"La Vie Hospitalière"

samedi 28 septembre 2013

Le Pôle de santé de Villeneuve-sur-Lot a son chantier mis à mal



"Pas payées depuis bientôt trois mois, les entreprises qui participent au chantier sont les premières touchées. "

En dernière minute: La Caisse des dépôts et consignations (CDC) aurait été rassurée par le plan de redressement budgétaire présenté par la direction de l'hôpital de Saint Cyr et de fait va débloquer des fonds...


Voir notre post du 13 septembre sur le nouvel hôpital du Villenois.



mercredi 25 septembre 2013

Un refuge LPO s'implante dans la verdure de l'hôpital



Sur son parc de 41 ha, le centre hospitalier Henri-Laborit, à Poitiers, devient le troisième établissement spécialisé en santé mentale à devenir refuge LPO.

Je ne cache pas mon intérêt personnel pour les oiseaux et ici, nous avons une avifaune riche, diversifiée et en constante évolution. Des mésanges, des verdiers, des bergeronnettes… Alain Haas, directeur du centre hospitalier Henri-Laborit à Poitiers, savoure son partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux de la Vienne maintenant que son établissement se pare du label Refuge LPO.
Le parc en partie boisé de 41 hectares dans le prolongement du CHU se pliera aux exigences contractuelles : amélioration de la biodiversité, renoncement aux produits chimiques… « Mais nous sommes déjà engagés dans une politique de respect de l'environnement avec une gestion raisonnée exemplaire », assure-t-il.
Ce que ne renie pas Daniel Gilardot, président de la LPO Vienne : « Vous avez déjà fait pas mal de choses pour rendre votre empreinte écologique la plus douce possible. »

Sorties découvertes pour les patients

Et après avoir étudié un plan de gestion pour la période 2013-2018 durant laquelle 50 nichoirs seront installés à des endroits stratégiques, le boss de la LPO propose des pistes : « Différents niveaux d'entretien des pelouses, réintroduction d'espèces d'essences locales, conservation des cavités dans les arbres et les bâtiments… »
Ce nouveau refuge est le troisième à voir le jour en France dans un établissement spécialisé en santé mentale « après La Roche-sur-Yon et Dijon », précise Adrien Chaigne, permanent de la LPO. « Il faut faire en sorte que nos patients participent à des sorties découvertes. Ça ne va pas manquer de créer des liens », appuie Alain Haas.
Sur sa lancée, Daniel Gilardot pousse le bouchon plus loin : « Pourquoi le CHU et la fac n'adopteraient-ils pas une démarche similaire à celle de Laborit ? Ce sont aussi des zones de nature dans la ville. » Alain Haas a paru circonspect.

Rens. : CH Henri-Laborit, tél. 05.49.44.57.15, LPO Vienne, tél. 05.49.88.55.22.
Expo de la LPO au centre social de Laborit jusqu'au 27 septembre.

Jean-François Rullier (tous droits réservés)

vendredi 20 septembre 2013

14 ème journée nationale d'actualités médicales


Programme de cette 14 ème journée  d'actualités médicales en soins palliatifs 
Lieu: Auditorium de l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris.
Date: Vendredi 27 septembre.

9h à 9h20 : Introduction
Dr Vincent Morel, Président de la SFAP
9h20 à 9h50 : Recommandations sur la Sédation
Pr Marcel-Louis Viallard, Professeur associé Médecine Palliative et Douleur, Hôpital Necker,
Paris
9h50 à 10h30 : Transgression : concept éthique, attitude clinique ?
Pr Dominique Jacquemin, Professeur agrégé de la Faculté Libre de Médecine, Lille
10h30 à 11h : Pause
11h à 11h30 : Jurisprudence et loi Leonetti
Pr Marie-Laure Moquet-Anger, Professeur de Droit, Faculté de droit et de science politique,
Université Rennes 1
11h30 à 12h15 : L’indication de pose de stents digestifs chez des malades en phase évoluée de maladie
Dr Dimitri Coumaros, Hépato-gastro-entérologue, Groupe Hospitalier Saint Vincent,
Strasbourg
12h15 à 12h45 : Maladie de Parkinson et soins palliatifs
Dr Gilles Caplain, Médecin gériatre, Hôpital Georges Clémenceau, Champcueil
12h45 à 14h00 : Déjeuner
14h00 à 15h45 : Actualités Médicales
Dr Anna Simon, Groupe Hospitalier Saint Vincent, Strasbourg
15h45 à 16h15 : Place du méthylphénidate et d’autres psychostimulants en soins palliatifs
Dr Michel Reich, Psychiatre, Centre Oscar Lambret, Lille
16h15 à 16h45 : Conclusion

Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs
106 avenue Emile Zola - 75015 Paris – http://www.sfap.org
Contact : Bénédicte Leclerc
07 86 83 94 50 – benedicte.leclerc@sfap.org
Lieu de la Journée : Auditorium Hôpital Européen
Georges Pompidou, 20 rue Leblanc, 75015 Paris
Inscriptions : http://www.sfap.org

jeudi 19 septembre 2013

La Maternité des Lilas vivra !




Sur des centaines de badges, le slogan « la maternité des Lilas vivra » a été imprimé par le comité de soutien pour marquer la volonté du personnel de refuser la fermeture de la maternité.

Le projet de reconstruction sur la commune des Lilas avait été acté par l’Agence régionale de santé (ARS) en 2009, dans le cadre du plan Hôpital 2012. En janvier 2012 François Hollande, candidat à la présidentielle, avait garanti ce plan. En janvier 2013 la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et la ministre du Droit des femmes lui apportaient leur soutien en visitant la maternité.

Mais voilà que, le 3 juin 2013, l’ARS a renoncé à la reconstruction de la maternité aux Lilas pour cause de déficit budgétaire et, fin juin, a proposé au personnel de déménager dans les locaux de l’ancienne maternité de l’hôpital de Montreuil, aux locaux vétustes et inadaptés, contre toutes les promesses du gouvernement et de l’ARS.

Malgré de nombreuses actions et manifestations devant l’ARS et le ministère de la Santé, le 20 août l’ARS persiste dans le « projet Montreuil », qui prévoit d’accorder 1 500 mètres carrés à la maternité des Lilas, alors que sa reconstruction en prévoyait 5 000. Le 11 septembre on a appris que l’ARS a chargé le professeur Frydman, une personnalité du monde médical connue grâce au premier bébé-éprouvette français, d’étudier « en toute indépendance » l’hypothèse d’un déménagement à Montreuil pour « apprécier si ce projet est adapté aux spécificités propres au projet médical porté par les équipes de la maternité des Lilas ».

