"La Vie Hospitalière"

samedi 27 février 2016

Un homme est décédé sur un brancard au CHU de Brest


Un patient de 89 ans est décédé mercredi à 14h30 aux urgences de l’hôpital de la Cavale Blanche à Brest alors qu’il se trouvait sur un brancard dans le couloir. C’est la direction du CHRU qui a confirmé l’information jeudi soir dans un communiqué.
A son arrivée aux urgences vers 11h50 mercredi, le vieil homme a été pris en charge par une infirmière. Son état de santé ne nécessitant pas de soins immédiats, il a été placé sur un brancard dans l’attente d’être vu par un médecin, a précisé Ouest-France.Son décès a été constaté à 14h30.
Le CHRU regrette que ce décès soit intervenu dans des conditions d’intimité non adaptées », a réagi la direction de l’hôpital.

La direction a d'ailleurs pris en considération certaines demandes des personnels et alloué des moyens supplémentaires. Et, dans le cadre d'une concertation entre les syndicats, elle a fait des propositions. La direction de l'hôpital a annoncé qu' une réflexion avait été  d’ores et déjà engagée sur l’identification d’un espace nouveau au sein du service des urgences réservé aux patients sur brancard. 

Mais  jeudi après-midi, ces propositions ont été rejetées par des représentants des syndicats  CGT et SUD qui ont estimées comme « insuffisantes » les décisions prises car  « non pérennes ». 



vendredi 26 février 2016

DU FRONT POPULAIRE À LA LOI EL KHOMRI


Le 3 mai prochain, nous fêterons les 80 ans du Front populaire. Une date qui marque la victoire de la gauche unie sur les ancêtres du Front national, alors que, deux ans plus tôt, les émeutes de février 1934 manquaient d’emporter la République. Mais le Front populaire, c’est aussi une victoire sur une politique de baisse du coût du travail et de diminution des dépenses publiques qui avait empêché l’économie française de se redresser et le chômage de reculer après la crise de 1929. Des réformes faites durant cette période, l’histoire a surtout retenu les mesures de réduction du temps de travail : la semaine de 40 heures et les premiers congés payés.
Ironie du calendrier, c’est précisément ce moment que choisissent les socialistes, revenus au pouvoir après la crise de 2008, la plus grave depuis 1929, pour relancer le procès des 35 heures. Une réforme pourtant mise en place quinze ans plus tôt par leurs propres camarades de parti avec un effet très positif sur l’emploi et le chômage. Ainsi, pour Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, il y aurait désormais urgence à permettre aux salariés français de « travailler plus sans gagner plus », comme il l’a déclaré le 22 janvier dernier à Davos. Et ce qu’on apprend jour après jour du futur projet de loi préparé par Myriam El Khomri, la ministre du Travail, confirme la volonté du gouvernement d’aller vite et loin dans cette direction.
Qui peut croire qu’allonger le temps de travail va réduire le chômage ? 
Certes, les temps ont profondément changé depuis 1936 : la pression de la compétition internationale est devenue nettement plus forte et, avec l’euro, une politique de relance ne pourrait désormais avoir de sens qu’à l’échelle du continent. Mais qui peut croire sérieusement qu’avec 6,5 millions d’inscrits à Pôle emploi, allonger le temps de travail de ceux qui en ont déjà un pourrait faire reculer le chômage ? 
Avec la crise écologique qui s’aggrave et les perspectives de croissance limitées dans nos contrées, nous devrions au contraire chercher à rouvrir le chantier du partage du travail.
Au-delà de la seule question du chômage, cela fait cent cinquante ans que la gauche et ce qu’on appelait naguère le mouvement ouvrier se battent avec constance pour que nous cessions de « perdre notre vie à la gagner ». Faudrait-il aujourd’hui faire une croix sur ce combat et considérer que le progrès social est définitivement terminé ? Si la gauche n’est plus capable désormais d’afficher d’autres ambitions que le « travailler plus pour gagner moins », il ne faut pas s’étonner que les électeurs cherchent des solutions ailleurs.
Guillaume DUVAL
Rédacteur en chef d'Alternatives Economiques

jeudi 25 février 2016

"Mitbestimmung"


