"La Vie Hospitalière"

dimanche 31 janvier 2016

Suicide du Pr Mégnien : les quatre derniers jours de la vie d'un homme


Le 17 décembre 2015, le professeur Jean-Louis Mégnien, cardiologue à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, s'est défenestré depuis son bureau du 7ème étage. Un mois a passé. Un rapport a révélé des failles dans l'organisation hospitalière. Des proches de la victime accusent son ancien chef de service de harcèlement moral et la directrice de l'hôpital d'avoir fermé les yeux. Martin Hirsch a répliqué en dénonçant des "comportements accusatoires faux". Alors que la veuve du médecin a porté plainte et qu'une enquête préliminaire pour harcèlement moral a été ouverte, le JDD a reconstitué la semaine du drame.

Lundi 14 décembre

Jean-Louis Mégnien, 54 ans, reprend le travail après neuf mois d'arrêt maladie. Cet homme autrefois jovial, décrit comme un fêtard par ses amis le jour de ses obsèques, militant PS, père de cinq enfants, passionné d'informatique et de pilotage d'avion, n'est plus que l'ombre de lui-même. "Méconnaissable", "précipité dans le tourbillon de la dépression", comme l'écrira une consœur et amie. Des couloirs de son hôpital jusqu'au sommet de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), toute la chaîne hiérarchique connaît son affaire. 
Le poste de chef du service - qu'il briguait - lui a échappé et il s'est brouillé avec Alain Simon, son ancien mentor, celui qui a longtemps occupé le poste de ses rêves, aujourd'hui vacant. Depuis trois ans, il est placardisé, tenu à l'écart de la vie collective et des projets de recherche.
"Dans tous les hôpitaux parisiens, on compte une dizaine de situations aussi difficiles, de blocage humain comme celui-là", soupire Martin Hirsch. Mais ce lundi, aucun responsable ne semble avoir connaissance de ce retour à haut risque. La directrice de Pompidou, Anne Costa, l'ignore tout comme le professeur Gérard Friedlander, doyen de la faculté de médecine Necker-Pompidou. Comme les autres professeurs, Jean-Louis Mégnien ne dépend pas de la médecine du travail de son établissement mais de celle de l'université. Pourtant, c'est la première qui lui donne le feu vert. Malgré le certificat d'aptitude, il est noté dans le dossier : "À revoir dans dix jours."
Au 7e étage, le bureau de Jean-Louis Mégnien jouxte celui d'Alain Simon, en cumul emploi retraite. 
Ce lundi, Jean-Louis Mégnien a une surprise désagréable au moment d'ouvrir sa porte : la clé ne fonctionne plus, il lui faut appeler un agent d'entretien. La serrure a été changée durant son absence par une décision du Pr Éric Thervet, chef du département auquel il est rattaché. Ce dernier, proche d'Alain Simon, est le troisième protagoniste du "trio conflictuel", selon les mots du Pr Philippe Ménasché, chercheur et chirurgien cardiaque dans le même établissement.
Aux alentours de 13 heures, Jean-Louis Mégnien se rend dans le bureau de son ami Philippe Halimi, patron du service de radiologie. Là, il retrouve Rachid Zegdi, chirurgien cardiaque, qui s'estime lui aussi "harcelé". "J'ai vu tout de suite qu'il ne transpirait pas la joie…"

