"La Vie Hospitalière"

dimanche 11 mars 2012

Manifestation pour le maintien des Hôpitaux de Mont-Saint-Martin et d'Hayange

Depuis la Meurthe et Moselle, hier, le cortège de voitures et l'autobus contenant le personnel et les syndicats de l'hôpital de Mont-Saint-Martin a fait une opération escargot tout le long du parcours pour arriver à Hayange à 15h....

Une fois arrivés, ils ont dépliées les banderolles avec leurs revendications...et pris la parole en attendant que les autres manifestants de la vallée de la Fensch arrivent vers 16h..

" Pourquoi les journalistes auraient l’information et pas nous ?

On est les salariés, les premiers concernés ! " Hier, sur le site d’Alpha santé à Hayange, les manifestants ont voulu avoir la primeur des réponses à leurs questions via Philippe David, président du groupe Alpha Santé, et Jean-Marc Borello, directeur général du groupe SOS. Et ils l’ont montré de manière musclée, à l’image du stress qui les habite. Finalement, l’administrateur provisoire, Bruno Heinry, les a rassurés, au débotté, dans la cour : "  Il n’y aura pas de cessation de paiement ".
Pour le reste : "  Adressez-vous au ministre de la Santé ".
Même son de cloche chez Philippe David et Jean-Marc Borello. Oui, par vingt-trois voix pour et une abstention, le conseil d’administration a validé l’adossement. Mais rien n’est réglé pour autant. La reprise des dettes par l’État reste « un très gros débat ». « L’Agence régionale de la santé a toujours dit qu’elle aiderait Mont-Saint-Martin : " on attend que les promesses verbales soient tenues! ",  a insisté Philippe David. " Si nous n’avons pas de nouvelles, nous ferons appel aux élus et à la population ".

La semaine qui s’annonce est celle de tous les dangers. Si SOS se retire, c’est tout le groupe qui plonge, avec le transfert de Hayange au CHR lui aussi remis en cause.

En théorie, Alpha Santé peut tenir jusqu’en mai, mais ensuite, c’est le dépôt de bilan assuré. Et en cas de liquidation judiciaire, tous redoutent un morcellement profitable aux établissements privés qui viendraient piocher les morceaux les plus rentables.

SOS demande entre 12 et 20 M€  à l’État. "  Ce n’est pas un ultimatum ", a assuré Jean-Marc Borello. On a fait un compte arithmétique. "On n’a pas choisi les délais. Ni administrativement, (le 16 mars est la limite pour l’assemblée générale qui devra entériner la décision, NDLR), ni pour la trésorerie ". Sur Mont-Saint-Martin, le patron de SOS a donné les grandes lignes : "  sauver un maximum d’emplois, conserver majoritairement ce qui est utile, faire venir de nouveaux médecins, créer des collaborations avec des spécialistes de Metz et d’Arlon, moderniser la structure.  Les consultations, les urgences, la médecine… " Trois banques soutiendraient le projet.

" Nous ne sommes pas des actionnaires. Sauver du sanitaire, qui ne rapporte pas, est une mauvaise habitude. Notre objectif est de porter l’intérêt général ", a-t-il conclu. En attendant, la « situation de pourrissement » continue. Avec cette question : en urgence, l’an dernier, l’ARS a débloqué quelques millions. Désormais, pour un adosseur avec un projet, pourquoi faut-il batailler au ministère ?

  Source: "Le Républicain Lorrain"

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Voir aussi l'information que nous avions diffusée le mois dernier

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