"La Vie Hospitalière"

mardi 30 avril 2013

L'ancien pharmacien de Servier mis en examen pour tromperie

L'ancien pharmacien des laboratoires Servier, Alain Le Ridant, a été mis en examen jeudi, notamment pour tromperie et escroquerie, dans une des enquêtes sur le drame du Mediator, a-t-on appris ce jour de source judiciaire.

A la retraite depuis deux ans, M. Le Ridant est également poursuivi pour obtention indue d'autorisation et complicité du délit de participation illégale d'un fonctionnaire dans une entreprise précédemment contrôlée, a-t-on précisé.

L'ancien pharmacien avait précédemment indiqué aux enquêteurs que le Mediator aurait pu être retiré en 2007 certainement, et peut-être même en 2005, selon ses déclarations révélées en mars par "Le Figaro".

Le Mediator a été suspendu en novembre 2009 et retiré définitivement en juillet 2010. Dans un rapport récemment remis à la justice, des experts ont estimé que la suspension de la commercialisation du Mediator par Servier et les pouvoirs politiques aurait dû intervenir entre 1998 et 2003, au vu des premiers signalements de pathologies liées à la prise de ce médicament.

Deux instructions sont menées en parallèle au pôle santé publique de Paris sur le Mediator.

La première est ouverte pour homicides et blessures involontaires.

La seconde est ouverte pour tromperie, escroquerie, prise illégale d'intérêt ou encore trafic d'influence. Le parquet estime que les investigations menées dans cette information judiciaire pourraient s'achever à l'été 2013.

Cette enquête comporte également un volet politique.

Les juges ont ainsi mis en examen la semaine dernière l'ex-sénatrice UMP Marie-Thérèse Hermange et le N°2 de Servier, Jean-Philippe Seta, sur des soupçons d'intervention de Servier dans la rédaction d'un rapport du Sénat publié en juin 2011.

Ces soupçons sont nés d'écoutes téléphoniques relatant une conversation entre M. Seta et Claude Griscelli, professeur de pédiatrie et de génétique qui fut directeur général de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).

Mme Hermange a été mise en examen mercredi pour complicité de trafic d'influence. M. Seta a été mis en examen vendredi pour trafic d'influence, mais aussi pour obtention indue d'autorisation, tromperie sur les qualités substantielles du Mediator avec mise en danger de l'homme et escroquerie.

M. Griscelli devrait quant à lui prochainement être convoqué par les juges.

Un autre responsable de Servier, Emmanuel Canet, en charge du développement, a été placé la semaine dernière sous le statut de témoin assisté.

Destiné aux diabétiques en surpoids, mais largement prescrit comme coupe-faim, le Mediator, commercialisé en 1976, a été retiré du marché en juillet 2010 en raison des risques cardiaques encourus par les patients.

Une étude de l'agence française du médicament de 2010 a estimé entre 500 et 2.000 le nombre de décès dus au Mediator en France depuis 1976. Une autre, publiée en février 2012 par le journal spécialisé Pharmacoepidemiology & Drug Safety, évoque 3.100 hospitalisations et au moins 1.300 morts par valvulopathie.

Début avril, le rapport d'experts versé à la procédure a évalué, pour les valvulopathies, le nombre de décès à court terme dans une fourchette de 220 à 300, celui de décès à long terme de 1.300 à 1.800 et les hospitalisations pour insuffisance valvaire de 3.100 à 4.200.


(Source AFP)

samedi 27 avril 2013

La MIVILUDES veut prévenir les dérives sectaires en EHPAD


 La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MILIVUDES), dans son rapport d'activité remis le 25 avril au Premier ministre, formule plusieurs propositions pour renforcer la protection des résidents en établissements médico-sociaux ainsi que des personnes  âgés ou dépendantes recevant des services à domicile.
 La mission rappelle en premier lieu que les établissements médico-sociaux, à la différence des établissements de soin, ne bénéficient pas de l’intervention des associations agréées assurant la défense des personnes malades et des usagers du système de santé. "Il conviendrait donc de renforcer le rôle du conseil de la vie sociale de l’établissement en permettant d’intégrer les associations agréées", souligne la MIVILUDES.