Mardi 15 décembre

Inquiet pour son copain Jean-Louis Mégnien, Philippe Halimi s'arrange pour le voir chaque matin. "Il va lui falloir des années pour se reconstruire", pense-t-il. Un sentiment partagé par Sophie, l'épouse de la victime. Médecin dans l'industrie, cette femme dynamique vient d'accepter un poste à responsabilité à Boston, où elle a emmené ses trois filles cadettes, encore mineures. Les aînés poursuivent leurs études à Paris. "Elle lui a demandé de revoir le psychiatre, ce qu'il a fait. Le médecin ne s'est pas opposé à la reprise du travail", indique Philippe Halimi.
Philippe Ménasché admet que le retour à Pompidou "a dû être terrible" pour Mégnien. "Quand il revient, son pire ennemi Alain Simon est toujours là. C'est comme si rien ne s'était passé. Le poste qu'il aurait pu avoir est toujours vacant." Il s'en est fallu d'un cheveu que la place soit prise : en novembre, Éric Thervet a proposé au chef des médecins du siège de l'AP-HP, qu'il soit attribué à une autre médecin du service. Alors patron de la commission médicale d'établissement locale (CMEL), c'est-à-dire chef des médecins, Philippe Ménasché n'a pas compris qu'une telle nomination signifiait la mise à l'écart définitive du cardiologue. "Je n'ai pas percuté : Mégnien, en arrêt maladie, était sorti de mon radar."
Mercredi 16 décembre
À l'ère du numérique, neuf mois, c'est une éternité, tout se périme si vite… Ce matin, Jean-Louis Mégnien confie à Philippe Halimi qu'il a du mal à maîtriser la nouvelle version de DX Care, un logiciel médical dédié à la gestion des dossiers des patients. Ce dernier n'est pas dupe du stress qui gagne le cardiologue : ce mercredi, Éric Thervet est élu président de la CMEL. Son supérieur est désormais le représentant des médecins de tout l'hôpital, l'interlocuteur clé de la directrice.

Jeudi 17 décembre

Ce jeudi matin au café, Rachid Zegdi trouve Jean-Louis Mégnien "lointain", "perdu dans ses pensées". Occupé à la fac, Philippe Halimi n'a pas le temps d'emmener Jean-Louis Mégnien déjeuner. Ce qu'il regrette aujourd'hui amèrement. "Que s'est-il passé ce midi-là?" C'est la principale énigme de ce décès, celle à laquelle les enquêteurs devront tenter de répondre pour établir s'il y a eu "harcèlement" ou même "homicide involontaire" comme le redoute sa veuve Sophie Mégnien. Les proches, eux, commencent à recueillir des témoignages. Philippe Halimi a appris que le cardiologue avait pris un rendez-vous, ce jeudi en fin de matinée, pour mettre à jour ses connaissances informatiques le lendemain. "Il n'avait sans doute pas l'intention de se tuer à ce moment-là", estime-t-il.
Une femme de ménage a également raconté avoir trouvé Jean-Louis Mégnien la tête entre les mains sur son bureau, une bouteille d'eau renversée par terre. Quand celle-ci lui a demandé si ça allait, le cardiologue aurait répondu : "Non, ça ne va pas." "Lui a-t-on annoncé une mauvaise nouvelle? Que s'est-il passé entre 13 heures et 15 heures 30? Les bandes des caméras de vidéosurveillance ont-elles été saisies par la police?" Le mystère interroge aussi l'avocat de son épouse, Me Bernard Fau, un habitué des dossiers de santé publique. "Jean-Louis Mégnien prenait des notes sur tout, chaque rendez-vous était consigné dans des carnets. Il avait par exemple retranscrit en détail tous ses entretiens avec la directrice. Or, on n'a rien retrouvé dans son bureau." 
En fin d'après-midi, Jean-Louis Mégnien se jette par la fenêtre de son bureau.
Il n'échappe pas à Martin Hirsch que ce suicide est un point d'interrogation adressé à la "communauté humaine" des hôpitaux parisiens : "Toute la lumière sera faite sur ce drame. L'AP-HP n'a pas le déni des suicides mais la doctrine inverse : si un tel acte est commis sur le lieu de travail, il y a forcément une présomption de lien." 

Article d' Anne-Laure Barret

Source: JDD (édition papier)
(ce texte a fait l'objet de plusieurs mises à jour)



samedi 30 janvier 2016

Grève à l’Hôpital de Périgueux


Le 29 janvier  les personnels de l’hôpital de Périgueux ont été en grève, ils dénonçaient leurs conditions de travail.




vendredi 29 janvier 2016

La loi santé est publiée au Journal officiel


La loi de modernisation du système de santé a été publiée au Journal officiel du mercredi 27 janvier 2016.

