"La Vie Hospitalière"

lundi 30 décembre 2013

Hôtel-Dieu de Paris : " la charité s'il vous plaît..."



Martin Hirsch, le nouveau directeur général de l'AP-HP, a annoncé au début de ce mois  la réouverture de lits dans le service d' urgences de l’Hôtel-Dieu (1).

L'Hôtel-Dieu appartient au patrimoine national, ce monument de la charité dédié aux malades, aux plus pauvres est hélas en pleine  déshérescence...
(photos "La Vie Hospitalière"© )




La décision du nouveau directeur général de l'AP-HP de Paris semble donner un espoir à la réouverture des urgences de l'Hôtel-Dieu. 
Le projet qui prévoyait de transformer le plus vieil hôpital de Paris en centre de recherche et d'enseignement, sans lits d'hospitalisation a été vivement critiqué par les personnels et les usagers malmenés dans cette opération qui ressemblait plus à une opération immobilière comme nous en voyons de plus en plus et qui profitent sans vergogne à certains groupes financiers...qu'à une restructuration (entraînant la fin de l'activité de cet hospice historique)...
Le projet immobilier, défendu précédemment, qui visait à installer le siège de l'AP-HP dans les locaux de l’Hôtel-Dieu, au détriment des activités de soin, semble abandonné...
Le siège actuel de l'AP-HP ne sera donc pas vendu comme prévu...mais nous ne saurions refermer ce dossier à ce sujet car beaucoup de points se doivent d'être examinés. 
Il est inadmissible que l'Hôtel-Dieu n'ait pas été respecté en tant que tel !
C'est un monument de charité qui ne saurait être la proie de vautours...l'Hôtel-Dieu est tout autant une partie inaliénable de notre histoire, de notre patrimoine commun à tous.
A suivre
1) Depuis le 4 novembre, les services de secours n’envoient plus d’ambulances au service des urgences considéré comme fermé...


dimanche 29 décembre 2013

Le sapeur-pompier opéré au CHU de Grenoble a perdu l'usage d'un oeil


Le sapeur-pompier touché au visage vendredi matin lors des affrontements qui ont opposés les forces de l’ordre aux soldats du feu qui manifestaient, devant la Préfecture de Grenoble,  contre le vote du budget 2014 du Service départemental d’incendie et de secours, a été dirigé  vers le CHU Michallon de Grenoble-La Tronche.

L’homme (âgé de 31 ans)  a  perdu l’usage d’un œil. 

"La Vie Hospitalière" entend dénoncer la violence répressive engagée contre les personnes qui manifestent pour défendre leurs droits d'autant que ces derniers sont loin d'être contraire à l'intérêt général, à l'intérêt de notre société, de ses secours de plus en plus malmenés.

Mais que fait le ministre de l'Intérieur  pour mettre un terme aux violences de la rue?

La violence engagée par les "forces de l'ordre "contre les soldats du feu est fortement déplacée, d'autant que ce n'est pas hélas la première fois que ceci arrive (rappelons qu'un pompier a même perdue une main  lors d'une manifestation à Lille en janvier 2001 suite au lancé d'une grenade), à quand l'utilisation d'armes à feu comme l'a ordonné un autre ministre de l'Intérieur (1) contre des personnes qui manifestaient.

Monsieur Valls il est temps que la liberté d'expression soit respectée dans ce pays, il est temps que le droit de manifester ne soit pas opposé à une répression digne d'un régime autoritaire!

Les services de secours doivent avoir tous les moyens nécessaires pour leurs missions, tout comme les services d'urgences...

(A suivre)


Source Le Dauphiné

1) Georges Clemenceau nommé ministre de l'Intérieur en 1906,  surnommé « le Tigre » a fait notamment réprimer  les grèves (sic)... 






jeudi 19 décembre 2013

La FHF a appellé les hôpitaux à agir "au plus vite" en justice contre les emprunts toxiques


La Fédération Hospitalière de France  a adressé à l'ensemble des directeurs des hôpitaux (qui ont à subir un emprunt toxique) un message  leur demandant d' engager au plus vite un recours contentieux à l'encontre des banques.
Pour la FHF, "il est en effet important de prendre rapidement position afin de faire valoir l'intérêt des établissements publics", ceci compte tenu que malgré ses multiples relances, la FHF n'a pas réussi à faire infléchir Bercy pour que les hôpitaux puissent bénéficier du fonds de compensation mis en place pour les collectivités locales, en contrepartie de leur renoncement aux recours contentieux contre les banques, dans le cadre du suivi des emprunts toxiques. 

Ce dispositif fait partie intégrante de l'article 60 du PLF 2014 adopté le 13 décembre en nouvelle lecture par l'Assemblée nationale.

Pour la Fédération Hospitalière de France cette exclusion s'apparente à une "double peine" pour les établissements publics sanitaires et médico-sociaux. "Ils se trouvent non seulement empêchés d'utiliser tous les moyens contentieux à leur disposition  à l'encontre des banques qui leur ont vendu des prêts toxiques, mais ils se voient également exclus du fonds de compensation".

 La FHF. souhaite que le Conseil constitutionnel invalide l'article 60, estimant qu'il porte "manifestement atteinte" à plusieurs principes généraux du droit. 

Si les hôpitaux publics sont les laissés pour compte la FHF met en garde le gouvernement en laissant entendre qu'elle "n'hésitera pas à appeler les établissements à cesser de verser les échéances indues et usuraires réclamées par les banques".

A suivre


mercredi 18 décembre 2013

Les médecins intérimaires épinglés dans le rapport Veran

Jusqu'à 15.000 euros par mois : surpayés, les médecins employés à titre temporaire par les hôpitaux coûtent très cher à la collectivité. 
Dans son rapport parlementaire présenté le mardi 17 décembre à l'Assemblée nationale, le député socialiste isérois Olivier Véran parle d'une "véritable omerta". Oui, il y a une pénurie. "L'hôpital public est à la peine pour recruter certaines spécialités, caractérisées par une forte pénibilité", souligne dans son rapport le député PS Olivier Véran, lui-même neurologue. 

