manière probante l'intérêt pour le Centre hospitalier de Coulommiers  de rentrer dans ce susdit processus de fusion apparaît de fait infondé en l'état. Nous demandons que le projet soit porté à la connaissance des populations qui sont de toute évidence concernées, elles ne sauraient être les laissés pour compte. Considérant qu'il y a aucune  " étude d'impact " qui permet d'apprécier l'intérêt réel d'une telle opération qui apparaît comme très contestable  juridiquement en l'état et injustifiée.
Un projet dénué de bon sens ?  
L'avenir nous le dira,  il faut très rapidement connaître les aboutissants, et surtout quels intérêts réels nous aurons en matière d'effectifs, de services de soins etc 
Nous rappelons que l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) a dénoncé le risque des fusions hospitalières et que ces dernières doivent se réaliser que très rarement, ce rapport va même jusqu'à remettre en cause la pertinence de certaines mesures qui, toujours selon l'Igas, pourrait desservir les patients et mettre en danger la stabilité du secteur public hospitalier sur l'ensemble du territoire concerné par la fusion.
Forts des conclusions du rapport de l'Igas et en l'absence d'analyses sérieuses nous nous opposons formellement au projet de fusion, et appelons toutes les personnes (morales et physiques) à faire de même.
Il est impensable de remettre en cause l'avenir du Centre hospitalier de Coulommiers dans le cadre d'une fusion, injustifiée en plus, rappelons le, car étant déjà dans un groupement hospitalier dont les hôpitaux ont chacun leur identité propre et adaptée à leurs bassins de vie, c'est du grand n'importe quoi, d'autant que le Groupement hospitalier de territoire (GHT) sera opérationnel dans 4 jours, et qu'il peut très bien apporter toutes les réponses souhaitées en matière de soins pour les différents bassins de vie.
Le projet de fusion est très loin d'être judicieux !
Les premières difficultés de cette fusion pourront être d'ordre structurel, notamment compte tenu de l'éloignement géographique entre les différents hôpitaux (3) . Les transports de patients d'un point à un autre ont un coût qui ne saurait être négligeable, nous attendons une projection analytique permettant d'apprécier à juste titre les conséquences d'éventuelles restructurations.Tous les déplacements supplémentaires ainsi créés contribuent aussi à une surconsommation en énergie… à des frais supplémentaires, sans compter la non prise en considération du confort du malade (qui pourrait passer plus de temps à voyager qu'à avoir un examen ou un soin, par exemple) - une évaluation doit être réalisée à ce sujet - et puis, c'est aussi occulter en cas d'hospitalisation d'un patient loin de son domicile, tous les impondérables pour non seulement le patient mais encore  sa famille et ses amis qui voudraient lui rendre visite. (4)
Il semble qu'il y a un manque de réflexion sur  bien des points, l'économique prenant le pas sur l'humain…c'est un comble en matière de santé, mais hélas ce n'est pas nouveau !
Et, puis c'est sans considérer les personnels qui pourraient être amené à se déplacer pour effectuer des missions, là il faudra prévoir un dédommagement réel au niveau des frais supplémentaires et du temps perdu pour se rendre à un poste, il faudra aussi prendre en compte tous les préjudices, car il ne suffit pas de décider il faut aussi l'accord des personnels amenés à travailler dans des conditions qui peuvent devenir  compliquées et  susciter des réticences, voire des démissions notamment de la part du personnel médical pas volontairement enclin, quelquefois,  à exercer sur un site trop loin de leur lieu de travail habituel. 
L'éloignement des trois hôpitaux,  situés sur des bassins de vie différents pourrait même favoriser l'augmentation du taux de fuite des patients  vers un autre établissement de santé comme par exemple une clinique si jamais les services dont ils bénéficiaient devaient être transférés, même partiellement.
L'exemple parfait d'une fusion compliquée
Le Centre hospitalier de Meaux
La mauvaise santé financière de l'hôpital de Meaux est un élément de complication qui nous apparaît évident. La fusion en tant que telle est une opération qui apparaît impensable  de surcroît lorsqu'elle intervient entre des établissements différents et aux intérêts distincts selon leurs bassins de vie. Les patients en cas de restructurations pourraient se retrouver à plus d'une demi-heure de route de certains services, c'est inconcevable dans la réalité pour bien des personnes.
Il existe des exemples de fusions qui en définitive se sont très mal passées et dont,  aujourd'hui, les établissements vivent une situation financière délicate. Pour l'hôpital de Coulommiers (alors qu'il est excédentaire) il pourrait se retrouver très vite devant des problèmes financiers, en effet comment subir d'éventuelles restructurations, perdre des revenus substantiels et se fondre budgétairement dans un espace économique où il lui faudra avancer sur des sables mouvants au risque de s'enfoncer dangereusement…Les analyses qui permettent de penser que l'hôpital de Coulommiers ne sera pas le grand perdant dans cette fusion sont inexistantes ? Pourtant notre hôpital se retrouvera dans le cadre d'une globalisation des budgets (pour la cause…) à participer aux remboursements des emprunts toxiques de l'hôpital de Meaux et tout autant au financement du nouvel hôpital qui doit se construire près de la prison...
Sur un autre plan il ne faut pas oublier l'existence de la Fondation Abel-Leblanc qui a des lits inaliènables, bien des points doivent être éclaircis sans détours, particulièrement pour le strict respect des dernières volontés d'Abel Leblanc, bienfaiteur de notre ville.
Pour toutes ces raisons (et bien d'autres...) nous estimons que le projet de fusion en l'état apportera rien de positif pour l'offre de soins de proximité pour notre région, et qu'il pourrait être porteur de risques importants au niveau de l'économie locale et de l'emploi.
Nous sommes de fait foncièrement contre ce projet, et le ferons savoir haut et fort.
Communiqué de la Coordination pour la Défense du Centre Hospitalier de Coulommiers
(Constituée à l'initiative de syndiqués de SUD Santé-Sociaux, de l'UNSA Santé-Sociaux et d'usagers)


