"La Vie Hospitalière"

lundi 4 novembre 2013

un hôpital debout : un projet qui ne tient pas debout !



Les opposants à La fermeture de L’hôpital Hôtel Dieu et de ses urgences ont mimé le premier novembre , jour de la Toussaint, les funérailles d’un patient mort de n’avoir pas été pris en charge à temps par des services saturés. Selon l’urgentiste Gérald Kierziek ’’plus on attend aux urgences, plus on meurt" !


Rappel des faits La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait annoncé la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu pour le 4 novembre ! Rappelons que LE BUT était DE CREER UN HOPITAL SANS LITS !soit un hôpital debout ! L’AP-HP souhaite transformer l’Hôtel-Dieu de Paris en hôpital sans urgences et sans lit, avec un centre de consultations en tarifs opposables et aussi de l’espace qui sera libéré .Un hôpital pour "gens debout "l’AP-HP aurait annoncé sa transformation en « un hôpital debout", un hôpital de santé publique où l’on ne dormira pas, l’hôpital du XXIe siècle

Après l’occupation d’une partie des locaux de l’Hôtel-Dieu sur décision du comité de soutien et face aux mobilisation de personnel et des usagers et de la grande manifestation pour la santé du 15 juin 2013 mais aussi un enfumage avant les élections municipales , la direction avait annoncé début juillet le report de la fermeture des urgences de l’Hôtel Dieu et de tous les projets de restructurations de l’Hôtel Dieu. Cependant Le 2 Août 2013, en catimini la direction locale tente à 7 heures du matin de vider une unité du service de médecine interne utile à l’aval des urgences soit 16 lits. Le comité de soutien composé de personnels, de militants, d’ usagers et d’ élus bloque le transfert. Enfin des ordres ont été donnés aux pompiers de ne pas déposer de malades aux urgences de l’hôtel Dieu ! Il s’agit de la caserne du secteur Sévigné et tous les 2 jours, une caserne ne déposera pas les patients aux urgences de l’Hôtel-Dieu !

Dans le projet : trois volets se distinguent : le siège AP-HP Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (Paris) de l’avenue Victoria serait vendu et les bureaux seraient installés à l'Hôtel Dieu ! ensuite l’installation d’ un centre de santé publique mais qui serait en fait un centre de recherche statistique, et enfin l’installation d ’un centre de soins ou une maison médicale : or ce projet de centre n'est pas financé !

urgence aux Urgences

Dégrader l ’accès aux soins de santé par des fermetures ou des conditions de travail inacceptable est intolérable car ce sont les SDF:population la plus précarisée mais aussi les personnes âgées qui vivent avec de petites pensions , les femmes , les jeunes , les travailleurs pauvres qui vont voir dégrader leurs conditions d’accéder aux soins de santé. Les malades doivent attendre 48 heures, sur un brancard ou dans un couloir avant d’être pris en charge par un médecin. Cette logique similaire s’observe également dans le service des urgences de tous les hôpitaux comme par exemple Agde (Hérault). Rappelons que les conditions de travail du personnel soignant « se sont dégradées et que l’on voit des drames chez le personnel comme chez les patients » , Les conditions de travail sont de plus en plus difficile pour les médecins et le personnel soignant, des médecins urgentistes de France demandent des mesures immédiates pour travailler dans des conditions dignes pour les soignants et les malades. « Le soin a de plus en plus un objectif économique » « La santé est une marchandise" On voit même des infirmières fuyant leur travail… car la charge de travail ayant été augmenté , le travail s’effectue comme un robot et le côté humain disparait. Le stress est particulièrement présent chez les soignants, pour des raisons de surcharge de travail qui génére de la fatigue. A Paris , on va engorger l’hôpital saint louis, Et Lariboisière, Et Cochin.

Selon le docteur Pelloux médecin urgentiste : "Il faut déconnecter la question financière de l’offre de soin aux patients , la crise sociale est forte et si les urgences sont fermées, on ne pourra plus faire face à la montée de la précarité" On ne veut pas entendre les alertes des professionnels de la médecine d’urgence ! alors que les urgences sont à saturation : "soit 4 heures d’attente avant de voir un médecin urgentiste, 8 à 10 heures en cas d’affluence, 1 heure avant que les pompiers ne puissent déposer un patient, des équipes médicales et paramédicales épuisées, des démissions en série " ! De plus, chaque année, des milliers de patients qui s’adressent à l’hôpital public sont transférés dans le privé faute de place.

La lutte continue Ensemble, résistons

Martine Lozano 
Militante associative

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