Cela n’a pas, bien entendu, arrêté la mobilisation. Après avoir réalisé un calendrier où apparaissent des infirmières et des sages-femmes légèrement dénudées, qui a permis de rompre le silence des médias, le personnel de la maternité appelle à une manifestation le samedi 21 septembre aux Lilas. Le rendez-vous est fixé à 11 heures place de la Mairie (métro Mairie-des-Lilas). 
La détermination est intacte.


Venez nomreux devant la mairie des Lilas
le 21 septembre à 11 heures.

La mobilisation continue !



lundi 16 septembre 2013

Une maternité mise à nu



POUR QUE VIVE LA MATERNITE DES LILAS AUX LILAS ! 
Une MANIFESTATION se tiendra le 21 SEPTEMBRE 2013 à 11 HEURES devant la maternité des Lilas ! 
Un calendrier de la maternité mise à nu est mis en vente !
L’Agence de santé avait exigé des travaux pour respecter les normes adaptées à la construction des batiments. En 2012, 1,4 million d’euros furent engagés depuis le début du projet de restauration !
Depuis de nombreuses années un travail pour reconstruire la maternité avait été validé car après 50 ans d’existence une reconstruction était devenue indispensable face aux nouvelles recommandations.

Cependant l’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France prévient le conseil d’administration des Lilas qu’elle met fin au projet de reconstruction !
Le projet de reconstruction est abandonné pour des raisons budgétaires malgré la parole donnée et les engagements écrits, un collectif de défense s’organise dans l’établissement avec les personnels pour soutenir le projet de reconstruction. ce n’est pas la journée de la femme tous les jours !

la mobilisation s’organise !

« C’est maintenant une question de choix et de courage politique ! » s’exclame le Dr Marie-Laure BRIVL, chef de service de la Maternité des Lilas et Présidente du Collectif de soutien, « Nous n’allons pas nous laisser endormir plus longtemps, la maternité des Lilas restera debout.
La Maternité des Lilas va de nouveau crier qu’elle existe et qu’elle vivra ! Des responsabilités sont engagées tant sur le plan politique que juridique, économique, sanitaire, social et humain. Des milliers de femmes continuent de venir accoucher ou avorter à la maternité des Lilas. Nous allons nous battre pour elles."

Plusieurs manifestations et actions sont organisées pour convaincre l’ARS de revenir sur sa décision, dont certaines manifestations avec des simulations d’accouchement !

LA MATERNITE DES LILAS A 50 ANS D'EXISTENCE !

La maternité des Lilas est un établissement privé à but non lucratif participant au service public hospitalier, elle se situe dans le département sinistré du 93 où les naissances ont augmenté de 13% en 10 ans ! La maternité des lilas connaît 1.700 accouchements et 1.200 IVG par an !
Rappelons aussi que le taux de mortalité infantile est supérieur au taux national ! Historiquement elle s’est construite sous l’influence des idées de Mai 68, soit une" approche « globale », humaniste, de préparation à l’accueil d’un enfant "avec l’éducation et l’information des parents ainsi que l’accueil et l’accompagnement de l’enfant à naître qui sont à préserver ! "bien naître pour bien être , le bébé est sujet d’attention pour ressentir l’environnement et les émotions liés à sa venue"

Développons ces valeurs :

Les maternités deviennent-elles des usines à bébés  ? Femmes et bébés sont victimes de cette politique d’augmentation de l’activité et d’incitation aux sorties précoces sans aucun suivi, avec tous les risques que cela comporte comme par exemple l’ictère du 3e jour , pour les mamans, le risque infectieux,le risque hypertensif…

L’accompagnement des femmes par la préparation à la naissance non "rentable" sera-t-elle menacée ? ainsi quel’accompagnement à l’allaitement ? Le chant prénatal ?

Un autre volet a été la place occupée par les Lilas dans la bataille pour la reconnaissance du droit à l’IVG : le manifeste des « 343 salopes »ainsi que des pratiques militantes !

aujourd’hui sur l’IVG , La situation, se dégrade par un manque de professionnels ainsi que des équipements qui disparaissent. On assiste à un désengagement de l’hôpital de cette activité !

Fermeture des maternités notamment des maternités de proximité :

Les fermetures ont concernés les Maternités effectuant moins de 300 accouchements par an. Les départements les plus touchés sont les Alpes-de-Haute-Provence, l'Ariège, la Creuse, le Gers, la Haute-Corse, la Haute-Saône, le Lot et la Lozère, où les femmes enceintes mettent plus d’une demie heure à rejoindre la maternité !

Et il se pose le problème d ’un manque de maternité ! car si le nombre de naissances annuelles a augmenté en France de  40.000 : 751.186 en 2001 et 789.508 (+ 5 %) de nos jours !

Ainsi 144 maternités sur 679 ont été fermées entre 2001 et 2010 Les maternités françaises étaient 679 en 2001 , elles sont 535 de nos jours.

Pour rendre l’accouchement plus sur !
Contre la fermeture des maternités de proximité ! 
La santé n’est pas une marchandise ! 
Les droits des femmes sont menacés et régressent, lorsque les coupes budgétaires touchent les organismes de lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore lorsque de nombreuses maternités et centres d’IVG ferment, comme c’est le cas en France.

Mobilisation

Martine Lozano
Militante associative

Lettre ouverte de la Maternité des Lilas à la ministre de la Santé



Lettre ouverte à Madame la Ministre des affaires sociales et de la santé Marisole Tourraine

 Madame la Ministre,

La décision, le 3 juin 2013, d’arrêter définitivement le processus de reconstruction de la Maternité des Lilas aux Lilas pourtant validé en septembre 2012 a été pour le personnel et les usagers « le coup de théâtre » de trop.

Cette décision était accompagnée d’une solution alternative annoncée pour le 30 juillet 2013 : la délocalisation de la Maternité des Lilas sur le Centre Hospitalier Intercommunal (CHI) de Montreuil.