Ce texte prévoit un certain nombre de mesures dont :

    * la généralisation progressive du tiers payant (au 30 novembre 2017, la dispense de l'avance des frais remboursés par la sécurité sociale devient un droit pour tous) ;
    * la lutte contre le tabagisme (paquet neutre, interdiction de fumer dans un véhicule en présence d'enfant de moins de 18 ans...) ;
    * le développement des tests de dépistage des maladies sexuellement transmissibles (MST) ;
    * l'expérimentation pour les toxicomanes de salles de consommation à moindre risque (« salles de shoot ») ;
    * la mise en place d'un numéro d'appel national pour joindre un médecin de garde ;
    * la désignation d'un médecin traitant pour les enfants ;
    * l'amélioration de l'information nutritionnelle ;
    * la prévention de l'ivresse des jeunes en sanctionnant l'incitation à la consommation excessive d'alcool.









lundi 18 janvier 2016

Journées nationales de l'innovation en santé


Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, a décidé de créer une Journée nationale de l’innovation en santé qui permettra, chaque année, à tous, petits et grands, connaisseurs et néophytes, de découvrir les progrès réalisés dans le champ de la santé.
Faire découvrir à tous les progrès réalisés dans le champ de la santé, voilà l'objectif de la Journée nationale de l'innovation en santé. Ouverte aux petits, aux grands, aux connaisseurs et aux néophytes, cette journée sera tous les ans l'occasion d’échanges et de débats entre usagers, chercheurs, étudiants, professionnels de santé, associations et industriels.
Inaugurée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, cette première édition est accueillie à la Cité des Sciences et co-organisée par Universcience. Pour cette nouvelle manifestation, l'Inserm et Aviesan s'impliquent fortement et participent à travers les actions suivantes.
Tout au long de l'événement
Wikiradio CNRS / Aviesan
Le CNRS et Aviesan proposent 8 débats sur l’innovation en santé, animés par des journalistes professionnels avec des invités des mondes scientifique et économique. Ces émissions participatives seront également diffusées en direct sur le web.
La wiki-radio sera située dans l'espace Centre des Congrès.
Exposition Amazing Science
Cette exposition Inserm / CEA propose une exploration à la frontière entre culture pulp, science-fiction et recherche scientifique. Clin d’œil à la culture SF des magazines américains des années 30, l'exposition sera visible à la Bibliothèque des sciences et de l'industrie.
Exposition Que la lumière soigne
Cette exposition Inserm emmène les 13-18 ans à la découverte de technologies qui exploitent la lumière au service de la santé et de la recherche biomédicale. Elle sera visible sur le stand Inserm. Présentation détaillée de l'exposition.
Speed dating "1 objet / 1 chercheur"
De 11h à 12h 30, et de 16h30 à 18h, espace Centre des Congrès.

Un chercheur propose un objet ou une image mystère. Le public a 2 minutes pour découvrir sa nature ou sa fonction. Une fois le temps écoulé, le chercheur explique brièvement les recherches qu'il conduit en lien avec l'objet proposé.
Le public pourra ensuite dialoguer avec le ou les chercheur(s) de son choix. Lors de ces échanges, les scientifiques montreront simplement comment la science contribue à relever les défis sociétaux d’aujourd’hui et de demain.
Samedi 23 janvier
Conférence Santé en question sur la médecine personnalisée
De 14h à 15h30, salle Louis Armand

Un traitement unique et personnalisé pour chaque patient ? La génétique et le numérique nous le promettent. Comment ? Dans quel cadre éthique et législatif ? Interrogez des spécialistes lors de la prochaine conférence Santé en questions. Présentation détaillée de la conférence.
Dimanche 24 janvier
Conférences Les innovateurs en santé
De 14h à 15h30, salle Louis Armand