À force de nous rebattre les oreilles des succès de nos voisins allemands, depuis leur taux de chômage à moins de 5 % jusqu'à leurs excédents commerciaux, en passant par leurs réformes "courageuses", il est peut-être temps de réviser quelques notions de la langue de Goethe. 
À commencer par le terme de "Mitbestimmung", rarement employé par les zélateurs du modèle d'outre-Rhin. En français, "codétermination". Autant dire un gros mot chez nous, alors que, chez nos voisins germaniques, c'est un des piliers des relations sociales. Certes, la simplicité de leur dialogue social fait pâlir d'envie ceux qui, chez nous, critiquent notre "mille-feuille social", la complexité et l'enchevêtrement des instances représentatives du personnel et des négociations obligatoires. 
Au pays d'Angela, le débat entre partenaires sociaux se veut à l'image du reste : efficace ! 
Avec une seule instance : les conseils d'établissement. Sauf que ceux-ci sont présents dès cinq salariés et sont dotés d'un véritable contre-pouvoir, pouvant aller, selon les sujets, jusqu'au droit de veto. Un concept qui fait beaucoup moins d'envieux chez nous.
Mais c'est surtout sur la gouvernance des entreprises que la Mitbestimmung nous donnerait des complexes. Alors que chez nous les représentants des salariés ont fait une entrée aussi timide que récente dans les conseils d'administration des grandes entreprises, ils occupent 50 % des sièges chez les champions du monde de foot. Evidemment, ce rapport de force beaucoup plus équilibré entre actionnaires et salariés change la donne, comme on a pu le voir avec la capacité du tissu industriel allemand à résister à la crise. Mais malgré toutes ses qualités, il y a peu de chances que la Mitbestimmung inspire les négociations qui se sont ouvertes ici, à Paris, sur la modernisation du dialogue social. Il suffit de lire le projet du Medef, Un million d'emplois, pour être persuadé que Pierre Gattaz a une mémoire sélective concernant ses leçons d'allemand. La remontée des seuils sociaux pour repousser la création des instances représentatives du personnel y figure en bonne place. Il aurait d'ailleurs tort de se priver, après les multiples signaux envoyés au patronat par les gouvernements Valls 1 et 2 sur la pénibilité, les 35 heures, le travail du dimanche…
Dans cette dynamique, portée davantage vers la réduction tous azimuts des "contraintes" du droit du travail que vers la recherche d'un compromis social équilibré, on a tout lieu de craindre pour le devenir des CHSCT. On sait qu'une partie du patronat voit d'un très mauvais oeil l'influence gagnée par cette instance. Et rêve de sa fusion avec le comité d'entreprise. Ce n'est pas une bonne idée, comme l'a démontré Pierre-Yves Verkindt dans son rapport Les CHSCT au milieu du gué, remis au gouvernement en février dernier. Pour ce professeur de droit, qui a consulté tout ce que notre pays compte d'experts et de partenaires sociaux, si fusion il devait y avoir, ce serait entre le CHSCT et les délégués du personnel, afin de préserver un lieu de débat sur le travail réel, complémentaire de celui sur l'emploi et la stratégie économique que constitue le CE. Et cela devrait se faire par la négociation et l'expérimentation sociale plutôt que par la loi, en y intégrant la couverture des salariés des petites entreprises. Warum nicht ?

Hollande mène une attaque historique contre le Code du Travail !