 

Le 26 juin dernier, suite à la mobilisation du collectif de soutien, votre cabinet annonçait le report de décision d’arrêt définitif du projet de reconstruction au 15 septembre 2013 sous conditions : démontrer l’impossibilité d’implanter le projet médical de la Maternité des Lilas dans les locaux du CHI de Montreuil.

Ainsi, le contexte actuel nous pousse aujourd’hui, date symbolique, nous, vos concitoyens et membres du collectif de soutien de la Maternité des Lilas, à vous adresser cette lettre, d’une part pour vous rappeler l’historique du projet de reconstruction mais aussi vous informer que le projet médical de la Maternité des Lilas ne pourra pas être respecté dans cette solution alternative qu’est la délocalisation de la maternité dans les locaux du CHI de Montreuil.

 

A ce titre, le collectif regrette, Madame la Ministre, que vous ne sembliez pas disposer de la réalité de ces sept dernières années du projet de développement de la Maternité des Lilas, de son projet de reconstruction et de ses désillusions.

Ce parcours éprouvant a été ponctué de difficultés, d’errances et de décisions politiques contradictoires, auxquelles nous avons dû et devons toujours faire face.

 

Ainsi, courant 2007, l’ensemble des autorités reconnaissent la vétusté des locaux et leur inadéquation quant à l’activité réalisée au regard des normes sur la périnatalité. Ces derniers datent en effet de 1964. Tous s’accordent sur l’impossibilité d’extension sur le site actuel, soit l’impossibilité d’augmenter l’activité plafonnée à 1700 naissances et, à terme, de perdurer financièrement en raison des effets de la Tarification à l’Activité (T2a). L’Association Naissance s’est alors engagée dans un projet de reconstruction du bâtiment afin d’offrir aux patientes, à leurs familles et aux personnels des conditions de travail et d’accueil décentes, tout en préservant le projet médical de l’établissement qui fait sa réputation.

Après deux années de tractations, de débats, d’échanges et de discussions avec les autorités compétentes, TOUTES valident le projet initial de reconstruction de la maternité qui obtiendra en décembre 2009 l’agrément de Madame BACHELOT-NARQUIN, alors Ministre de la Santé, dans le cadre du plan Hôpital 2012.

 

Dès lors, conformément aux autorisations acquises et au contrat Hôpital 2012 signé entre l’établissement et l’Agence Régionale de l’Hospitalisation (ARH), le process de reconstruction s’engage. Des études de faisabilité, préliminaires puis architecturales sont réalisées et le permis de construire est déposé en décembre 2010 pour être acquis en juin 2011. Parallèlement, grâce au soutien de la Municipalité des Lilas, le nouveau terrain est en phase d’acquisition et la promesse de vente signée. 1,5 M€ seront déjà alors investi pour ce projet…

 

En juillet 2011, tout était prêt – les autorisations administratives, le permis de construire, le contrat de promotion immobilière, le nouveau terrain démoli et arasé, les prêts bancaires et les garanties d’emprunts obtenues, les subventions de la région, les subventions d’investissements du plan Hôpital 2012 – et les travaux pouvaient dès lors commencer pour une ouverture du nouveau bâtiment annoncée courant 2013.

 

Mais voilà que dans le même temps, le projet est suspendu par l’Agence Régionale de Santé (ARS).

 

Le motif n’est pas clair. Alors que toutes les autorités compétentes ont validé ce projet fin 2009 après deux années de discussions, l’ARS conditionne soudainement la reconstruction à « son adossement physique » à une autre structure hospitalière, adossement qui ne se justifie pas pour une maternité de type 1 en Ile de France.

Cette demande si soudaine est à corréler avec le changement complet des interlocuteurs de l’établissement en avril 2010 avec la mise en place des ARS (en remplacement des ARH) suite à la promulgation de la loi Hôpital Patient Santé Territoire (HPST).

Est-ce donc cela ? On change d’interlocuteurs et un projet qui a reçu l’aval de toutes les instances compétentes et autorités administratives est remis en cause. Pour mémoire, le projet de reconstruction de la Maternité des Lilas – première maternité entièrement Haute Qualité Environnementale (HQE) – était le seul projet d’un établissement privé non lucratif Participant au Service Public Hospitalier à être retenu parmi tous les projets présentés en Ile de France dans le cadre de la première tranche du plan Hôpital 2012.

 

Après plusieurs mois de mobilisation des élus, du personnel, des usagers, de personnalités publiques et d’anonymes, l’ARS revient sur ses conditions et accepte l’idée d’un adossement médical (ce qui est déjà le cas depuis 50 ans) et d’un adossement institutionnel avec un autre établissement hospitalier. Cette idée sera confortée en décembre 2011 par les conclusions de l’audit diligenté par le Directeur Général de l’ARS.

Dès lors, par un courrier du 27 janvier 2012, l’ARS confirme la reconstruction initialement prévue dès la signature d’une convention cadre d’un adossement institutionnel, l’adossement médical étant déjà formalisé avec le CH Robert DEBRE.

 

Parallèlement, la reconduction tacite des autorisations d’activité de l’établissement lui ayant été refusé en juillet 2011 par l’ARS, un dossier de demande de renouvellement d’autorisation, intégrant la reconstruction, sera déposé et validé par la Conférence Régionale de la Santé et de l’Autonomie (CRSA) le 26 janvier 2012 puis notifiée par l’ARS le 24 février 2012. Ladite commission s’étonnera elle-même en séance plénière du retard conséquent pris pour la reconstruction alors que la Commission Exécutive (COMEX) de l’ARH avait validé le dossier depuis 2009…

 

Le 20 septembre 2012, au lendemain de la signature de la convention d’adossement institutionnel de la Maternité des lilas avec le Groupe Hospitalier Diaconesses Croix Saint Simon (GHDCSS), l’ARS annonçait à grands renforts médiatiques (AFP, APM) la reconstruction de la Maternité et le déblocage de 6 M€ dans ce cadre.

Il n’en sera pourtant rien. L’établissement ne percevra pas un centime supplémentaire à la dotation initiale, les 6 M€ étant actés et contractualisés dans le cadre du plan Hôpital 2012 depuis 2009.

 

Enfin, dans sa lettre du 3 juin 2013, l’ARS annonce l’arrêt définitif du projet de reconstruction et propose une solution alternative avant fin juillet : le projet de Montreuil se dessine…

 

La raison : « un déficit structurel de 2 M€ découvert par l’ARS ». Tout ceci est inexact.