Ils sont médecins ou biologistes, quelquefois ingénieurs, physiciens ou chimistes, mais toujours entrepreneurs. Ils tentent de pousser toujours plus loin l’exploration du vivant et des biotechnologies, pour aboutir à de nouveaux traitements ou de nouvelles solutions de santé.
Ils ont la parole au cours d’une conférence construite autour de 8 interventions courtes, vivantes et accessibles. L'occasion d'apprécier leur originalité, leur créativité, mais aussi de mesurer les espoirs, les interrogations et les inquiétudes que suscitent leurs innovations chez les malades.
Autour de la journée

Lieu : Cité des sciences et de l'industrie
Date et horaires : 23 et 24 janvier 2016, de 10h à 18h
Source : Inserm

Décès du patient de l'essai clinique du laboratoire Biotral


Le CHU de Rennes a dans un communiqué annoncé le décès ce jour en milieu de journée du patient en état de mort cérébrale, suite à sa participation à un essai clinique de phase I pour un nouveau médicament aux propriétés potentiellement antalgiques.

L’état de santé des 5 autres patients hospitalisés reste stable, a indiqué le CHU.

Les équipes du CHU ont contactés les 84 autres volontaires ayant été exposées au médicament de l’essai . D’ores et déjà, 10 d’entre eux ont été reçues en consultation et ont bénéficié d’un examen au CHU de Rennes, le samedi 16 dans l’après-midi. « Les anomalies cliniques et radiologiques présentes chez les patients hospitalisés n’ont pas été retrouvées chez ces 10 volontaires », a signalé le CHU précisant que parmi les personnes contactées, « 5 d’entre elles ont manifesté le souhait d’une prise en charge à proximité de leur domicile ».

Un accident d’une « exceptionnelle gravité » selon Marisol Touraine...

L’essai clinique de phase I conduit à Rennes pour le laboratoire portugais Bial à l’origine d’évènements indésirables graves ayant touché six volontaires est d’une « exceptionnelle gravité » et inédit en France, a souligné Marisol Touraine à Rennes vendredi.

Le ministre a indiqué que le laboratoire Biotrial a déposé le 30 avril 2015 un dossier d’essai clinique de Phase 1 pour une nouvelle molécule développée par le laboratoire BIAL qui « vise à traiter les troubles de l’humeur et de l’anxiété, et les troubles moteurs liés à des maladies neurodégénératives ».

« Contrairement à ce que j’ai pu lire, ce médicament ne contient pas de cannabis, n’est pas un dérivé du cannabis. Il agit sur les systèmes naturels qui permettent de lutter contre la douleur, c’est ce qu’on appelle le système endocannabinoïde », a précisé la ministre.

Cette dernière a indiqué que « l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a autorisé l’essai clinique le 26 juin 2015, conformément à la procédure en vigueur. L’essai a démarré le 9 juillet 2015 dans les locaux de Biotrial, qui est un établissement privé autorisé, spécialisé dans la réalisation d’essais cliniques ».

« L’essai prévoyait d’inclure 128 volontaires sains, hommes et femmes, âgés de 18 à 55 ans. A ce jour, 90 personnes se sont vu administrer cette molécule à des doses variables. D’autres ont reçu un placebo ». Selon les informations qui ont été transmises à la ministre, ces personnes auraient commencé à prendre le médicament le jeudi 7 janvier. 
Des premiers symptômes seraient apparus le dimanche 10 janvier sur une première personne. Les 5 autres ont été hospitalisées progressivement depuis. Le laboratoire a indiqué avoir interrompu cet essai le lundi 11 janvier.

La ministre a annoncé qu’indépendamment des procédures judiciaires engagées par le parquet de Rennes et le pôle de Santé publique du parquet de Paris, l’ANSM a lancé une procédure d’inspection technique sur le site, visant notamment à vérifier le respect des procédures réglementaires et des bonnes pratiques cliniques. La ministre a également saisi l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour qu’elle diligente une inspection sur le site.