Le projet de loi sur la réforme du droit du travail divulgué la semaine dernière dans les médias en avance de sa présentation officielle par le gouvernement PS de François Hollande le 9 mars est une attaque fondamentale contre les droits sociaux des travailleurs.
 Alors que la France vit sous l’état d’urgence, le projet de loi donne au patronat un instrument de dictature économique sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
Elaboré sous la responsabilité de la ministre du Travail PS Myriam El Khomri, il doit être débattu au parlement au mois d’avril. Cette réforme, dont l’objectif déclaré est de garantir et développer la compétitivité des entreprises opérant en France, entérine la préparation par le PS d’une véritable contre-révolution sociale en France.
Le Code du Travail doit être remplacé par des accords d’entreprise négociés avec les syndicats qui deviendront « le principe de droit commun ». Ceux-ci prévaudront tant contre les droits individuels des travailleurs que contre les accords de branche.
Autre mesure phare, la montée et la flexibilisation à outrance du temps de travail. Les 35 heures officielles mises en place par le gouvernement Jospin en 1999 sont abolies. Le temps de travail maximal passe de 44 heures hebdomadaires et 10 heures par jour à 48 (et même soixante heures dans certains cas) et 12 heures par jour.
Le nouveau maximum peut être imposé sur des semaines. Associé au CDD, cette mesure permet à l’employeur de faire travailler un salarié 48 heures par semaine pendant de nombreux mois, puis de s’en débarrasser. L’entreprise pourra réduire ses temps de repos selon ses besoins. Cette mesure ne se limite pas aux entreprises en difficulté mais s’applique aussi à celles désirant « améliorer leur compétitivité ».
Le paiement des heures supplémentaires est fixé au taux de 10 pour cent, au lieu de 25 pour cent pour les premières huit heures supplémentaires.
Les entreprises pourront organiser des « referendums » pour « débloquer les situations difficiles ». Un syndicat éventuellement minoritaire aura la charge d’organiser un référendum dont le résultat sera contraignant pour tous. Ceci permettra aux patrons d’établir un chantage aux emplois permanent, en menaçant de fermer les sites qui refusent les conditions qu’ils proposent.
Un autre aspect majeur est que les licenciements économiques (collectifs), relativement contrôlés juridiquement, seront énormément facilités et même encouragés. Les entreprises pourront effectuer des licenciements économiques sur la base de « tout élément de nature à justifier [leurs] difficultés ».
Les cas où elles pourront licencier sans opposition juridique des salariés ou même de contrôle juridique tout court incluront toutes sortes de vagues motifs, de la « mutation technologique » à « la réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité ». Les licenciements seraient ainsi justifiés en cas de simple baisse des bénéfices.
Une entreprise transnationale n’aurait plus à démontrer qu’elle doit licencier à cause de sa situation globale, mais sur le seul plan national. Un grand groupe peut alors facilement organiser une « situation difficile » pour une filiale en France et licencier sur cette base.
Une avocate spécialisée dans le droit du travail, Judith Krivine, citée par l’Express, dit: « C’est une catastrophe pour les salariés, une façon d’augmenter considérablement les licenciements pour motif économique ». (1)
Si l’entreprise devait encore payer des indemnités ordonnées par un tribunal des prud’hommes, le projet de loi enlève ces indemnités à l’appréciation du juge ; elles deviennent fixes et calculables à l’avance. Europe1 écrit, « Ce qui fait dire à certains que les sociétés les moins scrupuleuses vont pouvoir rationaliser leurs comportements illégaux. »
Plus sinistres encore sont les accords, cyniquement appelés « de développement de l’emploi », pour augmenter le temps de travail et réduire la paye des salariés afin de « partir à la conquête de nouveaux marchés ». Ils peuvent s’étendre sur deux ans.
Même une entreprise rentable pourra, ce qu’interdit le Code du travail actuel, payer ses salariés moins et les faire travailler plus pour décrocher un nouveau contrat. Un salarié qui refuserait alors la modification de son contrat de travail pourrait être licencié non pas pour motif économique mais pour ‘cause réelle et sérieuse’, c’est-à-dire en perdant ses indemnités.
La préparation d’un pareil projet de loi est un signe que le patronat français prépare des attaques sociales sans précédent contre les travailleurs. Alors que les marchés financiers dévissent et qu’une nouvelle crise mondiale se dessine, le Medef, l’Etat, et les appareils syndicaux prévoient des réductions de salaire et des licenciements de masse.
C’est cette crise socio-économique qui explique la surenchère sécuritaire et l’état d’urgence par lesquels la bourgeoisie a réagi aux attentats du 13 novembre. Miné par ses dettes et par son manque de compétitivité, la capitalisme français compte imposer des mesures sans légitimité démocratique aucune, même dans le contexte biaisé du « dialogue social » actuel entre le patronat et des bureaucraties syndicales aux ordres.
Hollande prépare donc d’un côté l’état d’urgence pour étrangler l’opposition sociale, et de l’autre le sabotage du Code du travail pour dynamiter ce qui reste des protections sociales en France.
Quand cette réforme était en préparation l’automne dernier, la presse la comparait aux lois Hartz IV en Allemagne, qui ont dopé la compétitivité allemande au prix d’une cure d’austérité énorme, ou à l’Administration Reagan qui a brisé le syndicat PATCO aux USA en 1981. En isolant cette grève des aiguilleurs du ciel, les syndicats américains avaient franchi un pas décisif dans leur transformation en appareils corporatistes qui imposent les attaques de la bourgeoisie aux ouvriers.
Cette action menée par un gouvernement PS, élu avec le soutien des syndicats et de leurs soutiens politiques, tels le PCF et le NPA, souligne le vide béant qui existe actuellement à gauche en France. Les partis prétendument de « gauche » sont en fait violemment hostiles aux intérêts des travailleurs, et conscients de leur évolution très loin à droite. Ils veulent imposer des mesures interdites par le Code du travail, auquel ils veulent substituer l’arbitraire de l’aristocratie financière et des marchés spéculatifs.
« Bienvenue à droite, Myriam El Khomri », écrivait le 18 février sur Twitter, un conseiller régional Les Républicains (LR) Pierre-Yves Bournazel.
Le numéro un du Medef, Pierre Gattaz, a dit que le projet allait « dans le bon sens » et a appelé le gouvernement à « aller jusqu’au bout » pour « déverrouiller » le marché du travail.
Les syndicats français ont poussé les hauts cris dès la révélation des nouvelles mesures, mais l’indignation subite de la CFDT, de la CGT et de FO est tout, sauf crédible. Il est clair que le gouvernement n’a pas élaboré ces mesures sans les avoir discutées en détail avec eux.
La CFDT, qui se plaint aujourd’hui que la réforme fait « la part trop belle à une vision un peu dogmatique de la flexibilité », déclarait à l’automne que la réforme allait « assurer une meilleure clarté du droit du travail pour les salariés et renforcer le dialogue social. »
La collaboration des syndicats est prévue par la réforme dans tous les types d’accords d’entreprise. Patronat et gouvernement ont manifestement entière confiance qu’ils pourront se mettre d’accord avec eux pour imposer ces attaques.
Francis Dubois