 

Ce déficit n’est pas structurel mais bien conjoncturel du fait des mesures imposées à l’établissement par l’ARS en 2011. Il deviendra structurel si la maternité n’est pas rapidement reconstruite.

En effet, si le déficit de 2 M€ existe bien en 2012, il n’existait pas les exercices précédents. Au contraire, l’établissement était revenu à l’équilibre dès 2008 et faisait figure de bon élève.

Ce déficit résulte pour les trois quarts de mesures nouvelles imposées par l’ARS et dont l’impact s’est révélé sur 2012. Aucune de ces mesures nouvelles, et plus particulièrement la problématique des praticiens à diplômes étrangers, n’a été financée par l’ARS bien que ces problématiques préexistaient à 2011 et que toutes les autorités, parfaitement informées, autorisaient ces pratiques qui elles-mêmes ont cours et sont réglementées dans tous les Etablissements Publics de Santé (EPS).

Qui plus est, cette problématique devait être régularisée avec le nouveau bâtiment et autofinancée par l’augmentation d’activité générée, ce qui reste impossible dans le bâtiment actuel. Pourtant, contrairement à l’ARH en son temps, la nouvelle ARS n’a pas souhaité intégrer cette donnée au dossier et a imposé ces mesures à l’établissement sans aucune concertation ni solution intermédiaire à court terme.

 

L’ARS ne découvre pas ce déficit.

Le 8 juillet puis le 16 décembre 2011, la direction avait fait part à l’ARS de ses craintes de risque de cessation de paiement en raison des mesures nouvelles imposées.

En mai 2012, l’ARS était informée du recours par l’établissement au rallongement de ses délais de paiement à l’URSSAF ainsi que la mise en place d’une ligne de crédit auprès de ses banques pour faire face à ses échéances, notamment ces mesures nouvelles.

Enfin, l’ARS prenait ses engagements quant au déficit de l’exercice en cours dans sa lettre du 14 septembre 2012.

 

Madame la Ministre, lorsque Monsieur HOLLANDE nous a fait l’honneur de sa présence le 8 mars 2012, journée internationale des droits des femmes, et vous-même avec Madame la Ministre Chargée du Droit des Femmes le 17 janvier 2013 lors de l’anniversaire de la loi VEIL, l’ARS était parfaitement informée de la situation financière de la Maternité des Lilas.

 

Finalement, dernier coup de théâtre, après la présentation ce 20 août de l’ébauche de ce projet alternatif et face à notre désaccord, l’ARS sollicite ce 10 septembre 2013, le Professeur FRYDMAN pour étudier « en toute indépendance » l’hypothèse d’un déménagement de la maternité à Montreuil. Ses conclusions sont attendues pour le 15 octobre.

 

Nous n’avons qu’un mot Madame la Ministre pour exprimer notre désapprobation : la consternation.

Nous revenons à nouveau à ce fameux adossement physique : il faut sauver « le soldat Montreuil ».

 

Par ailleurs, en missionnant un nouvel expert, jugez vous les équipes médicales de la maternité insuffisamment compétentes et qualifiées pour évaluer la faisabilité de leur propre projet médical ? N’est-ce pas davantage les décrédibiliser ? Vos équipes administratives, médicales, et différents audits menés ces dernières années, qui ont tous reconnu le bien fondé du projet initial, sont-ils donc soudainement devenu inaptes à juger ? Peut-être verrons-nous des audits se succéder jusqu’à la fin des élections municipales ?

 

Les patientes, les couples, le personnel, ne peuvent plus attendre. Cela va bientôt faire sept années d’attente, d’espoir et de désespérance.

 

Aussi, nous ne rentrerons pas dans les détails et incohérences du projet alternatif dit « Montreuil » qui ne permet pas la pleine et entière réalisation du projet médical de la Maternité des Lilas.

 

Nous souhaitons toutefois vous interpeler sur les points suivants :

ü  Comment conserver l’autonomie et l’identité même de la Maternité des Lilas et son projet médical sans une unicité de lieu, noyée dans les flux du CHI de Montreuil, et de surcroit avec une maternité de niveau 3 ? Quel est l’intérêt en santé publique de créer et conserver sur un même site deux entités juridiques distinctes qui pratiquent la même activité de base ?

ü  Pourquoi les équipes de Montreuil, concernées au premier chef, ne participent-elles à aucune des réunions de concertation avec la Maternité des Lilas ? Qu’adviendra-t-il dans une telle configuration des difficultés relationnelles entre deux équipes qui ont une histoire et une culture totalement différentes et en souffrance depuis de très nombreuses années pour des raisons différentes ?

ü  Comment peut-on concéder à la Maternité des Lilas des locaux désaffectés que les équipes de la maternité du CHI de Montreuil ont, à juste titre, quitté pour s’installer dans un bâtiment neuf à grand frais et de surcroit financé par l’ARS ?

ü  Comment ce projet n’aboutira-t-il pas à une mise en concurrence inéluctable et déloyale ?

ü  Qu’adviendra-t-il de la Maternité des Lilas et de son projet médical puisque le GHDCSS envisage de se retirer de la structure juridique si le projet initial n’est pas respecté, objet même de la convention cadre d’adossement ?

ü  Comment faire évoluer et développer le projet médical de la Maternité des Lilas avec un espace aussi contraint ?

ü  Comment peut-on avec un projet si approximatif favoriser et encourager l’allaitement alors que la pression de la T2a obligera dans ce cadre une baisse drastique des durées de séjours pour augmenter le seul « rendement » des lits au détriment de notre projet médical et au final des couples ?

ü  Comment peut-on avec un projet si approximatif envisager une viabilité financière (loyers, mises à disposition de personnels, fonctions transversales,…) si ce n’est augmenter l’activité et donc le turn-over, et par conséquent ne pas respecter le projet médical ?

ü  Comment des professionnels compétents et reconnus, promoteurs de ce projet alternatif, peuvent-ils ignorer à tel point le fonctionnement sur le terrain et l’organisation basique d’un établissement sanitaire, notamment en termes de flux hospitaliers ?

ü  Que deviennent les personnels non médicaux de la Maternité des Lilas avec la mutualisation des moyens et des fonctions transversales avec le CHI de Montreuil ?

ü  Etc.