Dans le rapport il est préconisé  une modification législative afin d' élargir le champ de compétence de la Commission nationale d’agrément. Elle estime également qu'il conviendrait d’introduire la notion de personne de confiance, que peuvent désigner les patients en établissements de santé, dans le Code de l’action sociale et des familles (CASF) afin de permettre sa désignation en cas d’admission dans un établissement médico-social.

Le Syndicat Autonome Santé (SSRC-SAS) rappelle qu'il a déjà dénoncé notamment dans un 4 pages certaines méthodes douteuses dans des EHPAD. Il est plus que souhaitable de renforcer le contrôle des établissements et services et le rapport va dans ce sens ce qui devrait se faire souhaitons le nous aussi sans tarder car il y a bien des dérives possibles.
Pour le Syndicat Autonome Santé (SSRC-SAS) les personnes vulnérables sont des proies faciles pour les sectes mais elles peuvent aussi être les victimes d'un bon nombre de personnes sans scrupules...
Il faut favoriser le contrôle de certains établissements fermés, isolés... nous dénonçons depuis des années certaines structures qui ne se sont créées que pour faire des gains sur le dos des personnes les plus fragilisées par l'existence et ceci est purement abject, pour "la Vie Hospitalière" les contrôles doivent aussi s'exercer sur les conditions d'hébergement dans la réalité, les mauvaises conditions sont étroitement liées à un manque de personnels voire de personnels qualifiés, et il n'est pas rare de voir des établissements privés d'environ 80 lits avec pour seule surveillance une personne la nuit...les ARS ont dans ces dérives une certaine responsabilité car depuis des années le service public hospitalier qui bénéficie d'un réel encadrement se voit à l'écart bien souvent de nouvelles structures (EHPAD avec même des lits pour personnes atteintes de la maladie d'Alzheitmer sans avoir pour autant de personnels qualifiés ce qui dans un sens est un grave manquement et une tromperie quant à la qualité des soins dispensés)...
Ces nouveaux établissements sont des prisons dorées et là aucun des pensionnaires  bénéficie réellement du soleil... Tous ces pensionnaires ne sortent pas, ils sont condamnés à rester enfermés notamment  par manque de personnel (moins de personnel = plus de bénéfices)  il faut du rendement à tous les niveaux et ce qui compte aujourd'hui c'est le profit, rien que le profit, le "management" est là parfois pour faire table rase de toute humanité, loin de tous regards...les dérives sectaires ne peuvent qu'accentuer cette situation malsaine.

La MILIVUDES propose un contrôle des établissements et services "Afin de renforcer les possibilités de contrôle de nature à renforcer la lutte contre les risques de dérives sectaires et charlatanesques dans le cadre des Établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), il conviendrait de prendre des mesures pour que les établissements et les services destinés à des publics vulnérables soient soumis d’office aux exigences prévues dans la loi de janvier 2002"...
Elle rappelle que la loi du 2 janvier 2002, dite "loi rénovant l’action sociale et médico-sociale", encadre les établissements et les services, notamment sous la forme d’un agrément qui comporte des précautions et des garanties utiles. Elle signale également qu'un arrêté du 24 novembre 2005 a rendu possible, pour les structures et les services concernés, de choisir entre l’agrément 2002 et un agrément simplifi é comportant moins d’obligations en termes de qualification et de rémunération des personnels, de tarifs pratiqués, de méthodes mises en œuvre, d’encadrement et de contrôle.

Contrôle des intervenants à domicile
D'autre part, la MIVILUDES recommande le lancement d'une campagne d’information et de sensibilisation aux risques sectaires, qui pourrait être menée dans les Centres locaux d’information et de coordination (CLIC). Enfin, elle souhaite renforcer le contrôle des bénévoles intervenant au domicile des personnes âgées.
Le Code civil fait obstacle à ce qu’un patient effectue une donation au profit d’un médecin, d’un pharmacien ou de tout autre personnel de santé, rappelle-t-elle, soulignant qu'il en est de même pour les gérants de tutelle.
Le CASF prévoit "la même interdiction à l’égard des personnes physiques ou morales propriétaires ou gérantes d’établissements d’accueil des personnes âgées, ainsi que de leur personnel, des bénévoles et des associations qui y interviennent", souligne-t-elle. La mission déplore cependant que rien ne soit prévu en ce qui concerne les bénévoles et les associations intervenant au domicile des personnes âgées.
"Il conviendrait d’interdire à tout bénévole (en tant que personne physique assurant directement l’aide au domicile) et à toute association non reconnue d’utilité publique intervenant au domicile des personnes âgées de pouvoir bénéficier des dons, legs et avantages financiers de toute nature de la part de la personne visitée", appuie-t-elle.

