"La Vie Hospitalière"

samedi 18 mai 2013

Les urgences de l'Hôtel-Dieu fermeraient en novembre


Provocation !

Après la résistance du personnel hospitalier et de la population ! La nouvelle vient de tomber mardi 14 mai 2013 : la direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a annoncé la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu pour le 4 novembre prochain. Cela sans compter sur la résistance de personnel hospitalier et des usagers : on lâche rien , on va résister pour le maintien de tous les services de l’Hôtel Dieu et de ses urgences afin de mettre en échec cette casse scandaleuse ! Voilà où conduisent les politiques austéritaires du gouvernement relayées par l’exécutif municipal parisien !

Rappelons que LE BUT EST DE CREER UN HOPITAL SANS LITS !
L’AP-HP souhaite transformer l’Hôtel-Dieu de Paris en un hôpital sans urgences et sans lit, avec un centre de consultations en tarifs opposables et aussi de l’espace qui sera libéré .Un hôpital pour "gens debout" l’AP-HP aurait annoncé sa transformation en « un hôpital debout", un hôpital de santé publique où l’on ne dormira pas, l’hôpital du XXIe siècle ». On pourrait ironiser ; un hôpital pour des gens en parfaite santé... car Un hôpital sans lit est un hôpital mort. "Cette annonce s’inscrit dans le cadre du plan d’économies de l’APHP qui prévoit 150 millions d’euros de coupes supplémentaires en 2013."

 Les temps changent: après les blouses blanches, les hommes en noir...

L’austérité tue.
On ne veut pas entendre les alertes des professionnels de la médecine d’urgence !
Alors que les urgences sont à saturation : "soit 4 heures d’attente avant de voir un médecin urgentiste, 8 à 10 heures en cas d’affluence, 1 heure avant que les pompiers ne puissent déposer un patient, des équipes médicales et paramédicales épuisées, des démissions en série " !
De plus, chaque année, des milliers de patients qui s’adressent à l’hôpital public sont transférés dans le privé faute de place. 
 Le professeur Gérard Slama dit "Je crains que ce projet d’hôpital debout ne soit qu’une coquille vide, un coup de com. On est en train de fermer l’Hôtel-Dieu petit à petit, comme on vend un immeuble à la découpe. ».

UN TRANSFERT DES SERVICES VERS COCHIN ! Les urgences : on y est tous " passé " ou " on y passera tous un jour ou l’autre", l’âge est là pour l’attester, avec la fermeture de L’hôtel Dieu , on attendra plus longtemps et les autres services ne peuvent pas absorber le flux de l ’hôtel Dieu , cela a déjà été dit et redit notamment par Patrick Pelloux : des heures d’attente plus longues , un manque de lits en aval dans les services !!! Patrick Pelloux ajoute les décideurs ne sont pas sur le terrain, ils ont leurs réseaux de soins ! et en plus il y a eu un gâchis de l’argent public car des travaux ont été entrepris il y peu de temps pour rénover des services aujourd’hui transférés à Cochin. « s’ils ferments les urgences de hôtel Dieu ,on va engorger l’hôpital saint louis, Et Lariboisière, Et Cochin.

UN PERSONNEL EN SOUFFRANCE ! Un rapport récent met en exergue un certain nombre de facteurs conduisant à de la souffrance chez le personnel hospitalier. Il s’agirait de l’Individualisation, de la perte des collectifs de travail, de l’ intensification du travail.
Ces facteurs s’observent de plus en plus dans les hôpitaux. Si on interroge le personnel hospitalier ,ces employés se déclarent " vidés ", La souffrance du personnel se répercute sur l’organisation du travail et le fonctionnement de l’hôpital par de l’absentéisme , du turn-over , des accidents du travail et de la dégradation du climat social ; des infirmières expliquent que les conditions de travail « se sont dégradées et on voit des drames chez le personnel soignant comme chez les patients », « Le soin a de plus en plus un objectif économique » « La santé est une marchandise " La charge de travail ayant été augmenté, le travail s’effectue comme un robot et le côté humain disparait.
Le stress est particulièrement présent chez les soignantes, pour des raisons de surcharge de fatigue...(...)..."Les propos de la mairie de Paris ou d’élus comme Jean-Marie Le Guen sont décevants et écoeurants." "Anne Hidalgo dans son livre de campagne « Mon combat pour Paris », déclarait pourtant page 41 : « Nous sommes particulièrement vigilants à ce que les services d’urgence de proximité soient maintenus partout dans la capitale. » A peine en campagne la voilà qui trahit ses engagements encore plus rapidement que ses amis de l’Elysée et de Matignon ! » (Blog de Danielle Simonnet) qui ajoute Ayrault-Delanoë-Hidalgo cassent l’Hôpital public en plein coeur de Paris !
Alors on lâche rien, on continue la lutte contre la casse des services publics !

Rappel : lors de la Manifestation nationale à Paris le 15 juin 2013 pour la santé avec les slogans : Des salariés plus nombreux, mieux formés, mieux payés = plus de rentrées de cotisations, Pour un financement de la protection sociale et de la sécurité sociale, Pour un grand service public de santé et d’action sociale... Pour la santé, l’action sociale et la Protection sociale.
 Le personnel de l’hôtel DIEU et la population seront présents à la manifestation pour crier sa colère et refuser cette fermeture ! "La santé ne se vend pas, elle se défend" "Il n’y aura pas de changement sans luttes, luttons jusqu’au changement !" Car Il y a le feu dans la santé et l’action sociale : aucun secteur du public et du privé non lucratif n’échappe aux plans d’économies préjudiciables aux usagers et aux professionnels de la santé et de l’action sociale.

Martine Lozano
Militante associative








Pour "La Vie Hospitalière" le fait d'imposer la fermeture des urgences à l'Hôtel-Dieu est une action calculée qui vise à préparer ce patrimoine (qui appartient pour son histoire notamment à notre pays)  progressivement vers d'autres "orientations",  dans un premier temps les bâtiments sont destinés à l'administration générale...et après?...
Une commission d'enquête devra être engagée, et, de toutes les manières l'Hôtel-Dieu ne saurait tomber dans le temps entre les mains de malfrats!
La santé des citoyens et citoyennes est aujourd'hui passée en second plan, nous le voyons chaque jour, les personnels sont tout autant déconsidérés, il est imposé une surcharge de travail incompatible avec la qualité des soins qui doivent être dispensés, nous allons vers une copie bien triste de l'hospitalisation à l'américaine, et, tout petit à petit se dégrade.
Un hôpital debout est fait pour les biens portants, attention nous allons vers une certaine déviance.
La réorganisation de la santé se fait suivant un protocole qui permet...bien souvent...à des intérêts privés (parfois cachés...) de belles parts... les pourfendeurs et les prédateurs du service public devront un jour ou l'autre être appelés...à la barre et rendre compte de leurs méfaits. 

 


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