 

Bien évidemment, le projet médical de la Maternité des Lilas ne pourra être maintenu en l’état dans ce contexte. Trop de questions demeurent pour que ce projet puisse obtenir l’aval et l’assentiment des équipes médicales de la Maternité des Lilas et du Collectif.

L’ARS n’a d’autre but, dans sa logique financière, que de transférer l’activité de la Maternité des Lilas afin de pouvoir rentabiliser le CHI de Montreuil.

 

En effet, le projet médical de la Maternité des Lilas répond à la demande de très nombreux citoyens soucieux de se réapproprier cet acte qu’est l’accueil de la naissance d’un enfant. Il s’appuie sur une prise de conscience personnelle et aigüe de la liberté d’être, d’avoir ou de ne pas avoir un enfant.

Il propose la prise en charge globale de la naissance, de l’orthogénie et de la gynécologie pour le mieux-être de la femme, de la mère, du couple, et de l’enfant à naître dans un environnement adapté.

Il crée des conditions d’accueil nécessaires à ces fondamentaux : dédramatiser, déculpabiliser et permettre aux femmes de développer leur capacité à décider pour elles-mêmes, à enfanter et à découvrir la puissance qu’elles portent en elles. Ce sont des prérequis essentiels pour toutes ces femmes pour qui la médicalisation n’est pas nécessaire pour la naissance.

 

Il est important, Madame la Ministre, de retenir qu’une maternité de type 1 NE NECESSITE pas d’adossement physique à une structure hospitalière compte tenu de l’orientation des patientes à priori et de l’organisation des transferts in utéro devant toute pathologie ne relevant pas d’un type 1.

La Maternité des Lilas le démontre depuis déjà 50 ans.

 

Aussi, le projet médical de la Maternité des Lilas réduit à une portion congrue l’envahissement technique, pour proposer un accompagnement qui permet à chaque femme de démarrer sa construction personnelle en tant que mère et de s’autonomiser. S’appropriant sa propre histoire, elle devient « sujet » et non pas « objet ». C’est sans conteste un tremplin vers l’épanouissement de la parentalité et celle du couple.

Le projet médical de la Maternité des Lilas est l’alternative entre la maison de naissance – structures pour lesquelles le Sénat vient d’autoriser l’expérimentation – et la structure hospitalière. La Maternité des Lilas est donc une réponse peu médicalisée, concrète et sûre aux demandes des femmes et des couples dans un département sinistré en périnatalité. Mais cette réponse ne peut être viable qu’en autonomie totale avec un bâtiment dédié et imaginé pour ce même projet médical.

 

Cette philosophie ne peut souffrir de la réduction structurelle et géographique proposée au sein du CHI de Montreuil si ce n’est acter sa disparition du paysage médical déjà défavorisé de la Seine Saint Denis et plus particulièrement du territoire de santé 93-1, pour lequel nous vous rappelons que le Schéma Régional d’Organisation Sanitaire (SROS) de troisième génération prévoit une maternité de type 3 et deux maternité de type 1.

 

Le projet médical de la Maternité des Lilas peut, grâce au projet de reconstruction initial, se développer sur d’autres champs tout aussi importants que la périnatalité et l’orthogénie. La chirurgie gynécologique y est développée. Un service de gynécologie est créé et donnerait enfin la possibilité d’accueillir et prendre en charge les femmes séropositives tant pour la grossesse que pour le suivi gynécologique. Un accueil spécifique est aussi mis en place au sein de la nouvelle Maternité des Lilas pour les adolescentes séropositives grâce à une consultation structurée et organisée en lien avec la maternité de Port Royal où un de nos médecins les prend en charge depuis vingt ans. Nous souhaitons aussi développer une école pour la transmission de ce savoir peu commun.

 

En sacrifiant la pérennité de notre établissement, quel message adressez-vous à ces femmes et ces couples qui nous ont fait confiance depuis cinquante ans et qui continue à travers les générations à solliciter notre savoir faire ? Que faites-vous d’eux ?

Il ne s’agit pas de coûts supplémentaires. Il s’agit de structurer l’offre de soins en qualité médicale, non par rationalisation irraisonnée mais avec une vraie volonté politique de santé publique, la nôtre, la vôtre.

Comment imaginer que le projet médical de la Maternité des Lilas reconnu par nos pairs depuis bientôt 50 ans, ainsi démembré, demeure le fleuron de l’accouchement physiologique et reste un projet autant exemplaire que pilote pour les autres établissements ?

 

Le projet de reconstruction initial permet tout cela mais les conditions ne semblent plus réunies dans votre nouvelle proposition. Nous pensons que la maternité des Lilas mérite sa réalisation pleine et entière comme initialement validé.

 

Aussi aujourd’hui nous affirmons et refusons la remise en cause du projet initial du fait de la seule gestion délétère de ce dossier par les autorités.

 

Ne nous voilons pas la face Madame la Ministre. Nous savons TOUS, malgré les dires et effets d’annonces, que le déménagement au sein des locaux désaffectés du CHI de Montreuil signe à très court terme l’enterrement de la Maternité des Lilas et son projet médical.

 

Ce projet n’est en réalité rien d’autre qu’un transfert « déguisé » des autorisations d’activité de la Maternité des Lilas au profit du CHI de Montreuil déjà lourdement déficitaire.

Vous le savez et nous le savons. N’en portez pas la responsabilité en sacrifiant au nom de la rentabilité toutes ces femmes et ces hommes qui n’auraient plus alors la liberté de choix de leur mode de prise en charge. Ne prenez pas le risque de franchir la ligne rouge de la restructuration de trop.

 

Des solutions pour son maintien existent ; nous disposons d’un projet médical solide, d’un projet architectural validé et surtout nous venons de terminer avec nos experts un projet financier alternatif parfaitement viable avec une aide ponctuelle via un Contrat de Retour à l’Equilibre Financier (CREF) qui ne nécessite pas de modification du projet initial.

 

Madame la Ministre, nous tenons l’ensemble de ces éléments à votre disposition.

 

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.

 

Pour le Collectif de Soutien de la Maternité des Lilas
Docteur Marie-Laure BRIVAL
Présidente

 Collectif de soutien de la Maternité des Lilas
12-14 rue du coq français
93260    LES LILAS


Pour plus d'information "La Vie Hospitalière" vous conseille de vous rendre sur le blog du collectif de défense de la Maternité des Lilas.