Prise en charge des victimes

Par ailleurs, un groupe de travail, présidé par le secrétaire général de la MIVILUDES, s’est réuni de fin mars à fin juin 2012, afin de se pencher sur la prise en charge des victimes sortant de mouvements sectaires. Il était, entre autres, composé de représentants des institutions du ministère de la Santé, du défenseur des Droits, et de membres de la Fédération française de psychiatrie (FFP). A l'issue de ses travaux, le groupe propose, sous l’égide de la mission, une convention au niveau national afin de structurer, par des orientations et des objectifs partagés, la collaboration entre les structures associatives et les secteurs médico-psychologique et psychiatrique (Cellules d'urgence médico-psychologiques (CUMP) et Centres médico-psychologiques (CMP)). Elle recommande aussi l'animation de groupes de parole de bénévoles des associations par les psychiatres référents des CUMP afi n de les former ou de participer à leur formation.

Des "référents dérives sectaires" dans les Agences Régionales de Santé

La MIVILUDES, avant la désignation d’un référent au sein de chaque ARS juge indispensable de définir les termes de référence de la fonction.
Elle estime que ses missions devraient porter sur l'identification et l'animation du réseau des correspondants (acteurs et intervenants) du champ, être l’interlocuteur des structures associatives comme de la MIVILUDES, ainsi que la coordination des actions des services de l’action sociale, et la mise en place d'actions de formation/sensibilisation. Enfin, la mission souligne que ce référent  devra être clairement positionné dans l’organigramme des agences.




A suivre de très près...


Sources AFP - HOSPIMEDIA - WIKIPEDIA - SSRC SAS

Des cancérologues dénoncent les prix excessifs des anticancéreux

Une centaine de cancérologues d'une quinzaine de pays dénoncent dans une tribune les prix excessifs des anticancéreux nécessaires pour garder en vie les malades, en particulier aux Etats-Unis, appelant à faire prévaloir les implications morales.

Sur les 12 traitements contre le cancer approuvés en 2012 par l'agence américaine des médicaments (FDA), 11 coûtent plus de 100.000 dollars par an, déplorent ces médecins, dont l'article a été publié jeudi dans la version en ligne de la revue médicale Blood, le journal de l'American Society of Hematology.

Selon ces cancérologues spécialistes du cancer du sang, un tel coût n'est pas moralement justifié car des médicaments dont dépendent des malades pour rester en vie ne devraient pas être soumis à la loi du marché.

Quand un produit affecte la vie ou la santé des personnes, le juste prix devrait prévaloir en raison des implications morales, écrivent ces médecins, qui cite en exemple le prix du pain pendant une famine, le vaccin de la poliomyélite ou les traitements de pathologies chroniques comme le diabète, l'hypertension artérielle ou la tuberculose.

Dans le cas de la leucémie myéloïde chronique, un cancer rare du sang et de la moelle osseuse, le taux de survie à cinq ans est de 60% aux Etats-Unis selon l'Institut national américain du cancer. En Suède et en France, ce taux atteint 80%.

Ceci s'explique par la différence du coût du traitement standard comme le Gleevec du groupe helvétique Novartis et par le fait qu'un grand nombre d'Américains n'ont pas de couverture médicale.

Selon les auteurs de cette tribune, environ 10% des malades atteints de cette leucémie aux Etats-Unis ne prennent pas les anticancéreux prescrits surtout en raison de leur coût élevé.

Le Gleevec, mis sur le marché en 2001, coûte actuellement 92.000 dollars par an aux Etats-Unis contre 40.000 dollars en France. Le Tasigna, le dernier traitement de Novartis revient à 115.500 dollars annuellement comparativement à 51.500 dollars en France.

Les prix des médicaments aux Etats-Unis contribuent aussi à la crise du système de santé, soulignent ces médecins. Le coût des soins a représenté 18% du PIB américain en 2011 comparativement à une fourchette de 6 à 9% en Europe.