1) Rappelons que 2 jours de congés compensatoires risquent d'être supprimés pour les personnels, ceci est assez probant quant aux orientations engagées…
2) Pour exemple : l'hôpital de Lagny a perdu sa radiothérapie publique pour laisser place à un service purement privé, et, bien évidemment les patients qui vont par la force des choses se faire soigner au nouvel hôpital de Marne-La-Vallée (à Jossigny), se voient obligés d'avoir un suivi à la clinique Saint-Faron de Mareuil-lès-Meaux… c'est sans autre commentaire quant au manque à gagner pour le GHEF, qui dans 4 jours maintenant sera un groupement hospitalier de territoire (GHT) comme l'impose aujourd'hui la loi santé...
Un GHT avec en priorité un projet médical repensé dans l'intérêt général pourquoi pas, mais le principe d'une fusion est loin d'être correcte pour Coulommiers et sa région.

3) Distance de Coulommiers à Meaux = 31 Km Temps moyen = 40 minutes
Distance de Coulommiers à Jossigny = 32 Km Temps moyen = 40 minutes
 (données purement indicatives, moyenne horaire effectuée selon les  trafics routiers)

4) Il faut aussi prendre en considération que l'accès à l'hôpital de Marne-La-Vallée est payant et que ce droit de stationner coûte très cher (même si la première heure est gratuite) on vous soutire votre  argent pour le seul profit de VINCI PARK, et donc d'intérêts privés.Nous vous conseillons donc de ne pas venir avec une voiture personnelle si vous devez vous rendre dans cet établissement,  ou alors de stationner en ville,  mieux encore, faire le choix de prendre les transports en commun, ou venir en vélo.

L'Hôpital de Marne-La-Vallée à Jossigny

2 commentaires:

Union Ecologiste a dit…

Nous soutenons votre action.

Jeanne a dit…

Soutien total, notre centre hospitalier se doit d'être une référence, nous nous rappelons vos actions pour sauver l'hôpital Abel-Leblanc de la vente (alors que les syndicats CGT et FO ont laissé faire et que la CFDT s'était constituée pour manipuler les agents afin qu'il n'y ait pas de contestations). Nous n'oublions pas et vous avez le mérite aussi d'avoir remis à sa place la Fondation Abel-Leblanc.
Certains se servent du syndicalisme mais oublient de le servir c'est évident, des fripouilles que tous ces gens.
Les fourbes paieront un jour ou l'autre leur couardise.