"La Vie Hospitalière"

jeudi 14 juin 2012

Selon "Le Point" la situation des hôpitaux serait désastreuse...???...

(Une enquête de l'hebdomadaire "Le Point" qui devrait parler aussi des hôpitaux privés et cliniques par souci d'équité.)

Dette de 23,6 milliards d'euros pour les 1.266 établissements de soins de court séjour, 43% des 603 hôpitaux en déficit pour un total de 637 millions: la situation financière de l'hospitalisation publique est "désastreuse", selon "Le Point" qui publie jeudi 14 juin une enquête très fouillée.

L'hebdomadaire qui dit avoir eu accès "de haute lutte" à la base de données HospiDiag de l'Agence nationale d'appui à la performance (ANAP) qui surveille l'activité hospitalière, publie les classements des hôpitaux les plus dépensiers, de ceux qui ont les plus grosses charges administratives et la liste des 100 blocs opératoires ayant la plus faible productivité.

Coûts de personnels et dépenses administratives

Parmi les établissements les plus dépensiers, dont les coûts de personnels soignants pèsent beaucoup plus que la moyenne (36 à 47% des recettes) la palme revient à la clinique Bonneveine de Marseille (Bouches du Rhône), un établissement de la Mutualité française avec 75,1%, devant le centre hospitalier de Freyming-Merlebach (Moselle) avec 68,8% et celui de Figeac (Lot) avec 67,7%.

Les hôpitaux ayant les plus lourdes dépenses administratives sont le groupe hospitalier Sud-Ardennes Rethel-Vouziers (38,1% des frais généraux) devant le centre hospitalier de Nanterre (Hauts-de-Seine) avec 37,5% et celui de Bayeux (Calvados) avec 36%.

Carte des blocs opératoires sous-utilisés

L'hebdomadaire publie aussi une carte de France des blocs opératoires sous-utilisés. Le critère retenu n'est pas le nombre d'interventions au cours d'une année mais l'indice de coût relatif (ICR) qui reflète mieux l'utilisation et l'organisation des blocs.

Ces blocs opératoires non performants se retrouvent sur l'ensemble du territoire, de Cambrai (Nord) à Saint-Affrique (Aveyron) de Lisieux (Calvados) à Brignoles (Var), en passant par Loches (Indre-et-Loire) et Chalon-sur-Saône (Saône et Loire).

Premier rang pour la survie après un cancer

La région parisienne est concernée avec une vingtaine de blocs sous-utilisés, dont ceux de l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), de Neuilly-Courbevoie (Hauts-de-Seine) ou encore le centre hospitalier des courses de Maisons-Laffitte (Yvelines). (1)

Selon des comparaisons européennes citées dans l'enquête, la France arrive en 8e position sur 25 pays pour le nombre de lits d'hôpitaux par habitant.

Elle occupe le premier rang pour la survie à cinq ans après un cancer (pour les femmes) mais se retrouve dans le bas du tableau pour la mortalité à l'hôpital après un infarctus ou un AVC.

(Copyright AFP)



C'est la même chanson, depuis des années...les mêmes méthodes employées pour amener l'opinion publique à penser que plus rien ne va et qu'il faut...trouver des solutions aux problèmes économiques posés...c'est étrange il y en a toujours qui profitent de toutes les situations, et si l'Hôpital public est malmené il faut aussi en rechercher les vrais raisons, car en définitive la politique engagée depuis des années vise à favoriser le secteur privé, les affairistes, les actionnaires, tous ceux qui ont les culs sur des chaises et qui n'en font pas lourd en fait !


Quant aux lits de chirurgie publics fermés ...alors que des lits de chirurgie privés s'ouvrent et que l'on démantèle certains services publics...c'est purement une honte mais tout autant le signe qu'il y a beaucoup de magouilles dans le monde politique étroitement lié à celui de la finance...et qu'il faudra poursuivre les responsables  un jour ou l'autre .

Dans "Le Point" qui sera diffusé demain nous  ne serons pas étonnés des informations qui apporteront de l'eau (encore un peu plus) au moulin de ceux qui veulent trouver en cette période des prétextes pour broyer encore un peu plus les services publics hospitaliers.


La lutte pour la défense des hôpitaux publics doit être de tous les instants!


On se demande à quoi servent les impôts que les citoyens et citoyennes payent, l'argent public semble vraiment être très mal géré, prenons pour exemple le Centre hospitalier sud francilien d'Evry qui doit payer des millions d'euros par an à une société privée (2) (c'est scandaleux !) sans faire d'amalgame : les PPP sont là encore le moyen de favoriser les groupes financiers...les spéculateurs...et, là la transparence doit s'imposer, il y en a assez de tous ces personnages qui participent à l'effondrement des services publics hospitaliers, pour leur seul profit, laissant derrière eux la misère et la détresse pour seul avenir pour bon nombre de français et française.

Le changement doit se faire dans le respect des droits à la santé pour tous, il faut donner de réels moyens au service public hospitalier, et surtout ne pas donner ce qui est rentable au privé et s'étonner ensuite que les hôpitaux publics ont du mal à avoir une gestion saine, ce sont des propos de toutes les manières incohérents, le service public hospitalier ne saurait être un tantinet lucratif , c'est un service public à part entière qui se doit d'être subventionné à la hauteur de ses besoins  tout le reste est bla bla...et supercheries.



1)  Les blocs opératoires privés... eux seraient mieux placés ?!... Il est vrai qu'avec les orientations de l'ARS d'Ile-de-france les blocs publics sont loin d'être avantagés et de là les services de chirurgie payent le prix de ces orientations qui sont des dérives profitant surtout aux groupes privés.

2) Au début de l'année la société Eiffage réclamait 175 millions d'euros suite aux travaux qu'elle avait fait ?  Citoyens, citoyennes de l'Essonne sortez vos euros, vous n'avez pas fini de payer !


(Copyright LVH)

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