Source : Mondialisation.ca

1) Pour "La Vie Hospitalière" il est évident que tous les efforts vont vers plus de licenciements  facilités par des "textes légalisés pour la cause", comprenne qui peut... rien, mais absolument rien permet de penser que ces textes permettront de lutter contre le chômage, bien au contraire ils donnent plus de facilités pour les licenciements, c'est une évidence criante.

NON au démantèlement du Code du Travail !


Une réunion intersyndicale a eu lieu hier mardi 23 février à la CGT  (à Montreuil) en présence de dix organisations syndicales, sept organisations de salariés : CFDT, CFE-CGC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA et trois organisations de jeunesse : FIDL, UNEF, UNL. Seule la CFTC était absente. Comme l’ont souligné l’ensemble des organisations, cette réunion était en soi un évènement car elle rassemblait la quasi-unanimité des organisations à l’initiative de la CGT.
Soulignons que cette configuration n’avait pas été vue depuis fort longtemps. Après 4 heures de réunion, un texte a été signé par tous les présents à l’exception de FO. 
Ce texte met en avant la dangerosité de la loi EL KHOMRI. Il est déjà présenté dans les médias comme une première riposte des syndicats face au gouvernement.
Même si chaque organisation porte une appréciation différente sur le contenu du projet de loi, pour autant tous les participants ont acté la dégradation économique et sociale du pays.
Toutes s’accordent également sur le mécontentement et la colère grandissante des salariés face à l’absence de perspectives.
La CGT n’a eu de cesse de proposer, pendant cette réunion, que se tienne le 31 mars prochain une journée de mobilisation interprofessionnelle et unitaire. Cette proposition n’a pas fait l’unanimité même si personne n’a fermé la porte. FIDL, FO, FSU, SUD, UNEF et UNL partagent cette idée.
La CGT s’engage donc sur une journée d’action, le 31 mars.
Une nouvelle réunion de tous les syndicats se tiendra le 3 mars prochain à l’UNSA afin de poursuivre les discussions engagées hier*.
Dans la même journée se tiendra, à l’invitation de la CGT, une seconde réunion visant à définir les modalités d’action du 31 mars avec les organisations qui partagent notre avis quant à cette nécessaire mobilisation.
Enfin, une intersyndicale des fédérations de la fonction publique se tiendra ce soir pour envisager les suites du 26 janvier à l’occasion des négociations sur la revalorisation du point d’indice qui se dérouleront normalement dans la semaine du 14 au 18 mars. Nos fédérations porteront l’idée d’initiatives dans cette période.
Soulignons qu’un certain nombre de professions, à l’instar de la fonction publique, sont d’ores et déjà engagées dans des actions unitaires, les 17 et 18 février ce sont les Industries électriques et gazières et AREVA qui étaient dans la rue, les cheminots et la RATP battront le pavé le 9 mars, le 10 mars les retraités défileront, d’autres mouvements sont en préparation.
Cela va dans le sens de ce que nous avons décidé de conjuguer actions professionnelles et convergence interprofessionnelles.
Afin de préparer au mieux cette journée de mobilisations du 31 mars, la construction unitaire doit se faire à tous les niveaux, entreprises, territoires et professions. Nous vous invitons à prendre d’ores et déjà tous les contacts nécessaires avec nos homologues syndicaux.
Source CGT (siège national)

