"La Vie Hospitalière"

mercredi 28 décembre 2011

A propos des prothèses mammaires de marque PIP

Actualisation des recommandations pour les prothèses (PIP)

Xavier BERTRAND, ministre du travail, de l’emploi et de la santé, et Nora BERRA, secrétaire d’Etat chargée de la Santé, actualisent les recommandations de prise en charge des femmes porteuses de prothèses PIP.
L’avis rendu le 22 décembre indique qu’il n y a pas à ce jour de risque accru de cancer chez les femmes porteuses de prothèses de marque PIP en comparaison aux autres prothèses.
Néanmoins les risques bien établis liés à ces prothèses sont les ruptures et le pouvoir irritant du gel pouvant conduire à des réactions inflammatoires, rendant difficile l’explantation.
Les ministres chargés de la santé ont décidé :
1. de renforcer les recommandations émises par l’Afssaps :
  • Les femmes porteuses d’une prothèse mammaire doivent vérifier la marque de cette prothèse sur la carte qui leur a été remise. En l’absence de carte, elles doivent contacter leur chirurgien, ou à défaut, l’établissement où a été pratiquée l’intervention.
  • Les patientes porteuses de prothèses PIP doivent consulter leur chirurgien. A cette occasion, une explantation préventive même sans signe clinique de détérioration de l’implant leur sera proposée. Si elles ne souhaitent pas d’explantation, elles doivent bénéficier d’un suivi par échographie mammaire et axillaire tous les 6 mois.
  • Toute rupture, toute suspicion de rupture ou de suintement d’une prothèse doit conduire à son explantation ainsi qu’à celle de la seconde prothèse.
  • Avant toute explantation, quel que soit son motif, un bilan d’imagerie (incluant une mammographie et échographie mammaire et axillaire) récent doit être disponible.
2. d’adapter l’organisation qui doit permettre à toute femme qui le souhaite d’avoir recours à une explantation préventive. Ainsi les ministres demandent aux Agences Régionales de Santé (ARS) de mettre en place, dès début janvier, un numéro de téléphone à destination des patientes porteuses d’implants mammaires PIP qui auraient des difficultés d’accès à un professionnel pour leur proposer une liste d’établissements pouvant les recevoir.
3. de mettre en place une étude épidémiologique prospective sur prothèses rompues
Pour toute information complémentaire
Pour répondre aux interrogations sur ce sujet, les autorités sanitaires rappellent qu’un numéro vert a été mis en place :
0800 636 636Ouverture du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures

jeudi 22 décembre 2011

Urgences chirurgicales en Ile-de-france : bien des blocs évincés...

La réorganisation des urgences chirurgicales en Ile-de-france sera opérationnelle dès janvier 2012, suite à la décision de Monsieur Claude Evin, directeur de l'ARS de cette région, de retenir 31 établissements de santé.
En seine-et-Marne (qui représente près de la moitié de l'Ile-de-france  en superficie, et qui est le 11 ème département le plus peuplé de France) seuls deux hôpitaux assureront les urgences chirurgicales, alors que :
7 établissements sont retenus pour Paris...
5 pour les Hauts-de-Seine;
4 pour le Val-de-Marne;
4 pour les Yvelines;
3 pour l'Essonne;
3 pour la Seine-Saint Denis;
3 pour le Val-d'Oise;

Prenons le cas de l'Essonne: trois hôpitaux seront opérationnels ce département, qui a 100.000 habitants en moins que la Seine-et-Marne dispose de nombreux hôpitaux aux alentours...?
L'Hôpital de Longjumeau a été préféré à celui d'Orsay et là aussi il y a bien des interrogations sur les critères retenus...

La carte régionale de la permanence des soins a été officialisée,  après la concertation qui avait été lancée par l’ARS sur la réorganisation de la permanence des soins chirurgicaux en Ile-de-France (prise en charge des actes de nuit en chirurgie adulte orthopédique et traumatologique, digestive et viscérale).Cette nouvelle organisation des activités chirurgicales de nuit est expérimentale sur un an. Passé  cette période, le dispositif sera évalué en concertation avec les différents acteurs.