Anesthésie, médecine d'urgence et radiologie souffrent plus particulièrement de pénurie chronique de professionnels, tout comme la gynécologie-obstétrique et la pédiatrie. Face à cette situation, les directeurs d'hôpitaux, confrontés à une "surenchère salariale", sont contraints par une réglementation rigide qui ne leur permet pas d'augmenter la rémunération au-delà d'un certain seuil. Certains y dérogent, d'autres recrutent des médecins sur de courtes durées, au tarif du remplacement. Et renouvellent le contrat mois après mois. Mais cette pratique coûte cher. Un surcoût de 500 millions d'euros pour l'hôpital public Un médecin intérimaire touche en moyenne de 600 à 800 euros nets pour une journée de travail et son collègue titulaire 260 euros, selon le rapport. Au final, cela représente un coût de 1.370 euros TTC à l'hôpital, soit "plus du triple du coût normal d'une journée de travail pour un praticien hospitalier (médecin titulaire)". 


Le surcoût est évalué "de l'ordre de 500 millions d'euros" par an pour l'hôpital public. La situation est "plus critique" dans les petites structures où certains services "ne se maintiendraient ouverts qu'en recrutant 100% de remplaçants". "On n'a pas le choix, il faut faire tourner la boutique!", explique Nicolas Longeaux, président de la Commission médicale d'établissement de l'hôpital de Saint-Gaudens (Haute-Garonne), qui a notamment recours à plusieurs intérimaires dans son service de radiologie pour épauler le seul titulaire. 

 Une véritable omerta 

Ce phénomène "semble avoir pris de l'ampleur mais bénéficie d'une véritable omerta", note le rapport. Impossible de connaître précisément le nombre de médecins temporaires à l'hôpital: "aucune structure nationale n'a de compétence pour les répertorier", souligne-t-il, avançant le chiffre de 6.000 praticiens. 
 Le marché se répartit entre sociétés de recrutement, agences d'intérim et recrutements directs en "gré à gré", "solution la plus couramment utilisée", selon lui. "Les candidats à ce mode d'exercice qui a ses contraintes mais peut s'avérer très lucratif ne manquent pas", relève-t-il encore. Jeune qui ne cherche pas à se fixer tout de suite (20%), mère de famille (25%) ou senior retraité (25%), "il n'y a pas de profil type", selon lui. Dans 30% des cas, il s'agit d'un professionnel de l'intérim qui cherche à "gagner autant en travaillant moins ou à gagner beaucoup plus", jusqu'à 15.000 euros par mois. 
Certains cumulent leur fonction de titulaire avec des missions courtes ailleurs sur leurs week-end, congés, RTT, voire repos de sécurité, une pratique "totalement illégale". Plus grave: "le marché s'est emballé, remettant en cause par endroits la qualité, la continuité, la sécurité des soins", affirme le rapport. Pour autant, "il est difficile de déterminer si la multiplication des missions temporaires s'accompagne d'un sur risque pour les malades". "Ce qui est certain, c'est que le médecin (remplaçant) ignore tout ou presque des procédures propres à chaque établissement". 

Quel contrôle ? 

Or les contrôles sont rares, selon M. Véran. "Il n'y a pas de remontée du terrain, les ARS (agence régionale de santé) s'impliquent avec parcimonie, les hôpitaux sont tous seuls", a-t-il estimé lors de la présentation du rapport à la presse. "Nous contrôlons la déontologie des contrats passés par les médecins inscrits à l'Ordre des médecins mais nous n'avons pas de pouvoir sur leur rémunération", explique à l'AFP le docteur François Simon de l'Ordre des médecins. 

Ce rapport, qui détaille 14 recommandations pour limiter ces pratiques, pourrait faire l'objet d'une proposition de loi, a précisé Olivier Véran, qui propose, entre autres, de plafonner le niveau de rémunération des médecins "mercenaires". 

(Source : FR3 Alpes ©)


 "La Vie Hospitalière" a déjà dénoncé en son temps le problème des emplois intérimaires à l'hôpital, on ne peut pas continuer dans cette politique qui a en finalité pour conséquence directe d'aggraver la situation budgétaire des hôpitaux publics avec toutes ses conséquences. Si dans un service il y a un manque de médecins ou autres à titre occasionnel l'intérêt général doit primer et non être (quelquefois...) le prétexte à des dérives qui sont à la limite de l'indécence. 

Ceci écrit,  quand dans un hôpital on a la chance d'avoir de vrais médecins hospitaliers il faut tout faire pour les garder, ce n'est pas toujours le cas hélas...

Une proposition de loi va être déposée pour un moratoire concernant la fermeture des hôpitaux



Le 22 janvier prochain, le Sénat examinera la proposition de loi que Michel Billlout a déposé avec les membres de son groupe visant à instaurer un moratoire sur les fermetures d’établissements de santé ou leur restructuration. 

Le groupe CRC estime en effet "qu'il est temps de mettre un terme à ce qui s’apparente à une véritable hémorragie sanitaire en mettant fin aux fermetures d’établissements de santé ou de services, jusqu’à ce qu’une offre de santé au moins équivalente, pratiquant le tiers payant et les tarifs opposables soit garantie aux populations concernées".

Les sénateurs du groupe CRC souhaitent vivement l'appui du personnel médical des hôpitaux et de leurs syndicats pour soutenir cette proposition de loi qui ne comprend que deux articles.

"La Vie Hospitalière" appelle au soutien de cette proposition de loi.



Ci-dessous les 2 articles de la proposition de loi 
  

Article 1er

À compter de la promulgation de la loi n° du tendant à instaurer un moratoire sur les fermetures de service et d’établissements de santé ou leur regroupement, et jusqu’à ce qu’une offre de santé au moins équivalente, pratiquant le tiers payant et les tarifs opposables soit garantie à la population concernée, plus aucun établissement public de santé ne peut être fermé ou se voir retirer son autorisation, sans l’avis favorable du
conseil de surveillance de l’établissement et de la conférence de santé du territoire.