Marisol Touraine devrait recevoir une première note d’étape avant la fin du mois et le rapport final avant la fin du mois de mars.

Source AFP-EGORA

samedi 16 janvier 2016

La grève prévue le 17 janvier au Centre hospitalier de Saint Nazaire est suspendue


Le Syndicat FO du Centre hospitalier de Saint Nazaire avait déposé  un préavis de grève qui était reconductible à compter  du dimanche 17 janvier pour tout le personnel de nuit suite à des dégradations des conditions de travail.
Durant plusieurs jours les représentants des personnels ont recherchée  face à la Direction une résolution du conflit.
En définitive le syndicat qui avait lancé l'appel a suspendu le préavis  jusqu'au 26 janvier, date à laquelle  se tiendra une assemblée générale. Les personnels ayant obtenu de la part de la Direction des réponses  partielles favorables concernant  la création de postes pour assurer les remplacements.

jeudi 14 janvier 2016

Grève au CHU de Tours


À l'appel  des syndicats du CHU de Tours (CGT, CFDT, CFTC, FO, SUD Santé-Sociaux et UNSA )  les personnels des secrétariats médicaux font  grève ce jeudi 14 janvier pour protester contre un  plan de réorganisation des services, présenté par la direction générale, qui prévoit la suppression de près de 150 postes sur trois ans. 

Les agents se réuniront  devant la direction générale du CHU à l'hôpital Bretonneau ce jeudi dès 14heures afin de marquer leur désapprobation.
Pour "La Vie Hospitalière" c'est purement honteux dans le contexte actuel et par logique de réduire les effectifs, quelque soit le prétexte, il y en a assez de toutes ces mesures qui ont que faire de la prise en considération réelle de la charge de travail, pour eux ce qui compte c'est la rentabilité, et rien d'autre, l'hôpital public est malade de ces décisions qui font que le service public hospitalier perd petit à petit ses moyens par manque d'effectifs.
La politique actuelle est insidieuse elle tend à tirer profits de toutes choses sans même se préoccuper des valeurs qui font la grandeur du service hospitalier en France.

Assez de management et plus de ménagement des personnels !
P.G.

mercredi 13 janvier 2016

Vaccins : Marisol Touraine présente son plan d’action


La ministre de la santé a présenté hier un plan d’action pour la rénovation de la politique vaccinale en France... 

Construit sur la base des recommandations de l’ancienne députée, Sandrine Hurel, ce plan d’action propose 4 axes d’intervention : mieux informer, améliorer la coordination de la politique vaccinale, sécuriser l’approvisionnement et enfin initier un débat national en trois temps.

Concernant le volet information, le plan prévoit la publication d’un bulletin trimestriel à destination des professionnels de santé et la création d’un « Comité des parties prenantes », sous l’égide de la direction générale de la santé (DGS) composé de professionnels de santé, d’associations d’usagers et d’institutionnels. Son objectif : mieux comprendre les réticences éventuelles et anticiper les situations de crise. La ministre a annoncé par ailleurs l’accélération de la mise en oeuvre du carnet de vaccination électronique, entièrement personnalisé, pour améliorer le suivi du statut vaccinal des patients et la mise en place d’un site Internet dédié par la future « Agence nationale de santé publique » (ANSP).

Une meilleure gouvernance de la politique vaccinale
Afin d’assurer une meilleure gouvernance de la politique vaccinale, le plan prévoit la formalisation, sous l’égide de la DGS, des échanges entre le ministère, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (ONIAM) pour améliorer les connaissances sur les effets indésirables. Autre mesure annoncée, le rattachement du Comité technique des vaccinations (CTV) à la Haute autorité de santé (HAS) pour unifier les instances d’expertise et renforcer son indépendance. Le plan vise également à soutenir la recherche sur les vaccins et le développement de solutions facilitant et fiabilisant leur production, en lien avec le ministère chargé de la recherche.