mercredi 24 février 2016

Grève à l'hôpital de Bayeux : 300 manifestants crient leur colère



Depuis le 22 février les personnels de l'Hôpital de Bayeux (Calvados) sont en grève. Ils dénoncent d'un côté, les conditions de travail et de prises en charge  des patients qui se dégradent et de l'autre, l'ARS qui ne donne aucune garantie sérieuse. 
“Patient, si tu savais, ton avenir il est mauvais !” C’est au son de ce slogan que les quelque 300 manifestants ont rejoint la sous-préfecture de Bayeux ce mardi  23 février, vers 9 h 30. Le cortège a quitté l’hôpital une quinzaine de minutes plus tôt où une réunion s’était déroulée entre personnels hospitaliers, représentants syndicaux et le directeur de l'établissement. Environ 80 personnes y ont participé ( La salle ne pouvait en contenir plus). Presque autant ont donc attendu de 8 h 30 à 9 h 15 à côté du self de l’hôpital. Les représentants syndicaux départementaux et la presse n’ont pu assister aux échanges. Le directeur s’y est opposé.

A l’origine, un comité technique d’établissement (CTE) devait avoir lieu, rassemblant représentants syndicaux et direction autour de la table. Mais les grévistes ont profité de l’occasion pour organiser un grand rassemblement. Ils appelaient en effet toute la population à les rejoindre dès 8 h 30. Mais dans l’assemblée, il n’y avait presque que des personnels hospitaliers et des représentants de l’intersyndicale (SUD, CGT, CFDT et CFTC). Même la municipalité n’était pas représentée, alors que le maire Patrick Gomont avait appelé tous les habitants à se mobiliser lors du dernier conseil municipal où les élus ont voté une motion préconisant une fusion entre les hôpitaux d’Aunay-sur-Odon et de Bayeux. La députée, Isabelle Attard, a quant à elle assisté à la réunion, et a confirmé son soutien au mouvement, avant de partir à l’Assemblée nationale où elle était attendue.

lundi 22 février 2016

Une démission fracassante au Ministère de la Santé...


Un haut cadre de la Santé publique a décidé de démissionner, il dénonce des dysfonctionnements importants au sein même du Ministère de la Santé.

« Permettez-moi, Monsieur le directeur général, l’ultime honneur de ne pas vous saluer » ! Ce propos peu commun conclut une lettre de démission pour le moins explosive, datée de vendredi et signée « Thomas Dietrich, ex-responsable du secrétariat général de la Conférence nationale de santé, de mars 2015 à février 2016 ».
Adressée au Directeur général de la Santé, Benoît Vallet, son supérieur hiérarchique, cette courte missive s’accompagne surtout d’une « contribution » destinée à l’Inspection générale des affaires sociales, dans laquelle ce diplômé de Sciences Po et romancier n’y va pas de main morte. 