La commission médicale d’établissement et le Comité Technique d’Établissement sont également consultés. Leur avis est joint à ceux prononcés par le conseil de surveillance de l’établissement et la conférence
de santé du territoire et adressé au directeur de l’Agence Régionale Santé qui en tire toutes conséquences utiles.

Article 2

Les dispositions mentionnées à l’article précédent ne sont pas applicables aux établissements publics de santé qui présentent un risque grave et imminent pour la santé et la sécurité des personnels, de ses usagers
ou des personnes présentes à d’autres titres dans l’Établissement.

Un décret en Conseil d’État précise les conditions dans lesquelles le directeur de l’agence régionale de santé fait application du premier alinéa, ainsi que les voies de recours devant l’autorité administrative.




mardi 10 décembre 2013

La Maternité de l'Hôpital de Dourdan est toujours fermée...


Une réunion publique organisée jeudi par le collectif Sauvons la Maternité de Dourdan a donné aux 400 personnes présentes l'espoir que la Maternité de Dourdan ouvrira prochainement, rappelons que l' ARS d'Ile-de-France a suspendues les activités de la maternité de l'Hôpital de Dourdan (Essonne) depuis le 21 octobre, suite au décès d'un nouveau-né survenu le 30 juin dont la déclaration avait été faite que fin septembre...

"Dès que la maternité répondra aux exigences de sécurité, nous vérifierons et si tout correspond, une réouverture peut intervenir rapidement. Mais nous n'imposons pas de délai ou de calendrier" (...) "Il n'existe aucune menace sur l'avenir de la maternité, ni même sur l'hôpital de Dourdan", a déclaré  le directeur de l'ARS il y a quelque jours à la presse.

"La Vie Hospitalière" souhaite vivement que cette maternité redevienne opérationnelle dans les meilleurs délais possibles.


mercredi 4 décembre 2013

A Caen, les carabins posent nus contre le VIH


A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre, les étudiants en médecine caennais ont réalisé un calendrier dans le plus simple appareil. Une action qui vise à récolter un maximum de fonds, dont l’intégralité sera remise à AIDES.

“Ce sont les étudiants eux-mêmes qui ont eu cette initiative”, a expliqué Valentin Chavignon, président de l’antenne locale d’AIDES. Chaque image est associée à une phrase qui prône la tolérance. 

“Si Charlotte avait le sida, que penseriez-vous?”, peut-on, par exemple, lire sur l’une d’entre elles.

“Des photographies de nus, ça interpelle toujours. Et puis, les arrière-plans représentant la ville de Caen sont là pour montrer que le sida peut-être très près de chez nous”, rappelle Matthieu Marie, à l’initiative du projet, à ouestfrance.fr.

Vendu 5 euros, le calendrier des étudiants caennais est disponible sur le campus et dans les commerces partenaires de la ville.


mardi 3 décembre 2013

Semaine d'action des syndicats de la Fonction publique


Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGC, CGT, FAFPT, FSU, Solidaires et UNSA exigent une autre politique salariale dans la Fonction publique.

Elles dénoncent une situation de plus en plus dégradée :

- Depuis le 1er juillet 2010 la valeur du point est gelée et la reconduction de ce gel est annoncée pour 2014, conduisant à une perte considérable de pouvoir d’achat pour tous les personnels quels que soient leur statut et le versant dont ils relèvent.
- Une dépréciation des carrières et un tassement des grilles qui ont atteint des niveaux insupportables, mis en évidence par l’INSEE dans un rapport publié cet été.
En 2011, les salaires moyens ont baissé dans la Fonction publique : -0,1 % dans le versant État, -0,8 % dans le versant territorial et -0,6 % dans le versant hospitalier.
Cette conséquence désastreuse n’est pas un fait isolé car la politique d’austérité qui perdure et concerne les millions d’agents de la Fonction publique s’avère chaque année plus pénalisante : les bas salaires se multiplient, près d’un agent sur 5 touche une rémunération proche du SMIC et les déroulements de carrière sont souvent inexistants.

Ce ne sont ni les mesures d’urgence pour la catégorie C dont la portée reste très limitée ni la négociation à venir sur les « parcours professionnels, les carrières et les rémunérations » qui pourront répondre à l’impérieuse nécessité de mesures salariales d’ampleur pour 2014.

Les organisations syndicales de la fonction publique revendiquent :
 
- Des mesures générales, notamment par l’augmentation de la valeur du point, pour assurer la progression du pouvoir d’achat (et lutter contre l’érosion des carrières) ;
 
- Une meilleure reconnaissance des compétences et des qualifications ;
 
- Une amplitude réelle des carrières.
 
Elles appellent les agents des trois versants de la Fonction publique à se mobiliser et à organiser dans la semaine du 9 au 13 décembre 2013 toute forme d’action locale pour sensibiliser l’opinion publique et alerter les responsables publics, élus locaux et parlementaires.

Au niveau national, elles demandent à être reçues par la Ministre de la Fonction publique pour exiger l’ouverture d’un réel espace de négociations sur les rémunérations et débattre de mesures générales permettant de mettre un terme aux pertes de pouvoir d’achat.

Les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGC, CGT, FAFPT, FSU, Solidaires et UNSA affirment leur volonté de prolonger leur action commune pour faire échec à la baisse du pouvoir d’achat de tous les agents de la fonction publique.

dimanche 1 décembre 2013

Appel au soutien du Docteur Jean Rodriguez

Poursuivi auprès du conseil de l’Ordre des Médecins par la société Zodio ( une enseigne de décoration appartenant au groupe Mulliez) le docteur  Jean Rodriguez (1 )(Psychiatre au centre hospitalier de Montfavet (Avignon)   risque jusqu’à trois mois de suspension.

Il lui est reproché d’avoir adressé  des courriers  au médecin-conseil de la Sécurité sociale et au médecin du travail attestant que les troubles de  sa patiente étaient liés à un harcèlement mis en place par les employeurs.... 