Sécuriser l’approvisionnement
Afin de lutter contre les tensions d’approvisionnement et les pénuries de vaccins, le plan prévoit l’obligation pour les industriels produisant des vaccins inscrits au calendrier vaccinal de mettre en place des plans de gestion des pénuries (constitution de stocks réservés au territoire national, mise en place de chaînes alternatives de fabrication des vaccins et identification de différentes sources d’approvisionnement en matières premières). Ces obligations sont assorties de sanctions en cas de non respect (mesure votée dans le cadre du projet de loi de modernisation de notre système de santé). Enfin, les autorisations d’importation seront simplifiées, notamment via l’harmonisation des conditionnements, afin de pallier un éventuel manque de vaccins en France.

La Ministre a annoncé qu’elle réunira par ailleurs, avant la fin du mois, les industriels ainsi que le comité vaccination du LEEM, pour qu’ils lui remettent des propositions pour empêcher toute rupture d’approvisionnement des vaccins inscrits dans le calendrier vaccinal et assumer ainsi leurs responsabilités.

Une grande concertation citoyenne en trois temps

La ministre  a annoncé que la concertation citoyenne sera organisée en trois temps tout au long de l’année 2016, par un comité d’orientation qui sera présidé par une personnalité qualifiée, Alain Fischer, Professeur en immunologie pédiatrique et titulaire de la chaire Médecine expérimentale au Collège de France. Dès le mois de mars, une plateforme web recueillera ainsi les contributions citoyennes, professionnelles, associatives, institutionnelles. A partir du mois de mai, un jury de citoyens, un jury de professionnels de santé et un jury d’experts scientifiques les analyseront. 

Au mois d’octobre, un débat public national permettra d’échanger sur les avis des jurys et le contenu des contributions. Enfin, sur la base de l’ensemble des contributions recueillies, le comité d’orientation formulera dès décembre 2016 des conclusions sur l’évolution de la politique vaccinale.

« Ce cadre ouvert, transparent, participatif, nous permettra de faire évoluer très concrètement notre politique vaccinale », a estimé mardi Marisol Touraine. « Dans le contexte actuel de défiance, renoncer au caractère obligatoire de certains vaccins aboutirait sans doute à fragiliser la couverture vaccinale. Dans le même temps, la coexistence de vaccins obligatoires et recommandés, tous préconisés par les pays développés, nuit à la lisibilité de la politique de vaccination et contribue à alimenter le doute. », a poursuivi la ministre rappelant que le rapport Hurel identifie trois scénarios possibles : « la levée ou la suspension des obligations vaccinales avec un renforcement de la surveillance du taux de couverture et un contrôle des vaccinations à la scolarisation des enfants », « le maintien de l’obligation vaccinale » et enfin « le maintien de l’obligation avec une révision de la liste des obligations vaccinales ».

Source : Ministère de la Santé


"La Vie Hospitalière" ne s'étonne pas des orientations menées en faveur d'une politique vaccinale (obligatoire notamment) qui n'est pas forcément fondée et justifiée compte tenu de nombreux problèmes liés à certains vaccins qui ont même entraînés des décès de personnes. Là il convient de mettre en avant le risque de précaution et surtout de présenter des explications réellement scientifiques sur certains points.Il faut que les prises de décisions soient suivies de prises réelles de responsabilités au niveau juridique.
Bien évidemment nous y reviendrons.

lundi 11 janvier 2016

Un Centre médical de MSF touché par un missile au Yémen



Un missile a touché dimanche un centre médical utilisé par Médecins sans frontières (MSF) au Yémen, faisant quatre morts et 10 blessés dans le nord de ce pays ravagé par la guerre, a indiqué l'organisation. Dans un communiqué, MSF a affirmé que le centre se trouvait à Razeh dans la province de Saada (nord), une zone contrôlée par les rebelles chiites Houthis en guerre contre les forces gouvernementales soutenues par une coalition arabe menée par l'Arabie saoudite.