Novartis a souligné dans un communiqué que le Gleevec permettait à neuf malades sur dix de vivre une vie normale alors que précédemment les chances de survie à cinq ans étaient de 30%.

Le groupe helvétique dit aussi collaborer avec des systèmes publics et privés de couverture médicale ainsi qu'avec des organisations charitables pour réduire les coûts des médicaments.

Globalement, près d'un tiers du Gleevec produit annuellement par le laboratoire est distribué gratuitement à plus de 50.000 malades dans plus de 80 pays à bas revenus, souligne Novartis.

Source AFP

vendredi 26 avril 2013

38 personnes décédées suite à un incendie dans un hôpital psychiatrique près de Moscou


Le feu s'est déclaré à 2 heures du matin (jeudi 22 heures GMT). Au moment du drame, 38 patients se trouvaient dans les chambres. Trois membres du personnel médical étaient également sur place, a indiqué le ministère des Situations d'Urgence.

Seuls deux patients et une infirmière ont survécu, a indiqué le ministère, qui a publié des photos montrant le bâtiment totalement embrasé dans la nuit.

Ce drame  s'inscrit dans une longue liste d'incendies meurtriers ces dernières années.

Le bâtiment, l'un des quatre que comporte l'hôpital psychiatrique N°14 situé près de la petite ville de Ramenski, à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale russe, était en bois et datait de 1952.


Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné de tout entreprendre pour éclaircir les causes et les circonstances de l'incendie, a indiqué son porte-parole Dmitri Peskov, cité par Ria Novosti.

Selon des membres des secours cités par les agences de presse, les patients étaient sous l'effet de puissants sédatifs et seraient morts sans avoir eu le temps de réagir.

Les fenêtres de l'établissement portaient en outre des grilles.

Des alarmes incendie ont fonctionné, et ont réveillé une infirmière qui a pu sauver deux patients, a indiqué un porte-parole des sauveteurs cité par Itar-Tass.

Quand l'infirmière est sortie dans le couloir, le feu se propageait rapidement. Elle n'a pu faire sortir que deux patients : une femme et un jeune homme, a-t-il ajouté.

L'infirmière est en état de choc, elle est avec des psychologues, a indiqué une représentante du Comité d'enquête à Ria Novosti.

Un des patients survivants a affirmé que le feu était parti de la salle de repos de l'établissement.

Il a dit que la veille, un nouveau patient avait été admis qui était en manque de drogue et fumait en permanence, a déclaré la représentante du Comité d'enquête.

Le survivant aurait découvert dans la nuit que le canapé situé dans cette pièce était en feu.

Les patients de cet établissement était des malades difficiles avec des maladies chroniques et des accès fréquents, souvent des complications d'intoxication et de psychose alcoolique, et de dépendance aux drogues, a indiqué le médecin-chef de l'établissement, cité par Interfax.

Le drame pose la question de la sécurité incendie dans ce type d'institutions en Russie, après une suite d'incendies meurtriers ces dernières années.

Il pose aussi celle de l'efficacité des secours hors des grandes villes russes.

Le chef des pompiers de la région de Moscou a indiqué que les premiers secours étaient parvenus sur les lieux que plus d'une heure après que l'alerte avait été donnée (1 h et 6 minutes exactement).

La caserne de pompiers la plus proche se trouvait à 50 kilomètres des lieux, mais les secours ont dû faire un détour et ont perdu une demi-heure en raison de la fermeture d'un bac franchissant le canal tout proche à cette saison de l'année, a indiqué le responsable.

Le feu a été maîtrisé à 4 heures 42 et a ravagé 420 m2 selon le ministère des Situations d'Urgence, soit apparemment la totalité du bâtiment prévu pour 50 patients.

La télévision russe a montré des images de l'hôpital psychiatrique, apparemment situé en pleine forêt.

Une enquête pour violation des normes de sécurité incendie a été ouverte, a indiqué le Comité d'enquête dans un communiqué.

Le Comité examine toutes les hypothèses concernant les causes de l'incendie, dont un mauvais état du circuit électrique du bâtiment ou un incendie volontaire.

Une journée de deuil a été décrétée pour samedi dans la région de Moscou, selon le service de presse du gouverneur Andreï Vorobiev, cité par Interfax.