Ce document de 28 pages que Le Parisien a pu consulter est un véritable brûlot contre le ministère de la Santé.

Ce dernier ne porterait en fait que très peu d’intérêt à ce que pense le public sur des grands sujets de santé comme la vaccination, la fin de vie ou encore l’e-santé. Selon Thomas Dietrich, « la démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques».
Des pressions sur des sujets sensibles
Il sait de quoi il parle puisque durant un an, il a dirigé le secrétariat général de la Conférence nationale de santé. Créé par une loi de 2004, cet organisme (à ne pas confondre avec la Grande conférence de santé qui s’est tenue jeudi dernier), est constitué de 120 membres, représentants l’ensemble du paysage de la santé : usagers, professionnels du soin, élus, chercheurs, assureurs, laboratoires… Sa mission est simple : rendre des avis indépendants pour éclairer, notamment les parlementaires et le ministère.
Cette instance est assujettie à la Direction générale de la Santé, elle-même dépendant de la ministre, Marisol Touraine. Or, selon Dietrich, le ministère ne supporterait pas certaines prises de positions. Son avis sur la « Loi fin de vie », qui n’allait pas assez loin, fut le début de l’entrée en disgrâce de la CNA. Le coup de grâce vint lorsque sa présidente, Bernadette Devictor, afficha sa volonté de piloter un débat national sur la vaccination.
Des pressions commencèrent alors à s’exercer. Lors d’une réunion avec Benoit Vallet, rapporte Thomas Dietrich, « il fut exigé que je fasse relire les avis ou contributions de la CNA par le cabinet de la ministre ». Une première. Plus tard, le fonctionnaire fut convoqué par sa hiérarchie qui s’opposait à la diffusion d’une lettre d’information de la CNS. « La volonté affichée d’organiser un grand débat sur la vaccination avait effrayé », écrit le démissionnaire.
Finalement, la ministre demandera un rapport sur la vaccination à une député socialiste, Sandrine Hurel, et lancé un débat national dont l’organisation a été confiée au Pr Alain Fisher, « membre éminent du comité de campagne de Martine Aubry, lors des primaires de 2011 », rappelle encore l’auteur.




En savoir plus sur Le Parisien.fr  et sur Les Moutons enragés.fr



vendredi 19 février 2016

Rassemblement de soutien aux personnels de l’hôpital de Dreux



LA FÉDÉRATION CGT SANTÉ ACTION SOCIALE SOUTIENT LA LUTTE INTERSYNDICALE DES PERSONNELS DE L’HÔPITAL DE DREUX

Face aux difficultés budgétaires que connaissent la plupart des hôpitaux en France, les Directions d’établissement trouvent toujours la même solution, à savoir restreindre les droits et acquis des personnels, puis supprimer des postes.
A l’hôpital de Dreux, la Direction désorganise les services, les « cadences » de travail et ferme des lits, tout en s’apprêtant à supprimer des emplois. Cette situation aggrave les conditions de vie et de travail des agents et des salarié(e)s.
La mise en oeuvre annoncée du GHT (Groupement Hospitalier de Territoire) ne fera qu’accentuer les conséquences des décisions de la Direction de l’Hôpital de Dreux, tant pour les agents  que pour les usagers.

Le syndicat CGT appelle à un rassemblement le 25 février à 17 heures devant l’hôpital de Dreux.

La CGT défend le droit à la santé pour toutes et tous et soutient les personnels dans leur lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail.


mardi 16 février 2016

Des hôpitaux détruits encore une fois et des écoles aussi !

Qui paiera ? Quant aux vies d'innocents perdues dans cette guerre qui  risque d'entraîner un conflit direct entre la Russie et la Turquie, que de ruines, que de misères à venir...