Lorsque la salariée concernée a fait état de ces lettres devant le tribunal des prud’hommes pour faire reconnaître le harcèlement et obtenir une indemnisation, compte tenu  qu’elle avait été licenciée pour inaptitude, la société Zodio a réagi contre le médecin  auprès du conseil de l'Ordre et  demandé en outre que le conseil de l’Ordre le force à rédiger un nouveau certificat médical « conformément au Code de déontologie » qui interdit les certificats de complaisance

Le Docteur Jean Rodriguez a  répondu que ses courriers étaient adressés à deux de ses confrères, et qu’il n’y avait aucune complaisance dans cela.

Ce genre d'action contre les médecins n’est pas une première, hélas, l’été dernier, trois médecins du travail ont été poursuivis par le Conseil de l’Ordre sur plainte des employeurs. Pour de  plus amples informations sur cette affaire voir la page du site du syndicat des médecins généralistes, profitez en pour signer la pétition de soutien.

"La Vie Hospitalière" vous demande aussi de marquer votre soutien au docteur Jean Rodriguez en écrivant directement au Conseil de l’ordre du Vaucluse (2) afin de manifester votre désapprobation devant de telles méthodes dignes d'un autre âge.


1) Médecin psychiatre hospitalier, fondateur de la première consultation sur la souffrance psychique au travail de la région PACA.
2) Conseil de l’ordre des médecins, Route de Morières, 84000 AVIGNON



samedi 30 novembre 2013

« 40 ans d’hôpital » : l’exposition et le livre



Mémoire d'hospitalier... Une exposition et un livre inédits révèlent les témoignages de 40 agents hospitaliers travaillant au CHU de Nancy depuis 40 ans, tous métiers et secteurs confondus, du professeur de médecine, au jardinier, en passant par l’aide-soignante et la secrétaire, sans oublier le laborantin, la blanchisseuse ou l’infirmière. 


A l’occasion du 40 anniversaire du bâtiment Brabois adultes, la parole a été donnée à 40 agents du CHU de Nancy, piliers de l’action culturelle intitulée « 40 ans d’hôpital » soutenue par la Direction Régionale des Affaires Culturelles et l’ARS Lorraine dans le cadre du programme « Culture à l’hôpital». Embauchés dans les années 70 au CHU de Nancy, ils y terminent une vie active, riche de rencontres et d’anecdotes, menée avec conviction, ferveur et humanisme. Leur regard est celui qu’ils portent sur leur carrière, leur institution et leur engagement au service des patients.  

L’exposition « 40 ans d’hôpital » visible jusqu’au 13 décembre 2013 dans le hall du bâtiment Brabois adultes, présente les portraits des 40 volontaires dans leur environnement professionnel, réalisés en 2013 par la photographe plasticienne Alice Meyer, et qui font écho à leur photomaton personnel des années 70.

« 40 ans d’hôpital » c’est aussi un livre écrit à partir de leurs témoignages. Son écriture et sa conception, portées par la délégation à la communication du CHU de Nancy, a duré plus d’un an. Il a fallu dans un premier temps, trouver les volontaires en tenant compte des réticences qui exprimaient plus souvent une réserve chez des agents peu habitués à être mis en avant par la hiérarchie hospitalière.

Ce qui a ensuite émergé rapidement des interviews individuelles, c’est que tous, sont clairement porteurs des valeurs du service public. Ces 40 agents du CHU lorrain qui témoignent avec humilité de leur carrière personnelle, racontent, avec leurs mots, l’histoire du service public hospitalier. Inutile d’y chercher la précision historique d’un travail de recherche, ce n’est pas le sujet. Il faut plutôt se laisser guider par les images, les détails, les émotions évoquant une époque qui semble très lointaine.  

La lecture peut se faire à plusieurs niveaux. Du point de vue des patients d’abord qui constateront que l’expertise et la technologie médicales ont fait de fabuleux progrès et, avec elles, les conditions d’accueil. Du point de vue des agents hospitaliers ensuite qui parlent, entre autre, du passage de flambeau entre l’encadrement religieux encore omniprésent en 70 et le management professionnel qui a émergé avec les formations diplômantes. Du point de vue du grand public enfin qui voit le voile se lever sur une institution qui emploie près de 10 000 personnes à travers de multiples métiers mis au service d’une seule mission : la prise en charge des malades. 

Mieux que quiconque, ces quadras professionnels savent qu’une page de l’histoire hospitalière à la française se tourne en ce XXI siècle. En peu de temps, les demandes, les repères, les organisations et les outils ont changé. A lire leurs témoignages, ils deviennent des passeurs de mémoire, des médiateurs de métiers et des intermédiaires incontournables, même s’ils ne sont pas tous visibles dans les couloirs ou dans les chambres, entre les patients et leur hôpital public.

A noter que le livre est proposé à la vente, les recettes sont intégralement reversées à l’association Les Blouses Roses qui la consacrera à la fois aux personnes âgées et aux enfants hospitalisés.  

« 40 ans d’hôpital » se poursuivra durant le 1 semestre 2014 avec le projet « Voyage au centre de ma chambre » porté par la photographe Alice Meyer, qui mettra en scène cette fois-ci des patients volontaires du CHU de tous services, à travers la photographie.

lundi 25 novembre 2013

PDS, urgences, Hôtel-Dieu : Claude Evin droit dans ses bottes



 Patron de l’agence régionale de santé (ARS) francilienne, Claude Evin a justifié ses choix en matière d’organisation de la permanence des soins et des urgences en Ile-de-France, lors d’un débat organisé mercredi 13 novembre à Paris (*).

Plusieurs médecins ont interpellé le directeur général de l’ARS sur des cas concrets. Vers qui doivent se tourner les patients en cas de pyélonéphrite en dehors des horaires habituels d’ouverture des cabinets libéraux ? Les urgences ? Un service d’urologie-néphrologie ouvert de nuit ? Le médecin traitant ? L’ex-ministre de la Santé s’est voulu rassurant, au risque de donner l’impression de botter en touche : si les patients peuvent connaître des difficultés à identifier les structures existantes, ce n’est pas le cas de « ceux qui assurent les transports, le SAMU et les pompiers ».