MSF a revu à la hausse le bilan de cette frappe en indiquant que quatre personnes avaient été tuées et dix blessés dans le centre médical utilisé par l'organisation depuis novembre 2015.

Deux membres du personnel MSF figurent parmi les blessés et sont dans un "état critique", a-t-elle ajouté, laissant entendre que le bilan pourrait s'alourdir avec la possibilité de personnes prises dans les décombres de plusieurs bâtiments qui se sont effondrés. Raquel Ayora, qui dirige les opérations de MSF au Yémen, a indiqué dans le communiqué que son organisation fournissait régulièrement aux belligérants les positions GPS de ses installations.

Troisième attaque
"Il n'y a aucune possibilité pour ceux qui ont des capacités de lancer des raids aériens ou de tirer des missiles d'ignorer" ce fait, a-t-elle souligné. Après avoir condamné l'attaque, elle a appelé à nouveau les protagonistes à la "nécessité de respecter les patients et les installations médicales". 
Il s'agit de la troisième attaque contre des installations de MSF, selon le communiqué. 
Le 27 octobre, l'hôpital Hayadin avait été détruit par un raid aérien de la coalition arabe, dans la même province de Saada, sans faire de victime, selon elle.

En décembre, MSF avait accusé l'aviation de la coalition arabe d'avoir frappé l'une de ses cliniques mobiles à Taëz (sud-ouest), faisant neuf blessés, dont deux employés de l'organisation. 
La coalition arabe avait alors promis d'enquêter. Ailleurs dans le pays, un colonel des services de renseignement Ali Saleh al-Nakhibi a été abattu par balle par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite à Aden, la grande ville du sud reprise par les forces gouvernementales, a indiqué un responsable de sécurité.

Sur le plan politique, l'émissaire de l'ONU au Yémen Ismaïl Ould Cheikh Ahmed est arrivé à Sanaa pour tenter de convaincre les rebelles et leurs alliés, les partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, de reprendre les négociations de paix avec le gouvernement. 
La guerre a directement affecté 80% de la population de ce pays pauvre de la péninsule arabique et fait près de 6.000 morts depuis mars dernier.

(Source 7sur 7)

samedi 9 janvier 2016

Création du Centre National de Soins Palliatifs et de Fin de Vie


Marisol Touraine a annoncé la création du  Centre National  de Soins Palliatifs et de Fin de Vie.

Ses objectifs :

- Contribuer à une meilleure connaissance des conditions de la fin de vie et des soins palliatifs, des pratiques d'accompagnement et de leurs évolutions, ainsi que de l'organisation territoriale de la prise en charge des patients et de leur entourage. A cette fin :
Il mobilise et valorise les dispositifs de collecte et de suivi des données relatives aux soins palliatifs et à la fin de vie, en participant notamment à la diffusion des résultats disponibles par la mise à disposition de ces données.
Il a aussi pour objectif de coordonner des enquêtes et études thématiques, afin de contribuer à l'identification de nouveaux besoins et de promouvoir des axes de recherche en matière de soins palliatifs et à la fin de vie.
Il favorise aussi les rencontres entre chercheurs et professionnels compétents dans le champ des soins palliatifs et de la fin de vie ;

- Participer au suivi des politiques publiques relatives aux soins palliatifs et à la fin de vie.

- Informer le grand public et les professionnels afin de contribuer à la diffusion des connaissances sur la démarche palliative et sur la fin de vie, notamment à la promotion des dispositifs concernant les directives anticipées et la désignation des personnes de confiance.Ce centre  résulte de la fusion du Centre National de Ressources en Soins Palliatifs et de l’Observatoire National de la Fin de Vie. La présidente du Centre National de Soins Palliatifs est le Docteur Véronique FOURNIER, directrice du Centre d’étique clinique de l’Hôpital COCHIN.




vendredi 8 janvier 2016

Le 26 janvier manifestation pour la défense des services publics et contre l’austérité



Les politiques d’austérité imposées par nos gouvernements depuis l’acceptation du Pacte de Stabilité et de Croissance, en 1997, ont produit des effets négatifs sur notre société : la réduction de l’accès aux Services Publics et le gel des salaires.