Des tirs de missiles ont «tué près de cinquante civils, dont des enfants, et fait de nombreux blessés» dans «au moins» cinq établissements médicaux et deux écoles à Alep et Idlib (nord de la Syrie), a annoncé lundi l’ONU, dont le secrétaire général Ban Ki-moon a dénoncé «des violations flagrantes du droit international». 
Le Département d’Etat américain a également fustigé «la brutalité du régime Al-Assad» et mis «en doute la volonté et/ou la capacité de la Russie à aider à l’arrêter». Au cours de ces frappes, au moins sept personnes ont été tuées lors du bombardement d’un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) lundi à Maarat al-Noomane, dans le nord de la Syrie. On compte aussi huit disparus. 

Le bâtiment a été touché à quatre reprises, lors de deux raids menés vraisemblablement par l’aviation russe (1) selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. 
«La destruction de cet hôpital prive d’accès aux soins les quelque 40.000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert», a déclaré Massimiliano Rebaudengo, chef de mission à MSF. La province d’Idlib est régulièrement visée par des bombardements de l’armée russe ou du régime. Deux autres hôpitaux, dont un pédiatrique, ont été bombardés lundi à Azzaz, dans la province d’Alep. Selon l’Unicef, un tiers des hôpitaux et un quart des écoles ne fonctionnent plus en Syrie.

1) L'ambassadeur de Syrie en Russie a démenti toute implication russe dans le bombardement de l'hôpital de MSF, rejetant la responsabilité de la destruction sur les Etats-Unis.

mercredi 3 février 2016

Communiqué unitaire Fonction publique CGT - FO - Solidaires suite à la journée de grèves et de manifestations du 26 janvier 2016


Les organisations syndicales de la Fonction publique CGT, FO et Solidaires, réunies le 27 janvier 2016, se félicitent de la mobilisation organisée le 26 janvier 2016.

Elles tiennent à remercier l’ensemble de leurs militants et adhérents ainsi que tous les fonctionnaires et agents publics qui ont répondu largement à leur appel.
Dans un contexte difficile d’état d’urgence, nos organisations syndicales considèrent qu’il était indispensable, à la veille du rendez-vous salarial, de rappeler l’opposition des personnels à la politique d’austérité et aux différentes réformes régressives.
Elles réaffirment la nécessité de renforcer l’emploi public.
Elles contestent les différents chiffres présentés par le gouvernement qui sous-estime, encore une fois, les taux de grévistes et l’ampleur de la mobilisation. Ce trucage démontre la rupture forte qui existe entre les différents ministres en charge du Secteur public et les fonctionnaires et agents publics.
Fortes de cette mobilisation qui démontre que le syndicalisme revendicatif reflète une
vraie attente des personnels, nos trois organisations syndicales ont décidé de continuer à peser de manière unitaire sur le rendez-vous salarial.

Le jour de l’ouverture des négociations (dont la date n’est pas encore connue), elles appelleront à une nouvelle étape de mobilisation.

Tout en rappelant au gouvernement que la balle est dans son camp, elles réitèrent leurs revendications :

puce-32883.gif Augmentation franche et immédiate de la valeur du point d’indice et rattrapage des
pertes subies.
puce-32883.gif Arrêt des suppressions de postes et recrutement pour un service public de qualité.
puce-32883.gif Arrêt des réformes (collège, territoriales et santé…).
puce-32883.gif Renforcement du statut général et des garanties collectives.

Considérant que le 26 janvier 2016, d’autres secteurs se sont associés ou ont soutenu la grève des fonctionnaires et agents publics, elles constatent que les revendications sur les salaires, l’emploi et les restructurations sont partagées largement au-delà de la sphère publique.
Pour les organisations syndicales dans l’action le 26 janvier, la préparation d’une réponse interprofessionnelle face à cette politique d’austérité doit être envisagée.

Nos trois organisations ont décidé de se rencontrer à nouveau le 10 février prochain, en invitant les organisations qui partagent notre démarche revendicative, pour amplifier le combat unitaire.

Fait à Paris le 28 janvier 2016

lundi 1 février 2016

MNH : Une erreur qui est préjudiciable !


Un appel est lancé auprès des agents hospitaliers à la retraite, afin  de savoir si ils ont été remboursés du trop perçu fait par erreur, il y a environ un an, par le Crédit agricole au profit de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH).


"La Vie Hospitalière" lance un appel.

Il semble que ceci n'est pas le cas pour tout le monde...

Pour nous contacter:
autonomes.solidaires@gmail.com