Le directeur de l’ARS a assumé la réorganisation des urgences et de la PDS dans la région, comme en chirurgie viscérale et orthopédique. « Avant février 2012, 84 établissements assuraient la PDS dans cette spécialité. Aujourd’hui, 34 établissements ont été retenus pour la qualité de leur prise en charge et selon certains critères, notamment leur engagement à ne refuser aucun patient ».


Pas de désert médical parisien

Sur l’Hôtel-Dieu, hôpital au cœur de Paris dont la réorganisation controversée vient de conduire à une crise à la tête de l’AP-HP, Claude Evin a affiché son pragmatisme face à  ceux qui dramatisent ce dossier. « Il y a bien longtemps que les services d’hospitalisation lourde sont partis de l’Hôtel-Dieu », a-t-il commenté. La fermeture des urgences ne serait « pas le problème » puisqu’un service de consultation 24 H/24 doit prendre le relais dans la plupart des cas.

« Depuis le début de l’année, en dehors de la trentaine de patients quotidiens amenés par les services de secours [ce qui n’est plus le cas], les urgences de l’Hôtel-Dieu ont accueilli en moyenne 70 patients par jour, dont seuls 4 % ont nécessité une hospitalisation », a-t-il relativisé. Et d’insister : l’hôpital Cochin « n’est qu’à quelques minutes » de l’Hôtel-Dieu ; et Paris « n’est pas un désert médical ».

Sur son rapport avec les médecins de ville, Claude Evin a évoqué le « partenariat de qualité » qu’il affirme entretenir avec l’URPS médecins (union régionale des professionnels de santé). Conscient des « difficultés » que connaissent les cabinets de groupe franciliens, il a admis le « manque de moyens et d’outils » dont dispose l’ARS pour les épauler.

Anne BAYLE-INIGUEZ

* par l’agence de conseil Nile consulting

Source "Le Quotidien du Médecin"





mardi 19 novembre 2013

Les sages femmes mises à nu


L’accompagnement des femmes par la préparation à la naissance non "rentable" sera-t-elle menacée ? ainsi que l’accompagnement à l’allaitement ? Le chant prénatal ? Après la maternité des Lilas mise à nu ! avec un calendrier de la maternité mise à nu qui est mis en vente !

Ce sont les sages-femmes de La Ciotat, en grève depuis le 28 octobre qui se sont "mises à nu pour être reconnues". Avec une banderole où on peut lire "Cigognes mais pas pigeons". 


Déjà dans la grande manifestation organisée à Paris par les sages femmes en colère , on pouvait entendre comme slogans :

« Un métier formidable, un statut fort minable ». "... " Usée, épuisée et méprisée". 

Car avec la peinibilité s’ajoute la non reconnaissance du métier ! Les sages femmes souhaitent une reconnaissance de leurs compétences avec une "reconnaissance des professionnels de la naissance".

Elles souhaitent avoir d’autre part le statut de praticien hospitalier pour celles qui exercent dans le secteur public pour pourvoir intégrer le personnel médical et être payées à hauteur de leurs compétences !

De nos jours déclarées personnel non médical elles ont un salaire débutant de 1 400 euros nets ! La ministre de la Santé a annoncé dans la soirée la mise en place d’un groupe de travail, pour réfléchir « à ce que doit être leur statut » à l’hôpital. "LE PLUS BEAU MÉTIER DU MONDE" l’accompagnement de l’enfant à naître qui sont à préserver ! "bien naître pour bien être , le bébé est sujet d’attention pour ressentir l’environnement et les émotions liés à sa venue"

Martine Lozano 
Militante associative




Voir l'article du journal "Le Monde" concernant la manifestation organisée par le Collectif sages femmes dont le Collège national des sages-femmes de France (CNSFF) et qui a regroupés 4.000 manifestantes ce qui n'est pas rien.
Le compte rendu de la manifestation du 7 novembre est disponible sur le site du Collège national pour plus d'informations, ainsi que le cahier de doléances rédigé par le collectif sages femmes qui avait été remis par la délégation à la ministre le 7 novembre 2013.

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samedi 16 novembre 2013

La Stratégie Nationale de Santé


La stratégie nationale de santé (SNS) définit le cadre de l’action publique pour les années à venir pour combattre les injustices et les inégalités de santé comme d’accès au système de soins.

Il est aujourd’hui indispensable de refonder en profondeur notre système de santé, performant mais inéquitable : il a été conçu pour traiter les maladies aiguës, mais il lui faut désormais répondre au défi des maladies chroniques ; ses résultats sont excellents, mais les inégalités de santé restent fortes.



Trois grandes orientations pour la stratégie nationale de santé

1 - Faire le choix de la prévention et agir tôt et fortement sur tout ce qui a une influence sur notre santé

2 - Organiser les soins autour des patients et en garantir l’égal accès : la révolution du premier recours

3 - Approfondir la démocratie sanitaire et miser sur la déconcentration



Pour améliorer l’état de santé des Français :

Fixer de grandes priorités de santé publique, investir le champ de la promotion de la santé et de la prévention et développer une action volontariste dans l’éducation à la santé dès l’école.

Pour mieux répondre aux besoins de nos concitoyens:

Vieillissement, perte   d’autonomie, maladies chroniques, exigence d’information, proximité territoriale.

Pour l’adapter aux défis majeurs du 21ème siècle :

Démographie médicale, nouvelles technologies, nouvelles frontières de la connaissance.

Pour préserver le plus haut niveau d’excellence dans les soins, l’enseignement, l’innovation et la recherche et conforter un financement solidaire indispensable à l’équilibre du modèle social français.

Pour lever tous les obstacles financiers à l’accès aux soins .

Pour tenir compte des enjeux économiques du secteur de la santé, notamment en termes de création d’emplois et d’innovations technologiques.




Forum régional de la Stratégie Nationale de Santé le 23 janvier 2014 à Poitiers


Afin de contribuer au débat national sur la Stratégie Nationale de Santé, l'Agence Régionale de Santé de Poitou-Charentes organise un Forum régional (de 14 heures  à 17 heures 30):
Au Lycée Saint Jacques-de-Compostelle 
2,  Avenue de la Révolution
86000                  Poitiers


Le débat, organisé autour de 2 tables rondes, s'intéressera à La révolution du 1er recours (médecins, infirmiers libéraux, pharmaciens, etc.).