La Russie a connu dans le passé plusieurs incendies de ce type.

En décembre 2006, un incendie dans un centre de désintoxication pour drogués avait causé la mort de 45 femmes à Moscou.

Des incendies de maisons de retraite avaient  fait 32 et 63 morts en 2007, et, 23 morts en 2009.



Sources AFP - NewsRU

Le Sénateur Michel Billout interroge le gouvernement concernant l'avenir des structures publiques en Seine-et-Marne



(Question orale adressée à Madame la ministre des Affaires Sociales et de la Santé)

Monsieur Michel Billout attire l’attention de Madame la ministre des Affaires Sociales et de la Santé sur la situation sanitaire en Seine-et-Marne. 

Ce département, le plus grand d’Île-de-France, a subi ces dernières années, sous la pression du précédent Gouvernement, un mouvement de fermeture et de privatisation de services qui ont laissés ses hôpitaux publics en situation difficile. 

La gestion libérale et purement comptable imposée aux hôpitaux a eu de graves répercutions en terme de compression de personnel, d’aggravation des conditions de travail et de baisse de qualité du service rendu.

Dans les établissements de Melun, Fontainebleau et Montereau, notamment, les personnels dénoncent les restrictions budgétaires qui nuisent à la qualité des soins et s’inquiètent de la pérennité des services. Ainsi, à l’hôpital de Monterau, est abandonné le chantier du pavillon mère-enfant qui devait accueillir le service de néonatalogie ainsi que la maternité mais également des blocs chirurgicaux. Un service de réanimation comportant huit lits a bien été réalisé mais il est déjà menacé de fermeture à l’horizon 2014...

La situation de l’hôpital de Fontainebleau n’est pas meilleure : les investissements indispensables à l’avenir de cet établissement ont été bloqués à cause d’un projet de nouvel hôpital public/privé aujourd’hui abandonné.

Pour autant les incertitudes sur le devenir de l’hôpital public demeurent. Va-t-il rester de pleine exercice, être modernisé Il s’interroge sur la place qu’occupera cet établissement dans les projets de coopération souvent évoqué entre les quatre hôpitaux du sud Seine-et-Marnais. Avec le lancement annoncé du futur hôpital public/privé de Melun, quelles certitudes ont les personnels et les usagers des trois autres hôpitaux de ne pas se voir fermer des services au bénéfice du secteur privé comme c’est le cas avec la radiothérapie, l’imagerie médicale ou la chirurgie à Jossigny, dans le nord du département. Dans un contexte de baisse de pouvoir d’achat et de restriction d’accès au soins d’un nombre de plus en plus important de la population, le sénateur souhaite connaître les dispositions que compte prendre le gouvernement pour redonner les moyens aux établissements publics de santé de remplir leurs missions et répondre aux besoins des usagers.

Les biologistes vont reprendre les négociations


Les syndicats de biologistes médicaux ont indiqué jeudi espérer la reprise de négociations avec l'assurance maladie, notamment sur les baisses tarifaires qui sont imposées chaque année à la profession, des discussions auxquelles pourraient participer des représentants du gouvernement.

Après avoir été reçus mercredi soir par le directeur de cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine, les syndicats SDB, SLBC et SNMB, organisations dominantes de la profession, ont expliqué avoir obtenu l'assurance que ces négociations avec la Sécu, interrompues sans explication en février, allaient reprendre prochainement et que s'y joindraient des représentants des ministères de la Santé et du Budget.

Pour la première fois, on va revenir aux années 90 c'est-à-dire que l'Etat, la CNAM (Caisse d'assurance maladie) et les syndicats professionnels se mettront d'accord (...) alors qu'avant nous étions en bipartisme avec la CNAM, a expliqué François Blanchecotte, président du SDB (syndicat des biologistes) au cours d'une conférence de presse.

Si on débouche sur un accord (avec la Sécu), il y aura une caution gouvernementale, a-t-il ajouté.

Le secteur de la biologie médicale privée, comme celui de l'imagerie médicale, se voient imposer des baisses tarifaires depuis plusieurs années dans le cadre de la maîtrise des dépenses d'assurance maladie. Dans le cas des biologistes, il s'agit de la 7e année consécutive.