Une pétition est en ligne.

vendredi 13 septembre 2013

Le projet de pôle de santé du Villeneuvois menacé


 Le chantier du nouvel hôpital de Villeneuve/Lot pourrait s'arrêter. 

Dans la situation présente la  Caisse des dépôts et consignations (CDC) exige en effet des garanties de réduction du déficit de l’hôpital Saint-Cyr avant la fin du mois avec la menace d'une cessation de paiements (1)...là les conséquences seraient graves car le chantier du nouvel hôpital  engagé à Villeneuve/ Lot pourrait être suspendu, voire arrêté.

Le Groupement de Coopération Sanitaire (GCS), s'est réuni mardi dans l'après midi (2) afin d'entrevoir des mesures relatives à l’équilibre du budget, actuellement déficitaire de 2,5 millions d’euros...
De son côté le directeur régional de l’ARS, lors de son passage hier dans le Villeneuvois, a donné sa position à la presse : «Cela fait plusieurs semaines que nous demandons un plan de retour à l’équilibre qui rassure à la fois l’ARS que nous sommes et les banques prêteuses. Il n’y a que deux solutions pour revenir à l’équilibre et il faut mettre en œuvre les deux : augmenter les recettes et faire baisser les dépenses. Je laisse le soin au directeur par intérim du centre hospitalier de Villeneuve de définir les sources d’économie. Pour les recettes, il faut trouver du personnel médical sur les postes vacants et arrêter le recours aux intérimaires qui coûtent cher (3), en même temps que mettre en place du temps médical partagé avec, par exemple le centre hospitalier d’Agen.» 

Pour le premier magistrat de la ville  de Villeneuve / Lot : «L’ARS pousse à la définition d’un plan de retour à l’équilibre et incite à la mutualisation des services. Je dis mutualisation oui, démantèlement non ! C’est impensable que ce projet n’aboutisse pas. Cela ne serait pas raisonnable au regard des travaux déjà effectués et des sommes engagées.»

Consulter le projet...Il a un petit "air de famille" (Centre hospitalier de Douai dans le Nord, hôpital de Jossigny (4) à Marne-la-Vallée en Seine-et-Marne)...


(A suivre)


1) La Caisse des dépôts et consignation (CDC) avance pour le projet du nouvel hôpital environ 45 millions d’euros.
2) Le GCS regroupe des intérêts publics et privés...
3) Là nous sommes bien de cet avis,
4) En souhaitant, si ce projet vient à terme, que les places de stationnement ne soient pas payantes comme à Jossigny, car c'est indigne de faire payer les patients qui sont obligés de garer leurs voitures et tout autant ceux qui viennent les voir!






Les personnels de l'Hôpital de Montauban refusent le plan de la Direction



Les représentants des personnels et la direction du centre hospitalier de Montauban ont,  jeudi dans l'après midi, dans le cadre d'une réunion, tentés de négocier afin de mettre un terme au conflit qui perdure, estimant que le plan social ne pouvait convenir.
Le directeur a justifié ce dernier voulant  " ...concilier les intérêts des patients, des personnels et de l’institution",
Le budget 2013 a un déficit de 6,6 Millions d'euros, l'activité a progressé certes mais les recettes elles ont baissé...
Toujours est-il les trois cadres et le directeur de l'établissement se sont retrouvés dans une " réunion élargie dans le temps "... les représentants des personnels les maintenant quelque peu....Quand on aime son hôpital on ne compte pas...

L’Agence Régionale de Santé a rejeté, quant à elle, le budget du centre hospitalier de Montauban demandant un retour à l'équilibre sur deux ans...
La situation est tendue, les personnels se trouvant avec des conditions de travail qui deviennent encore un peu plus difficiles.

Les hôpitaux publics souffrent pour certains de plus en plus de déficits cumulés et ce ne sont pas les personnels (en CDD, CDI, stagiaires ou titulaires) qui en sont la cause, ils supportent des errements politiques et sont de plus en plus sous pression, ceci est une évidence qui ne pourra perdurer!
Il faut revoir la tarification à l'activité (T2A) et bien d'autres choses comme les coûts des personnels intérimaires qui sont aussi importants (1).
Ceci écrit les hôpitaux publics supportent souvent aussi des pathologies que les établissements privés évitent, car "non rentables", les déficits deviennent inévitables et là c'est la politique menée en matière de santé publique qui est la première responsable.
Depuis que la santé est une marchandise le monde hospitalier est malade....les personnels eux sont presque les laissés pour compte et ils ont raison de le faire savoir haut et fort.


1)  Le recours à du personnel intérimaire devrait être strictement occasionnel.

jeudi 12 septembre 2013

Surveillance à distance des insuffisants cardiaques



Les équipes du CHU de Toulouse et les cardiologues de Midi-Pyrénées lancent officiellement le 13 septembre  OSICAT (1), la première étude de surveillance de l’insuffisance cardiaque à domicile par télécardiologie.

Premier projet de surveillance de l’insuffisance cardiaque à domicile par télésuivi, OSICAT permettra de suivre, pendant deux ans, deux groupes de 435 patients de la région Midi-Pyrénées. 


1) Optimisation de la Surveillance Ambulatoire des Insuffisants CArdiaques par Télécardiologie.



mercredi 11 septembre 2013

Occupation de l’Hôtel-Dieu


Le comité de soutien à l’Hôtel-Dieu a décidé l’occupation d’une partie des locaux de l’Hôtel-Dieu ; Il a affirmé ses revendications qui sont : l’ arrêt des restructurations et l’ application des engagements pris par la ministre le 10 juillet dernier (moratoire sur la fermeture). la réintégration dans ses responsabilités médicales du Dr Gérald Kierzek. ouverture de négociations

La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait annoncé la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu pour le 4 novembre prochain. Rappelons que LE BUT était DE CREER UN HOPITAL SANS LITS !

L’AP-HP souhaite transformer l’Hôtel-Dieu de Paris en hôpital sans urgences et sans lit, avec un centre de consultations en tarifs opposables et aussi de l’espace qui sera libéré .Un hôpital pour "gens debout "l’AP-HP aurait annoncé sa transformation en « un hôpital debout", un hôpital de santé publique où l’on ne dormira pas, l’hôpital du XXIe siècle ». on pourrait ironiser ; un hôpital pour des gens en parfaite santé... car Un hôpital sans lit est un hôpital mort. "cette annonce s’inscrit dans le cadre du plan d’économies de l’APHP qui prévoit 150 millions d’euros de coupes supplémentaires en 2013." l’austérité tue.