"La Vie Hospitalière" rappelle que La SNS a été lancée le 8 février  par le Premier ministre à Grenoble et que le projet de feuille de route a été présenté par la ministre des Affaires Sociales et de la Santé le 23 septembre 2013 ce qui est la première étape  relative à la préparation de la mise en oeuvre de la stratégie nationale de santé.

La SNS a pour ambition de définir un cadre de l’action publique pour les années qui viennent, pour combattre les injustices et inégalités de santé et d’accès au système de soins et adapter le système de santé français aux besoins des patients... "ainsi qu’aux lentes mais profondes mutations qui sont à l’œuvre (vieillissement de la population, développement des maladies chroniques, diversification des risques sanitaires…)".







(Source ARS)

mardi 12 novembre 2013

Décidément, les Français aiment l'hôpital public



Au moment où le Parlement va se prononcer sur le PLFSS 2014, la Fédération hospitalière de France (FHF) tient à faire part de ses inquiétudes sur les conséquences que pourraient avoir, sur l’emploi à l’hôpital et dans les maisons de retraites publiques, les efforts financiers demandés cette année et l’an prochain.

Interrogés par Opinion Way pour Le Figaro Magazine du 1er novembre 2013, les Français se déclarent favorables à une écrasante majorité à la diminution du nombre de fonctionnaires, mais réclament dans le même temps non seulement le maintien de l’emploi dans la fonction publique hospitalière (23%) mais mieux encore (73%) une augmentation de ses effectifs, conscients du rôle majeur joué par le service public hospitalier et des contraintes de plus en plus fortes qui pèsent sur ses personnels. Or l’ONDAM voté se traduira forcément par des suppressions d’emplois.

La FHF demande aux parlementaires, quelles que soient leurs appartenances politiques, de préserver au mieux le service public hospitalier dans cette période difficile pour notre pays. C’est une demande des Français, c’est aussi l’intérêt de la France.

Le monde entier envie notre système de santé. Sachons préserver ce bien public, gage de notre cohésion sociale, mais aussi enjeu de compétitivité internationale, comme l’a encore récemment rappelé le rapport d’Anne Lauvergeon.

Pour la FHF, il appartient à la représentation nationale d’exiger des pouvoirs publics, dans le respect de l’ONDAM voté par le Parlement, qu’ils ne pénalisent pas en 2014 les hôpitaux et maisons de retraites publiques comme ils l’ont fait en 2013 au profit des cliniques commerciales (baisse des tarifs des hôpitaux publics trois fois supérieure à celle des cliniques).



Fédération Hospitalière de France






Ci-dessous la page 34 du rapport d'Anne Lauvergeon (1) intitulé  "Un principe et sept ambitions pour l'innovation"



Pour "La Vie hospitalière" le service public hospitalier ne saurait souffrir d'orientations voire de mesures tendant à restreindre ses besoins qui sont eux de plus en plus grandissants de toute évidence d'année en année.
Nous rappelons qu'Anne Lauvergeon a été nommée par le gouvernement il y a un peu plus de 6 mois à la tête d'une commission  qui est composée d'économistes, d'entrepreneurs et de scientifiques, chargée de projeter notre pays sur les plans technologique et industriel face aux nouveaux besoins des 20 prochaines années.

dimanche 10 novembre 2013

Marisol Touraine a visité la maternité de Poissy/Saint-Germain en Laye



Marisol Touraine s’est rendue hier à la maternité de Poissy/Saint-Germain en Laye (Yvelines). Cette maternité qui compte 4.700 naissances par an est l’une des plus importantes de France.

La ministre a lors d'un entretien avec les équipes de nuit et de jour (qui se relayaient vers 8 heures)  marqué son attachement à la reconnaissance du rôle et de la place des sages-femmes dans notre système de santé.

La ministre des Affaires sociales et de la Santé a  visité les différents services de la maternité, avant de s'entrenir avec la  vingtaine de sages-femmes présentes ce matin là.

Pour "La Vie Hospitalière" cette initiative de la part de Marisol Touraine fait évidemment suite à la manifestation du Collectif des sages femmes qui avait regroupées près de 4.000 manifestantes une journée avant...comme quoi les actions revendicatives qui ont vu le jour ( il y a déjà quelques semaines)  ont permis une prise de conscience de la part du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé. En souhaitant vivement que les sages femmes soient enfin considérées à leur juste valeur.






jeudi 7 novembre 2013

Quel avenir pour les urgences de l'Hôtel-Dieu ?


Mireille Faugère directrice des Hopitaux de Paris est .évincée, remplacée par Martin Hirsch, ancien président d'Emmaüs, et  initiateur du RSA. Sa mission sera probablememnt de redonner un peu plus d'humanité dans le monde hospitalier de l'AP-HP de Paris et surtout de calmer les tensions qui existent dans les personnels,  mais avec quels objectifs à la clef?

 Une question: Quel avenir  pour les  urgences de l'Hôtel - Dieu ?


Les dindons en ont assez, la farce a trop duré !



La restructuration de l'Hôtel-Dieu engagée par Mireille Faugère (1)  doit  être mise à plat....les urgences  de l'Hôtel-Dieu quant à elles se doivent   de  fonctionner de nouveau et correctement, quant aux autres services d'urgences il faut leur redonner des moyens pour recevoir les usagers dans les meillleures conditions possibles, en ce moment certains couloirs de services ressemblent à ceux des gares...

"La Vie Hospitalière" rappelle l'intervention de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) faite en juin auprès de Madame la ministre des Affaires Sociales et de la Santé qui demandait l'abandon pur et simple du projet de fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu de Paris.

L'Hôtel-Dieu a une histoire que l'on doit respecter. Il est ne l'oublions pas le olus ancien hôpital de Paris, sa vocation n'a jamais été celle d'en faire un "hôpital debout" c'est du n'importe quoi (comme beaucoup de choses en ce moment) !