Jusqu'à présent, l'augmentation des volumes d'analyses médicales prescrites par les médecins compensait les baisses tarifaires pour les laboratoires, mais cela n'a plus été le cas en 2012. D'où des difficultés financières, un mouvement de grogne chez les biologistes et des menaces de licenciements dans un secteur jusqu'ici épargné.

Les dépenses de l'assurance maladie (remboursées aux patients) pour analyses médicales se sont élevées à 2,5 milliards en 2011. Le chiffre 2012 n'est pas encore connu mais pourrait être moins élevé. Sur ces 2,5 milliards, 96 millions ont été économisés par la Sécu en raison des baisses de tarifs.

De 2005 à 2013 les biologistes ont calculé avoir contribué à hauteur de 1,6 milliard aux économies de l'assurance maladie. Mais sur les douze derniers mois leur chiffre d'affaires a baissé de 2,2%.

Les biologistes médicaux veulent une visibilité sur trois ans (plan triennal) et refusent de nouvelles baisses de prix si la stagnation des volumes devait se poursuivre.
D'autant que leurs laboratoires sont confrontés à de lourdes dépenses de mise aux normes de qualité décidée au niveau européen, et dont les différents aspects seront inclus dans une loi sur la biologie médicale qui sera votée à la mi-mai.

En France, la biologie est une spécialité médicale et non pas une fourniture de services comme dans d'autres pays. Le nombre de laboratoires est important (2.550 gérant 3.700 sites), ce qui permet une biologie de proximité et non pas industrielle, comme en Allemagne. Mais le mouvement de concentration, déjà bien engagé, va devoir se poursuivre.


Source AFP

Sous équipement de la France en matière d'IRM

IRM: la France toujours sous-équipée avec de grosses disparités régionales...

La France est toujours dans les dernières places de l'Europe de l'Ouest pour l'Imagerie par résonance magnétique (IRM), avec seulement 10,1 appareils par million d'habitants, et les délais d'attente pour passer cet examen indispensable aux détections de maladies graves comme le cancer passent du simple au double selon les régions.

C'est le constat que fait une nouvelle fois jeudi l'association Imagerie santé avenir (Isa) dans sa dixième enquête annuelle.

Le temps d'attente moyen en France pour obtenir une IRM en urgence est estimé à 30,5 jours par l'Isa, un délai qui a légèrement augmenté par rapport à l'an dernier où il s'établissait à 29 jours. On est loin des dix jours recommandés par le plan cancer 2 (2009-2013).

L'association impute ces délais au sous-équipement de la France avec un taux très faible de nouvelles installations en 2012: seulement 28 en un an (+ 4,5%, soit deux fois moins qu'en 2011) alors que les besoins ne cessent d'augmenter.

Encore le délai d'attente national moyen cache-t-il de profondes disparités régionales: il frôle les 50 jours en Pays-de-Loire (45,4) ou en Basse-Normandie (49,7) alors qu'il tourne autour de 25 dans le Nord-Pas de Calais (21,6) ou en Champagne-Ardenne (26,6).

Nulle part en France le délai tombe sous les 20 jours et près de la moitié des Français (46%) vivent dans des régions où les temps d'attente dépassent 30 jours.

Pour réaliser cette étude, l'Isa procède de la même manière depuis 2003: ses enquêteurs demandent par téléphone un rendez-vous pour réaliser une IRM lombaire en urgence dans le cadre d'une recherche d'extension d'un cancer.






Source AFP

MHC Communication (espace presse)

jeudi 25 avril 2013

Le virus H7N9 provient bien de volailles





Des scientifiques en Chine ont confirmé pour le première fois que le virus de la grippe A H7N9 a été transmis à partir d'oiseaux, spécifiquement de poulets sur un marché à la volaille, vers l'homme, indique dans un communiqué la revue médicale britannique "The Lancet".