La Ministre de la santé, face aux mobilisation de personnel et des usagers et de la grande manifestation pour la santé du 15 juin 2013 mais aussi un enfumage avant les élections municipales , avait annoncé début juillet le report de la fermeture des urgences de l’Hôtel Dieu et de tous les projets de restructurations de l’Hôtel Dieu. Cependant Le 2 Août 2013, en catimini la direction locale tente à 7 heures du matin de vider une unité du service de médecine interne utile à l’aval des urgences soit 16 lits. Le comité de soutien composé de personnels, de militants, d’ usagers et d’ élus bloque le transfert. .

Occupation de l’Hôtel-Dieu à Paris

Il y a urgence à sauver l’Hôtel-Dieu. L’Hôtel Dieu est donc occupée Une salle de l’Hôtel-Dieu est occupée afin de protester contre la fermeture des Urgences. « Car La direction et le gouvernement jouent un double jeu en donnant comme consignes aux pompiers et au Samu de rediriger les patients vers d’autres Urgences parisiennes déjà « surchargées, alors que la ministre de la Santé a annoncé en juillet qu’elle reportait la fermeture des Urgences de quelques mois, en clair après les élections municipales. » « Ce qui se passe à l’Hôtel-Dieu est révélateur de la politique de l’AP-HP dans tous les hôpitaux : diminution du personnel et du nombre de lits, fusion et fermeture d’hôpitaux. » Si les fermetures ont un impact sur les conditions de travail des personnels !

 LE PERSONNEL EST EN SOUFFRANCE ! 
Un rapport récent met en exergue un certain nombre de facteurs conduisant à de la souffrance chez le personnel hospitalier . Il s’agirait de l’Individualisation, de la perte des collectifs de travail, de l’ intensification du travail. Ces facteurs s’observent de plus en plus dans les hôpitaux. Si on interroge le personnel hospitalier, ces employés se déclarent " vidés ", La souffrance du personnel se répercute sur l’organisation du travail et le fonctionnement de l’hôpital par de l’absentéisme et turn-over ainsi que des accidents du travail et de la dégradation du climat social ; des infirmières expliquent que les conditions de travail « se sont dégradées et on voit des drames chez le personnel comme chez les patients », « Le soin a de plus en plus un objectif économique » « La santé est une marchandise " La charge de travail ayant été augmenté, le travail s’effectue comme un robot et le côté humain disparait. Le stress est particulièrement présent chez les soignantes, pour des raisons de surcharge de fatigue. "Les propos de la mairie de Paris ou d’élus comme Jean-Marie Le Guen sont décevants et écoeurants." car On ne veut pas entendre les alertes des professionnels de la médecine d’urgence ! alors que les urgences sont à saturation : "soit 4 heures d’attente avant de voir un médecin urgentiste, 8 à 10 heures en cas d’affluence, 1 heure avant que les pompiers ne puissent déposer un patient, des équipes médicales et paramédicales épuisées, des démissions en série " ! 

De plus, chaque année, des milliers de patients qui s’adressent à l’hôpital public sont transférés dans le privé faute de place.

Les urgences : on y est tous " passé » ! avec la fermeture de L’Hôtel-Dieu , on attendra plus longtemps et les autres services ne peuvent pas absorber le flux de l ’Hôtel-Dieu , cela a déjà été dit et redit notamment par Patrick Pelloux : des heures d’attente plus longues , un manque de lits en aval dans les services !!! Patrick Pelloux ajoute les décideurs ne sont pas sur le terrain ! « s’ils ferments les urgences de Hôtel-Dieu, on va engorger l’hôpital saint Louis, Et Lariboisière, Et Cochin. »

Alors on lâche rien, on continue la lutte contre la casse des services publics Rappel : lors de la Manifestation nationale à Paris le 15 juin 2013 pour la santé avec les slogans : Des salariés plus nombreux, mieux formés, mieux payés = plus de rentrées de cotisations !

Pour un financement de la protection sociale et de la sécurité sociale, Pour un grand service public de santé et d’action sociale... Pour la santé, l’action sociale et la Protection sociale Lors de la manifestation du 15 juin 2013 sur la santé on a refusé la fermeture de l’ Hôtel Dieu et la population présente à la manifestation a crié sa colère et refuser cette fermeture !

"La santé ne se vend pas, elle se défend" "Il n’y aura pas de changement sans luttes, luttons jusqu’au changement !"

Car Il y a le feu dans la santé et l’action sociale : aucun secteur du public et du privé non lucratif Comme par exemple la maternité des Lilas n’ échappe aux plans d’économies préjudiciables ,aux usagers et aux professionnels de la santé et de la protection sociale

Martine Lozano 
Militante associative


s.

vendredi 6 septembre 2013

Sauvons les urgences de l'Hôtel-Dieu !




Depuis le  1er septembre, le médecin urgentiste Gérald Kierzek, avec des syndicalistes ont investi un service de l'Hôtel-Dieu, afin de protester contre le projet de fermeture des urgences à l'Hôtel-Dieu. Une cinquantaine de personnes comprenant aussi  des élus, et, des représentants d' associations comme le DAL (Droit au logement) se relaient pour occuper le service.


"Au CME local, ce sont quasi-exclusivement des professeurs de Cochin qui votent. Il y a un conflit d'intérêt manifeste, puisqu'ils souhaitent la fermeture des urgences pour en récupérer l'activité et les postes dans leur hôpital..." affirme l'urgentiste Gérald Kierzek interwievé par un journaliste du journal "Le Monde", ajoutant : "Les services ont été rénovés il y a moins de cinq ans, cela a coûté très cher. Tout casser maintenant pour faire des bureaux obéit à une logique aberrante"

Pour Gérald Kierzek, : "toutes les conditions de sécurité sont remplies" à l'Hôtel-Dieu. Au contraire, poursuit-il, "c'est la direction de l'AP-HP qui tente "d'asphyxier" les urgences en empêchant les pompiers d'y venir..." estimant  que la ministre de la Santé "a endormi le dossier en attendant que les municipales passent, Marisol Touraine doit désormais se positionner clairement". 

