"La Vie Hospitalière"

lundi 13 juin 2016

Lettre ouverte à Monsieur RIESTER Président du Conseil de surveillance de l'hôpital de Coulommiers






Le Centre hospitalier de Coulommiers est menacé dans son intégrité, et, il  risque de supporter en partie le déficit financier et les emprunts toxiques de l'hôpital de Meaux ceci est très préoccupant sur divers points.


Le Centre hospitalier de Coulommiers est sain, aujourd'hui un projet de fusion pourrait l'entraîner dans une voie qui pourrait faire que son avenir serait compromis en tant que centre hospitalier général de proximité, et ceci à la suite de mesures restrictives (ad hoc...) et là ce sont les personnels qui en feraient les frais c'est évident, les exemples ne manquent pas.
Il n'y a qu'une solution pour l'hôpital de Coulommiers elle consiste à conserver son intégrité au niveau de son économie en insérant une clause préservant ses finances (si la fusion devait se faire)  il apparaît important que la ville de Coulommiers se dresse contre le projet de fusion en l'état car il apparaît contraire aux intérêts de notre établissement.
Nous ne pouvons pas non plus accepter de possibles restructurations de services sous un prétexte ou un autre, il y va même d'une menace sur les emplois directs pour notre établissement.
Si il fallait envisager de telles orientations insidieuses notre établissement perdrait sa dynamique, ses atouts et se retrouverait bien vite en déficit, rappelant que l'hôpital de Meaux  a des emprunts toxiques DEXIA, dits emprunts que les hôpitaux de Jossigny et de Coulommiers devront éponger, si la fusion se concrétise...
 C'est du n'importe quoi ! Et, nous ne pouvons pas admettre une telle orientation qui aurait des conséquences néfastes pour tous !
Par extrapolation l'économie locale ne sera pas épargnée, et vous devez vous en douter !
De fait, il est temps de faire prendre aux décideurs leurs responsabilités quant aux conséquences et préjudices que tant notre établissement que la ville pourraient supporter. Nous n'avions pas besoin de ce projet dicté par on ne sait qui...
Il y aura un prix à payer tout comme il y aura des comptes à régler...car il y a quelque chose effectivement dans ce projet de fusion (qui rappelons le est injustifié en l'état) qui nous apparaît plus de la manipulation.
Bertrand Flornoy est à l'origine du projet de notre hôpital général, un établissement de proximité qui a toujours été sain et exemplaire, il serait le premier à défendre notre hôpital si il était encore en vie.
Vous êtes, Monsieur, le premier magistrat de notre ville et peut être le seul à avoir la possibilité de faire changer le cours des choses sans engager des actions qui seront longues et préjudiciables.
Il y va de l'intérêt et de l'avenir de notre centre hospitalier (premier employeur de la ville) tout comme de l'intérêt de notre ville, de notre région.
Nous vous demandons en conséquence d'intervenir afin que notre établissement hospitalier ne soit pas la victime de ce projet de fusion qui nous apparaît infâme."
(Communiqué de Santé Solidaires de la Région de Coulommiers)




Pour "La Vie Hospitalière" il est évident que ce projet de fusion est une manipulation grotesque qui vise principalement sous le prétexte d'une "optimisation de l'offre de soins" à faire payer par deux établissements du GHEF (1)  - déjà en regroupement et réorganisés en conséquence - les emprunts toxiques DEXIA qu'a l'hôpital de Meaux (et qui seront préjudiciables à cet établissement pour longtemps). Le Président du Conseil de surveillance n'est autre que Monsieur François Coppé...  dont l'étoile est de plus en plus terne, les finances de sa ville étant elles aussi très loin d'être exemplaires, elles sont à la limite catastrophiques. 

Venons en à un cas concret (2) par l'exemple, ainsi (pour simple  information) l'encours de la dette en  2014 pour Meaux était de 61.238.000 euros, et son annuité de 7.526.000 euros...
Les endettements de la ville, et de l'hôpital de Meaux sont très significatifs et ceci démontre notamment que le projet de fusion des hôpitaux de Coulommiers, Jossigny et Meaux apparaît en lui même très controversé.



1) Le Groupement Hospitalier de l'Est Francilien regroupe les hôpitaux de Coulommiers, Jossigny et Meaux, qui dans le cadre du GHT (prévu par la loi Santé) engage aussi l'hôpital de Jouarre.


2) Tout en rappelant que l'endettement est évalué  en fonction de deux critères : 
-  L'encours de la dette, qui représente la somme que la ville doit aux banques. 
- L'annuité de la dette, qui équivaut à la somme des intérêts d'emprunts de Meaux et du montant de remboursement du capital au cours de l'année. 

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