Cette étude publiée ce jour cette revue  de référence confirme que le virus H7N9 qui a fait plus de 20 morts en Chine provient bien de poulets, il n'y a aucune preuve de transmission effective du virus H7N9 entre humains.


mardi 23 avril 2013

Suicide d'un médecin à l'hôpital de Nevers

Un médecin de l'hôpital de Nevers, âgé d'une cinquantaine d'années, s'est suicidé la semaine dernière dans la nuit de mardi à mercredi dans son bureau.
Dans la nuit de mardi à mercredi, vers quatre heures, ce médecin du service pneumologie, qui ne travaillait pas cette nuit-là, s'est rendu à l'hôpital. Le quinquagénaire est allé dans son bureau, où il a enfilé sa blouse avant de se taillader les veines et de se donner un coup de couteau au niveau de la carotide, a précisé la même source.

Le praticien n'a pas laissé de message pour expliquer son geste.

Sollicitée par l'AFP, la direction du centre hospitalier de Nevers n'a pas répondu dans l'immédiat...

"La Vie Hospitalière" adresse ses condoléances à ses proches durement touchés dans cette situation dramatique.

Source AFP




samedi 20 avril 2013

PIP: les salariés au courant...?...

 Tous les salariés de l'entreprise d'implants mammaires PIP étaient au courant de l'existence d'un gel de silicone non homologué, mais le fondateur de la société parvenait à imposer sa volonté, a affirmé vendredi l'un des cadres jugés à Marseille pour tromperie aggravée.

Devant le tribunal correctionnel, Loïc Gossart, 39 ans, directeur de  production de la société varoise Poly Implant Prothese (PIP) de 2006 jusqu'à sa liquidation judiciaire en 2010, a affirmé que 100% des salariés, hors les commerciaux France, étaient au courant.

Je ne me considère pas pénalement responsable des faits qui me sont reprochés, en tous les cas pas plus responsable que d'autres au sein de PIP, a-t-il déclaré, se disant en revanche très touché moralement: Je fais un travail avec un psy pour mieux comprendre.

Cinq cadres de PIP, dont son fondateur Jean-Claude Mas, sont jugés pour avoir rempli les prothèses d'un gel non conforme.

M. Gossart explique avoir pris conscience en 2007 du taux de rupture inhabituel des implants, notamment après la visite d'un chirurgien: Il m'a montré l'image d'un implant éclaté, avec le gel liquéfié.

Il raconte avoir alors eu de gros soucis avec le fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, l'un des cinq prévenus, pour avoir contesté.

Nous n'avions aucun pouvoir car il fallait faire ce qu'il voulait. Il passait par d'autres si on ne faisait pas ce qu'il voulait, dit-il.

Vous ne pouvez tout seul changer tout un système qui existe depuis des années, qu'on vous inculque, souligne-t-il.

J'ai essayé de faire mon possible, ajoute-t-il, relevant que le retour complet au gel conforme qu'envisageait la direction générale (alors confiée à Claude Couty, également prévenu) déplaisait aussi aux syndicats car, plus cher, il aurait entraîné un surcoût et des risques de licenciements dans un contexte de difficultés économiques de la société de 120 salariés.

Pourquoi ne pas avoir eu un sursaut citoyen ?, l'interroge alors le procureur Jacques Dallest.

On essaie de partir, de chercher un emploi à côté... je n'ai pas démissionné car ça reste difficile, lui a-t-il répondu.

Autre prévenu, Thierry Brinon, 53 ans, directeur technique de 2006 à 2010, lui non plus ne s'estime pas responsable: Je n'avais que des pouvoirs opérationnels, avec un rôle de force de proposition.

Embauché en 2006, après 25 ans d'expérience dans les produits médicaux, il dit avoir été mis au fait en 2007 de cette fraude. On l'assure alors de l'innocuité du gel PIP.

Ce sont les plaintes de chirurgiens qui en 2008 ont commencé à me faire douter de la culture de l'entreprise, a dit M. Brinon à la barre. Quand Mas lui demande alors de travailler sur le gel PIP et qu'il refuse, Mas confie cette mission à mon ingénieur.

Tandis que la présidente Claude Vieillard lui fait remarquer que quelques salariés ont choisi de quitter PIP du fait de la fraude, M. Brinon explique avoir choisi de rester notamment parce qu'il croyait au plan de M. Couty d'un retour au gel conforme.


(©AFP / 19 avril 2013 18h16)
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P: Mas évoque la fragilité des patientes de chirurgie esthétique


MARSEILLE - Jean-Claude Mas, fondateur de la société de prothèses mammaires PIP, a évoqué vendredi devant le tribunal correctionnel la fragilité des clientes de la chirurgie esthétique, provoquant un brouhaha dans la salle.

