"La Vie Hospitalière"

mardi 27 octobre 2015

Purement honteux ! : atteint d'un cancer, il dort dans sa voiture et passe ses nuits devant l'hôpital d'ARLON (Belgique)

Atteint d’un cancer, il tente de se faire soigner comme il peut. 

Sans le sou, il vit dans sa voiture. Il y passe ses nuits, sur le parking de l’hôpital d’Arlon. Il veut faire connaître sa situation au grand public pour que l’on parle des gens qui sont dans la même situation que lui.Depuis des jours, il dort sur le parking de l’hôpital d’Arlon.
«  Je serai garé sur le parking pour handicapé, avec une petite Nissan Micra rouge  ». C’est ainsi que nous retrouvons Fernand Fiévet, d’Arlon. Atteint d’un cancer au cerveau, ce sexagénaire, qui a beaucoup de mal à se déplacer, vit actuellement dans sa voiture, une vieille carcasse de 1991. «  Dedans, il y a toute ma vie  », résume Fernand. «  C’est ma chaise roulante, quoi !  », lâche-t-il. Cette voiture, il la gare tous les soirs depuis plusieurs jours sur le parking de la clinique d’Arlon. «  C’est le seul endroit où je me sens en sécurité. Et puis les urgences ne sont pas loin, parce qu’on ne sait jamais…  »
Son état de santé est préoccupant. Et on préférerait le savoir dormir dans une des chambres de l’hôpital plutôt que dans cette vieille guimbarde. Car Fernand se dit très affaibli par la chimiothérapie. «  Du coup, je suis à peu près sûr que si je dors à l’abri de nuit, je vais attraper un microbe et que cela va être encore pire  », prédit-il.

Aujourd’hui, il dit s’en sortir grâce à l’aide de la mutuelle, des services sociaux d’Arlon, d’une éducatrice de rue qui l’a pris sous son aile, et de la maison médicale. S’il témoigne de sa situation, ce n’est pas tant pour lui que pour dénoncer un problème qui concerne pas mal de monde. «  Je ne trouve pas normal que des personnes gravement malades se retrouvent à la rue, à devoir dormir dehors ou, comme moi, dans leur voiture. 

«On accueille des réfugiés en grand nombre. Je leur dis " bienvenue " et je suis heureux qu’ils trouvent un abri loin de la guerre. Mais ce serait bien aussi que le gouvernement pense aux Belges qui sont malades et dans le pétrin. Je ne suis pas un cas isolé ».

Fernand a de grandes ambitions : «  Je vais écrire une lettre à la ministre de la santé, Maggie De Block. Elle a été médecin. Si je lui écris avec des mots sensibles, elle sera peut-être touchée. Et si elle peut faire quelque chose pour tous les gens dans mon cas, ce serait formidable  », ose-t-il espérer. En attendant, Fernand regagne sa voiture, vaille que vaille, sous la pluie. Il nous adresse une dernière phrase :  «  Plutôt crever dans ma bagnole que de ne rien tenter !».

Source : Sud Info Belgique


1 commentaire:

Pierre a dit…

Suite aux deux interpellations (le mois dernier et courant de la semaine passée) auprès de la police d’Arlon de notre collègue Michel Sauvage dans la situation dramatique que vivait Fernand Fievez, nous sommes ravis d’apprendre qu’un dénouement heureux vient d’arriver!
Nous tenons donc à remercier publiquement l’officier de police qui s’est occupé du dossier et qui a transmis à sa hiérarchie…La presse et différentes associations étant venues s’ajouter à cette démarche citoyenne, le mayeur d’Arlon a donc mis à la disposition de Monsieur Fievez un appartement avec toutes les commodités nécessaires..Nous resterons néanmoins attentifs à ce que celui-ci puisse bénéficier des soins nécessaires à son état de santé…
Seul, nous ne sommes rien…..Tous ensemble, solidaires et unis, nous pouvons faire bouger les choses…continuons à aller de l’avant car ce n’est qu’un début!..
Merci à toutes et tous pour le soutien apporté et espérons qu’un dénouement tout aussi humain et positif puisse intervenir dans la situation de Patrick Cloeck (sans eau et sans électricité)…