Recul des Services Publics et assimilés

Ecoles, postes, perceptions et trésoreries, gares… depuis 15 ans les fermetures s’accélèrent. En ce qui concerne notre champ syndical ce sont les fermetures d’hôpitaux (FPH et ESPIC), de maternités, de centres de jour, mais aussi de places de CHRS, d’accueil de jeunes mineurs, d’activités de prévention en milieu ouvert...
Cette politique impose à la population une situation d’abandon avec la création de « déserts » de Services Publics. Des délais d’attente toujours plus longs, pour une consultation, une place en institution et toujours plus de reste à charge ponctionné dans le budget des ménages.
A chaque emploi d’agent-es de service public supprimé, ce sont un à deux emplois induits qui disparaissent à leur tour appauvrissant encore plus ces territoires.


Gel des salaires, ralentissement de l’avancement...

Le niveau de vie des agent-es des services publics régresse avec, pour conséquence, une plus faible participation à la vie économique.
Si les personnels de ces services publics sont salués pour leur dévouement et leur réactivité lors événements exceptionnels, ils jouent surtout un rôle majeur au quotidien par les services qu’ils rendent à la population et un rôle d’amortisseur économique par la richesse qu’ils réinvestissent dans le tissu de proximité.

Ces attaques contre le service public et les salarié-es, désorganise l’aménagement du territoire, appauvrit les zones rurales, les villes moyennes et les quartiers en difficulté…

Elles provoquent une migration des populations vers des zones mieux desservies.

Cette désaffection du rôle de l’Etat détourne une partie toujours plus grande d’électeurs vers le vote FN, trompés par les illusions de leur propagande.



Il en va du devenir de notre démocratie de revitaliser et de développer des services publics de qualité. Ce combat est nécessaire, ce combat est juste.

    * Pour la création d’emplois de Services Publics à la hauteur des besoins de la population.
    * Pour le maintien des Services Publics dans les zones de faible densité et leur développement dans les quartiers en difficulté.
    * Pour une reconnaissance salariale de ses agent-es à hauteur de la mission et des contraintes qu’elles et ils assument,
    * Pour une grille unique des salaires débutant à 1700 € net, linéaire et sans barrage, avec la reconnaissance des qualifications.

A l’appel des organisations de la Fonction Publique de Solidaires de la CGT et de FO, avec les salarié-es du social et du médico-social, toutes et tous en grève et en action le 26 janvier 2016.




jeudi 7 janvier 2016

Un triste "anniversaire"...



(article en cours)

lundi 4 janvier 2016

Grève à l’hôpital de Lisieux



Les agents du service de la blanchisserie de l’Hôpital de Lisieux (Calvados)  sont en grève ce lundi 4 janvier 2016, afin de protester contre des suppressions de postes.

dimanche 3 janvier 2016

Suite à un sabotage à l’Hôpital de Millau, les patients ont été déplacés vers d’autres établissements



 Des actes de dégradation ont été constatés lors de la nuit de la Saint-Sylvestre,  à l’hôpital de Millau, nécessitant sa fermeture.
Le Maire de la commune de Millau a dénoncé vivement ces actes, qui pour nous  hospitaliers sont irresponsables !




vendredi 1 janvier 2016

Grève à la maison de retraite de Pleyber-Christ


Les personnels de  la "Résidence du Brug" à Pleyber-Christ ( 29) commencent bien l'année en étant en grève dès le jour de l'An.
Leurs revendications portent:
- Sur le retour à la gratuité pour les repas de midi.
- Le retour à la situation antérieure pour la prime annuelle qui a été retirée aux personnels en arrêt maladie ou en accident du travail.
- Le recrutement d'un médecin.