Beaucoup de femmes dans la clientèle de la chirurgie esthétique ne sont pas bien dans leur peau, sont fragiles, a-t-il dit, s'attirant un connard venu des sièges des victimes. Des rangs des plaignantes une question a fusé: Et la reconstruction?

Il était interrogé par le procureur qui lui faisait remarquer que, lors de sa garde à vue, il avait qualifié les plaignantes de femmes fragiles portant plainte pour l'argent.

Source AFP

mardi 2 avril 2013

L'Inde rejette une demande de brevet au profit des génériques

La cour suprême indienne a rejeté lundi une demande de brevet du Suisse Novartis pour un traitement anticancer, un soulagement pour les associations qui estiment que cette décision va protéger l'accès à des versions génériques pour les patients pauvres des pays en développement. 

Novartis était engagé depuis sept ans dans une bataille judiciaire visant à obtenir la protection d'un brevet pour une nouvelle version de son puissant médicament Glivec, en estimant que la formule avait été significativement améliorée et permettait à l'organisme de mieux l'absorber. Mais la plus haute juridiction du pays a considéré que la composition rénovée du Glivec, un traitement contre la leucémie, ne remplissait pas les critères de nouveauté ou de créativité requis par la loi indienne. Cette affaire était suivie de près par les groupes pharmaceutiques mondiaux, pour qui la protection des brevets est vitale pour stimuler la recherche et le développement de nouveaux médicaments. L'Inde est en outre devenue un marché juteux pour les grands groupes. Le marché pharmaceutique dans ce pays émergent de 1,2 milliard d'habitants devrait représenter un chiffre d'affaires de 74 milliards de dollars en 2020, contre 11 milliards de dollars en 2011. Les associations, elles, craignaient qu'un feu vert de la cour suprême ne prive les patients pauvres d'un générique bon marché. Novartis avait déposé en 2006 une demande de brevet pour le Glivec mais elle avait été rejetée par la justice indienne en première instance comme en appel. Un avocat représentant l'Association indienne d'aide aux malades du cancer, Anand Grover, s'est dit fou de joie après la décision rendue par la cour suprême. Cela va donner un énorme coup de pouce pour fournir aux pauvres des médicaments à des prix abordables, a-t-il souligné, interrogé devant la cour suprême à New Delhi. Pratibha Singh, une avocate du géant pharmaceutique indien spécialisé dans les génériques, Cipla, a de son côté estimé que la décision aura des consequences pas seulement pour l'Inde mais aussi pour d'autres pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine. La décision souligne aussi clairement que l'on ne peut breveter un médicament en ne faisant que quelques modifications mineures, a-t-elle ajouté. L'Inde délivre les brevets pour des formules datant d'après 1995 ou pour des médicaments améliorés montrant des signes manifestes de plus grande efficacité. Novartis a menacé de suspendre la fourniture de nouveaux médicaments à l'Inde si la justice ne tranchait pas en sa faveur. Si la situation actuelle demeure, à savoir que toutes les améliorations d'une molécule originale ne sont pas protégeables, ces (nouveaux) médicaments ne seront pas commercialisés en Inde, a prévenu Paul Herrling, un responsable de Novartis, cité dimanche par le Financial Times. Mais Leena Menghaney, conseil juridique de Médecins sans frontières (MSF), estimait de son côté qu'une victoire de Novartis établirait un dangereux précédent en affaiblissant gravement les lois indiennes contre l'"evergreening".

La technique dite d'evergreening consiste pour les groupes pharmaceutiques à déposer des brevets pour un produit faiblement modifié de façon à en conserver pour des décennies supplémentaires le droit exclusif d'exploitation.
Selon Mme Menghaney, le Glivec est vendu à 4.000 dollars par patient et par mois, alors qu'en Inde la version générique est disponible à moins de 73 dollars. 

L'Inde est depuis des années un fournisseur de médicaments génériques à bas coûts dans le traitement du cancer, de la tuberculose et du sida. Le pays n'a pas délivré de brevets jusqu'en 2005, avant de devoir adhérer aux règles de propriété intellectuelle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).



Source AFP

lundi 1 avril 2013

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