1) Ancienne directrice de la gare Montparnasse, puis directrice générale de SNCF Voyages...





mardi 5 novembre 2013

Fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu un scandale qui ne sera pas sans conséquences !

Les hommes politiques (pour la plupart...)  se moquent bien du monde!

La Direction de l'AP-HP poursuit le démantèlement des services de l'Hôtel-Dieu en toute impunité...alors que les urgences dans les hôpitaux de Paris sont saturés de plus en plus, les urgences de l'Hôtel-Dieu ferment leur porte. 
Les opposants à la fermeture des urgences ont tenue devant l'entrée de l'Hôtel-Dieu une conférence de presse ce jour afin d'alerter les politiques et la population de la désertification  sanitaire qui se profile au coeur même de la capitale !




"La Vie Hospitalière rappelle les propos tenus par le président du Conseil de surveillance Jean-Marie Le Guen  (député PS de Paris) le jour même de la décision de la direction de l'AP-HP de Paris le mardi 14 mai 2013 de fermer les urgences de l'Hôtel-Dieu à compter du 4 novembre  : "C’est une décision malheureusement inéluctable depuis que les départs des services médicaux de chirurgie et de réanimation sont programmés..." la bobologie sera traitée dans le cadre d'un espace médical  mais pour ce qui est des urgences  «Les cas les plus lourds seront eux redirigés vers les hôpitaux de Cochin ou de Lariboisière, qui ne sont pas si éloignés que ça» avait tenu à préciser ce responsable politique...l'ennui c'est que ses propos sont incohérents avec la réalité vécue chaque jour par les services des urgences qui sont de plus en plus saturées.



Que font les politiques ? Sinon que réduire les moyens offerts à la population aggravant ainsi la situation des urgences des hôpitaux parisiens (1)  (les hôpitaux en périphérie sont eux aussi saturés il faut en prendre conscience et non avaliser des mesures qui sont plus ou moins douteuses...).

"La Vie Hospitalière" rappelle aussi que nous sommes devant un déni de démocratie évident  en effet la décision de fermeture a été maintenue en dépit de l'engagement de Marisol Touraine pourtant  à notre connaissance ministre (PS) des Affaires Sociales et de la Santé et d'un vœu émis par le Conseil de Paris. 

Bien que le maire de Paris vient d'affirmer : "... toutes les évolutions d'organisation de l'accueil des patients qui auraient pour conséquence de modifier de façon substantielle le fonctionnement du SAU [service d'accueil des urgences] de l'Hôtel-Dieu à compter de lundi 4 novembre, ne sauraient être acceptées"...ce ne sont que des paroles, l'Hôtel-Dieu est à deux pas de la Mairie de Paris ...que fait-il? Où est-il?...les paroles s'envolent il faut des actes pour que les urgences de l'Hôtel-Dieu situées au coeur de Paris fonctionnent correctement et dans le respect des engagements pris, l'intérêt général doit primer et être loin des préoccupations mercantiles de certaines personnes...
Nous y reviendrons ...



1) Rendant les conditions de travail de plus en plus difficiles pour les personnels médicaux et para-ùédicaux.

(Article en cours)

lundi 4 novembre 2013

un hôpital debout : un projet qui ne tient pas debout !



Les opposants à La fermeture de L’hôpital Hôtel Dieu et de ses urgences ont mimé le premier novembre , jour de la Toussaint, les funérailles d’un patient mort de n’avoir pas été pris en charge à temps par des services saturés. Selon l’urgentiste Gérald Kierziek ’’plus on attend aux urgences, plus on meurt" !


Rappel des faits La direction de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait annoncé la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu pour le 4 novembre ! Rappelons que LE BUT était DE CREER UN HOPITAL SANS LITS !soit un hôpital debout ! L’AP-HP souhaite transformer l’Hôtel-Dieu de Paris en hôpital sans urgences et sans lit, avec un centre de consultations en tarifs opposables et aussi de l’espace qui sera libéré .Un hôpital pour "gens debout "l’AP-HP aurait annoncé sa transformation en « un hôpital debout", un hôpital de santé publique où l’on ne dormira pas, l’hôpital du XXIe siècle

Après l’occupation d’une partie des locaux de l’Hôtel-Dieu sur décision du comité de soutien et face aux mobilisation de personnel et des usagers et de la grande manifestation pour la santé du 15 juin 2013 mais aussi un enfumage avant les élections municipales , la direction avait annoncé début juillet le report de la fermeture des urgences de l’Hôtel Dieu et de tous les projets de restructurations de l’Hôtel Dieu. Cependant Le 2 Août 2013, en catimini la direction locale tente à 7 heures du matin de vider une unité du service de médecine interne utile à l’aval des urgences soit 16 lits. Le comité de soutien composé de personnels, de militants, d’ usagers et d’ élus bloque le transfert. Enfin des ordres ont été donnés aux pompiers de ne pas déposer de malades aux urgences de l’hôtel Dieu ! Il s’agit de la caserne du secteur Sévigné et tous les 2 jours, une caserne ne déposera pas les patients aux urgences de l’Hôtel-Dieu !

Dans le projet : trois volets se distinguent : le siège AP-HP Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (Paris) de l’avenue Victoria serait vendu et les bureaux seraient installés à l'Hôtel Dieu ! ensuite l’installation d’ un centre de santé publique mais qui serait en fait un centre de recherche statistique, et enfin l’installation d ’un centre de soins ou une maison médicale : or ce projet de centre n'est pas financé !

urgence aux Urgences

Dégrader l ’accès aux soins de santé par des fermetures ou des conditions de travail inacceptable est intolérable car ce sont les SDF:population la plus précarisée mais aussi les personnes âgées qui vivent avec de petites pensions , les femmes , les jeunes , les travailleurs pauvres qui vont voir dégrader leurs conditions d’accéder aux soins de santé. Les malades doivent attendre 48 heures, sur un brancard ou dans un couloir avant d’être pris en charge par un médecin. Cette logique similaire s’observe également dans le service des urgences de tous les hôpitaux comme par exemple Agde (Hérault). Rappelons que les conditions de travail du personnel soignant « se sont dégradées et que l’on voit des drames chez le personnel comme chez les patients » , Les conditions de travail sont de plus en plus difficile pour les médecins et le personnel soignant, des médecins urgentistes de France demandent des mesures immédiates pour travailler dans des conditions dignes pour les soignants et les malades. « Le soin a de plus en plus un objectif économique » « La santé est une marchandise" On voit même des infirmières fuyant leur travail… car la charge de travail ayant été augmenté , le travail s’effectue comme un robot et le côté humain disparait. Le stress est particulièrement présent chez les soignants, pour des raisons de surcharge de travail qui génére de la fatigue. A Paris , on va engorger l’hôpital saint louis, Et Lariboisière, Et Cochin.