Jean-Marie Le Guen, adjoint au maire de Paris chargé de la santé et président du conseil de surveillance de l'AP-HP considère de son côté que cette question "ne se règle pas par une décision verticale". 

(A Suivre)

mercredi 4 septembre 2013

Journée du Patrimoine à l'Hôpital Charles-Foix


 L'Hôpital Charles Foix ouvrira ses portes dans le cadre des "Journées européennes du patrimoine" le 15 septembre 
(7 avenue de  la République, 94200 Ivry/Seine)

Conférence (15 heures- 16 heures)
"Les institutions du grand âge: voyage au pays de Gérousie; 
Avec Anne Nardin, conservatrice du musée de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris.

Vernissage (à partir de 16 heures)
"Psaumes" peintures de Young Suk Kum, artiste coréenne.

Concert (de 17 heures à 18 heures)

Ensemble instrumental de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (Orchestre symphonique), à la Chapelle.



Et aussi...
-Exposition "détails d'architecture" (photographie de Philippe Langonnet (cafétaria)
- Parcours découverte "Les Chiens dans la rue" d'Emanuelle Petit. Suivez la quarantaine de chiens sur papier collé...: ils vous inviteront à découvrir les détails d'architecture de l'Hôpital.
- Exposition "Le Grand Âge et nous: hier, aujourd'hui, demain".
La révolution de la longévité a eu lieu. Jeunesse, maturité et viellesse sont entrées dans de nouveaux rapports. Les institutions réservées à la viellesse, elles, sont toujours là.
Mais elles changent aussi et se transforment. Un petit détour par l'histoire pour mieux se projeter en avant.
Cette exposition est proposée par le musée de l'AP-HP jusqu'au 17 septembre.

mardi 3 septembre 2013

Les déclarations de Médecins Sans Frontières (MSF) ne peuvent pas cautionner une action militaire


De fausses informations citant Médecins Sans Frontières sur la Syrie circulent sur internet. Nous prions les internautes de se référer aux contenus précis de nos communications publiées sur notre site officiel.


Nous rappelons ce que nous avons déclaré dans notre communiqué de presse du 24 août dernier :

 MSF ne sait pas quelles substances précises ont déclenché les symptômes neurotoxiques observés sur des patients dans trois hôpitaux auxquels MSF apporte un soutien dans la région de Damas.

 MSF a clairement indiqué qu’il fallait procéder à des analyses scientifiques indépendantes pour identifier ces agents toxiques.

 MSF n’est pas en mesure d’établir la responsabilité de l’exposition à des agents neurotoxiques des personnes se trouvant dans la région de Damas touchée.

Ces deux derniers jours, le gouvernement américain et des responsables d’autres pays ont fait référence à des rapports émanant de différents organismes, dont Médecins Sans Frontières (MSF), tout en indiquant que l’utilisation d’armes chimiques en Syrie était « indéniable » et pour désigner les auteurs de l’attaque.

MSF souligne aujourd’hui que ses informations médicales ne peuvent être utilisées comme preuve pour attester l’origine précise de l’exposition à un agent neurotoxique ni pour attribuer une responsabilité.

Le 24 août, MSF a déclaré que trois hôpitaux soutenus par l’ONG dans la région de Damas en Syrie ont indiqué avoir reçu 3 600 patients souffrant de symptômes neurotoxiques, dont 355 seraient morts.

Bien que nos informations fassent état d’une exposition de masse à un agent neurotoxique, MSF a clairement déclaré qu’une confirmation scientifique de la nature de l’agent toxique était nécessaire et qu’une enquête indépendante était par conséquent nécessaire pour faire la lumière sur ce qui constituerait, en cas de confirmation, une violation grossière et inacceptable du droit humanitaire international. MSF a également précisé qu’en tant qu’organisation humanitaire médicale, elle n’était pas en mesure d’établir la responsabilité de cet événement.

Alors qu’une enquête est maintenant menée par des inspecteurs des Nations-Unies, MSF refuse que ses déclarations soient utilisées comme un substitut à l’enquête ou comme une justification à une action militaire. MSF qui est une organisation humanitaire médicale indépendante a pour unique mission de sauver des vies, d’alléger les souffrances des populations plongées dans le conflit syrien et de témoigner face à des événements très importants, dans le strict respect des principes de neutralité et d’impartialité.

Cet afflux massif de patients présentant des symptômes neurotoxiques dans la région de Damas vient s’ajouter à une situation humanitaire déjà catastrophique à laquelle est confrontée la population syrienne. Cette situation est caractérisée par une violence extrême, des déplacements de populations, la destruction de structures médicales et de sévères entraves à l’action humanitaire, voire même son blocage.

Lien du site de MSF

8 ème Rencontres Convergences Santé Hôpital



Au Palais des Congrès de Marseille les 18, 19 et 20 Septembre 2013


"...Marseille, 1er port de France, c’est surtout une ville en plein renouveau, dont la dynamique se traduit par de nombreux projets d’envergure. Marseille, soucieuse de préserver son environnement magique, a vu la création du Parc National des Calanques, premier parc national péri-urbain.Marseille, c’est la plus grande université de France avec ses 71.000 étudiants dont 10.000 étudiants étrangers.

Ses composantes santé sont, pour l’enseignement et la recherche, adossées à l’Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille et ses 3.500 lits.

Les Rencontres Convergences Santé Hôpital poseront donc leurs valises dans la cité phocéenne pour regrouper l’ensemble des praticiens qui font l’hôpital public et privé d’aujourd’hui, afin d’y débattre des sujets d’actualité qui agitent la communauté hospitalière, écartelée entre la qualité des soins et les tensions budgétaires : la liberté de prescription est-elle menacée ?

Ces 8ème Rencontres seront également l’occasion de faire le point sur les thérapeutiques (médicaments et dispositifs médicaux) utilisées dans le domaine de la cardiologie.

Si selon Marcel Pagnol, Panisse fendait le cœur de César, les spécialistes marseillais et de la France entière, qui sont au cœur de la stratégie thérapeutique cardio-vasculaire, œuvrent au contraire pour préserver ses fonctions et corriger ses pathologies. Médecins, chirurgiens et pharmaciens pourront ainsi échanger à Marseille, pour une prise en charge coordonnée et optimisée, gage de prévention de l’iatrogénèse évitable et ce, en particulier chez le sujet âgé."


Source CSH