"La Vie Hospitalière"

mardi 3 septembre 2013

Les déclarations de Médecins Sans Frontières (MSF) ne peuvent pas cautionner une action militaire


De fausses informations citant Médecins Sans Frontières sur la Syrie circulent sur internet. Nous prions les internautes de se référer aux contenus précis de nos communications publiées sur notre site officiel.


Nous rappelons ce que nous avons déclaré dans notre communiqué de presse du 24 août dernier :

 MSF ne sait pas quelles substances précises ont déclenché les symptômes neurotoxiques observés sur des patients dans trois hôpitaux auxquels MSF apporte un soutien dans la région de Damas.

 MSF a clairement indiqué qu’il fallait procéder à des analyses scientifiques indépendantes pour identifier ces agents toxiques.

 MSF n’est pas en mesure d’établir la responsabilité de l’exposition à des agents neurotoxiques des personnes se trouvant dans la région de Damas touchée.

Ces deux derniers jours, le gouvernement américain et des responsables d’autres pays ont fait référence à des rapports émanant de différents organismes, dont Médecins Sans Frontières (MSF), tout en indiquant que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie était « indéniable » et pour désigner les auteurs de l’attaque.

MSF souligne aujourd’hui que ses informations médicales ne peuvent être utilisées comme preuve pour attester l’origine précise de l’exposition à un agent neurotoxique ni pour attribuer une responsabilité.

Le 24 août, MSF a déclaré que trois hôpitaux soutenus par l’ONG dans la région de Damas en Syrie ont indiqué avoir reçu 3 600 patients souffrant de symptômes neurotoxiques, dont 355 seraient morts.

Bien que nos informations fassent état d’une exposition de masse à un agent neurotoxique, MSF a clairement déclaré qu’une confirmation scientifique de la nature de l’agent toxique était nécessaire et qu’une enquête indépendante était par conséquent nécessaire pour faire la lumière sur ce qui constituerait, en cas de confirmation, une violation grossière et inacceptable du droit humanitaire international. MSF a également précisé qu’en tant qu’organisation humanitaire médicale, elle n’était pas en mesure d’établir la responsabilité de cet événement.

Alors qu’une enquête est maintenant menée par des inspecteurs des Nations-Unies, MSF refuse que ses déclarations soient utilisées comme un substitut à l’enquête ou comme une justification à une action militaire. MSF qui est une organisation humanitaire médicale indépendante a pour unique mission de sauver des vies, d’alléger les souffrances des populations plongées dans le conflit syrien et de témoigner face à des événements très importants, dans le strict respect des principes de neutralité et d’impartialité.

Cet afflux massif de patients présentant des symptômes neurotoxiques dans la région de Damas vient s’ajouter à une situation humanitaire déjà catastrophique à laquelle est confrontée la population syrienne. Cette situation est caractérisée par une violence extrême, des déplacements de populations, la destruction de structures médicales et de sévères entraves à l’action humanitaire, voire même son blocage.

Lien du site de MSF

1 commentaire:

GP a dit…

Certains rebelles et des habitants de Ghouta accusent le Prince saoudien Bandar bin Sultan, de fournir des armes chimiques à un groupe de rebelle lié à Al-Qaïda, Nous sommes en droit de nous interroger, plus de 110.000 morts depuis le début de cette guerre implique une recherche de paix et non une escalade qui pourrait engager d'autres pays dans ce conflit et entraîner une toujours possible troisième guerre mondiale.
Les hôpitaux sont débordés, ils manquent de moyens mais là aussi on en fait peu de cas...

Voir le lien ci dessous pour simple information:

http://www.mintpressnews.com/witnesses-of-gas-attack-say-saudis-supplied-rebels-with-chemical-weapons/168135/