Selon le docteur Pelloux médecin urgentiste : "Il faut déconnecter la question financière de l’offre de soin aux patients , la crise sociale est forte et si les urgences sont fermées, on ne pourra plus faire face à la montée de la précarité" On ne veut pas entendre les alertes des professionnels de la médecine d’urgence ! alors que les urgences sont à saturation : "soit 4 heures d’attente avant de voir un médecin urgentiste, 8 à 10 heures en cas d’affluence, 1 heure avant que les pompiers ne puissent déposer un patient, des équipes médicales et paramédicales épuisées, des démissions en série " ! De plus, chaque année, des milliers de patients qui s’adressent à l’hôpital public sont transférés dans le privé faute de place.

La lutte continue Ensemble, résistons

Martine Lozano 
Militante associative

dimanche 3 novembre 2013

L'assemblée générale du Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes se tiendra le 30 novembre à Paris



L'assemblée générale ordinaire du SNIA se tiendra le samedi 30 novembre 2013, de 10 heures à 12 heures 30,  au CISP  (1) réservée uniquement aux adhérents.

Par contre (de 14 à 17 heures)  un forum professionnel sera ouvert à tous les IADE, EIA et CDS-IA.
Discussion autour des points d'actualités (induction seul après les publications des référentiels de juillet 2012, le DPC, le pré-hospitalier où en est-on ?...le point sur la mise en œuvre du nouveau programme...


1) CISP Centre RAVEL 6, avenue Maurice Ravel, salle Santerre, 75012 Paris
Métro : Bel Air (ligne 6).

mercredi 30 octobre 2013

Urgences sacrifiées pour la spéculation : Faut-il attendre un mort pour agir ?



Anne, l’Hôtel-Dieu, Anne, ne voit toujours pas revenir les pompiers !
 Le vœu du 14 octobre 2013 du Conseil de Paris contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu et pour un moratoire sur l’ensemble des transferts de services et organisation des urgences reste lettre morte. 
Depuis le 22 octobre 2013, les pompiers ont reçu pour ordre de diriger les patients vers d’autres hôpitaux parisiens, dont les urgences sont saturées à plus de 200 %. Interrogée le 28 octobre 2013 sur la matinale de France Inter, Madame Anne Hidalgo déclarait : « (…) c’est un moratoire que nous avons voté, nous les élus parisiens demandant qu’il n’y ait pas de fermeture le 4 novembre des urgences de l’Hôtel-Dieu parce qu’il n’y a pas aujourd’hui la capacité à Paris dans les autres hôpitaux (…) pour accueillir les personnes qui ne pourraient plus aller en urgence à l’Hôtel-Dieu. (…) sur les pompiers, je crois qu’il y a déjà une évolution puisque cette directive consistant à dire que les pompiers n’avaient plus à amener des patients à l’Hôtel-Dieu, c’est terminé. »

Faux, c’est faux Madame Hidalgo, les pompiers ne sont pas de retour à l’Hôtel-Dieu ! Malgré l’avertissement du Général Médecin Chef des services de la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP) qui indiquait « cette fermeture est un véritable enjeu. Nous ne pouvons pas rester sans rien faire » et les nombreuses alertes lancées notamment par les urgentistes de l’Hôtel-Dieu, aucun acte à ce jour de l’exécutif parisien ou tout autre acteur en responsabilité n’est intervenu pour remédier durablement à cette situation. Incontestablement, il s’agit donc d’une volonté claire et déterminée de laisser faire et de ne pas tenir compte des risques aggravés de surmortalité due à l’attente aux urgences dans la capitale qui résulteraient de la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu.

A ce stade, sans une action immédiate sous 24 heures, le choix de chaque élu, responsable politique ou administratif sera clair :  Paris qui ose mettre en danger les patients en saturant encore plus ses urgences ; Paris qui ose jeter à la poubelle les millions d’euros investis pour rendre l’Hôtel-Dieu opérationnel et aux normes dont les urgences ;  Paris qui ose remplacer l’Hôtel-Dieu par des bureaux administratifs, un musée et de simples consultations ne se substituant en rien à des urgences (120.000 par an). Pendant ce temps, la candidate de l’UMP attend dans l’ombre en espérant recueillir les fruits de l’inaction de l’exécutif : celle qui aime Paris mais qui laisse démanteler les services d’un hôpital dont ses urgences, sans réagir pour aider à une action. 

Pendant ce temps, Monsieur Delanoë joue double jeu en se prononçant contre la fermeture de l’Hôtel-Dieu et ses urgences, tout en laissant son Adjoint à la Santé, Monsieur le Guen, en faveur de cette fermeture, au conseil de surveillance de l’AP-HP et conduire la commission municipale de réflexion sur l‘Hôtel-Dieu. Pendant ce temps, la Ministre de la Santé se tait oubliant sa crainte de l’été dernier de voir se reproduire en 2014 la sursaturation hivernale des urgences en 2013. Pendant ce temps, l’AP-HP continue à démanteler l’Hôtel-Dieu afin de permettre ensuite à tous les acteurs en responsabilité de feindre de découvrir que les conditions de sécurité d’un hôpital avec lits et doté d’urgences ne sont plus réunies. Quelle belle unité dans l’inaction !

Il est vrai que les morts qui résulteraient de la saturation des urgences à Paris ne voteront pas. En conscience, nous lançons l’alerte. 

Communiqué l’Hôpital pour tous