Rappel des établissements retenus sur les 48 qui avaient déposés un dossier de candidature

Pour la Seine

  • Hôpital Saint-Joseph
  • Hopital Universitaire Paris Nord Val de Seine
  • Groupe hospitalier St-Louis/Lariboisière
  • Groupe hospitalier Pitié/Salpétrière
  • Groupe hospitalier St-Antoine/Tenon
  • Groupe hospitalier HEGP
  • Groupe hospitalier Cochin/Hotel Dieu/Broca 

Pour la Seine-et-Marne
  • Groupe Hospitalier de l’Est Francilien (en alternance entre le centre hopitalier de Meaux et le centre hospitalier de Lagny ) (1)
  • Groupement de coopération sanitaire public Melun – Fontainebleau avec une association des cliniques de Melun et du Centre Hospitalier de Montereau

Manifestation des syndicats le 10 décembre 
à  Fontainebleau (Seine-etMarne)

Pour les Yvelines
  • Centre hospitalier de Versailles en lien avec le Centre hospitalier de Rambouillet
  • Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint-Germain en lien avec le Centre médico chirugical de l’Europe
  • Centre hospitalier intercommunal de Meulan - les Mureaux – Centre hospitalier Mantes-la-jolie en lien avec la Polyclinique mantaise
  • Hôpital privé Ouest Parisien (Trappes)
Pour l'Essonne
  • Centre Hospitalier Sud Francilien (2)
  • Centre hospitalier Longjumeau
  • Centre hospitalier Sud Essonne
Pour les Hauts-de-Seine
  • Hôpital militaire PERCY
  • Hôpital Ambroise PARE
  • Hôpital LOUIS MOURIER/CASH
  • Hôpital Beclère en lien avec l’Hôpital privé d’Anthony
  • Hôpital Beaujon
Pour la Seine-Saint-Denis
  • Centre hospitalier Saint-Denis
  • Groupe hospitalier universitaire de Paris-Seine-St-Denis
  • Centre hospitalier intercommunal Aulnay-sous-bois en lien avec le CHI Le Raincy-Montfermeil
Pour le Val-de-Marne
  • Groupe hospitalier Mondor en lien avec le CHI de Créteil
  • Groupe hospitalier Bicêtre
  • Hôpital militaire Begin
  • Centre hospitalier intercommunal Villeneuve-Saint-Georges
Pour le Val-d'Oise
  • Groupe hospitalier Eaubonne-Montmorency/ centre hospitalier Argenteuil
  • Centre hospitalier Gonesse en lien avec l’Hôpital Privé Nord de Paris (Sarcelles)
  • Centre hospitalier Pontoise en lien avec le centre hospitalier intercommunal Portes de l’Oise, clinique Conti, Clinique Sainte Marie

1) Dès l'ouverture du nouvel hôpital de Lagny-Marne-La-Vallée, à Jossigny, les urgences seront transférées.

2) A l'ouverture du nouvel hôpital  Sud Francilien (financé en totalité par des fonds privés pour la petite histoire) les urgences seront transférées.



L'hélicoptère apparaît être la seule réponse
pour une intervention d'extrème urgence.
(Photo "La Vie Hospitalière" © 2011)













mercredi 21 décembre 2011

Après la grippe porcine...

Un article d' Anne Poupon  (Directrice de recherche au CNRS, nous a interpellé et conforté sur l'hypothèse que le virus H5N1 pourrait être un virus sorti d'un laboratoire, pourquoi pas en fait...?...

D'autant que des reherches s'effectuent dans ce sens...et trouver un virus pathogène  ayant plus  de possibilités de détruire  une bonne partie de l'humanité est une arme très efficace...à croire que les hommes passent leur vie à se détruire...là l'OMS  pourra déclarer une pandémie causée par un virus influenza extrèmement radical...  quant aux différents vaccins qui seront proposés (selon les laboratoires) nous préférons même pas y penser, car le gouvernement était déjà à la limite d'imposer aux citoyens la vacination obligatoire, et probablement dans des conditions ne respectant absolument pas les droits humains...il faut s'en rappeler.

Quant aux millions d'euros perdus dont une bonne partie a fait le bonheur des actionnaires des groupes pharmaceutiques, c'est déjà du passé. Et, puis il y a eu d'autres scandales comme celui du MEDIATOR, et maintenant c'est au tour des prothèses mammaires de la marque PIP (1)...

Ceci écrit les centres hospitaliers ont été obligés de se doter de masques que l'Etat (sic) n'a jamais remboursé.
Mais comme c'est étrange, quand même, on ne parle plus de la grippe en ce moment, il est vrai que la crise "mondiale" c'est déjà pas mal pour occuper les esprits...




De « très méchantes bestioles » en laboratoire

Le 6 décembre, la radio annonçait les résultats d’une expérience menée par des chercheurs hollandais, qu’ils espèrent bien publier dans la très courue revue scientifique Science. L’équipe du professeur Ron Fouchier, dont la qualité est attestée par une impressionnante liste de publications, a créé, à partir du déjà très célèbre H5N1, un virus plus mortel que tous ceux qui existent dans la nature. Car, si la mortalité chez les personnes infectées par la grippe aviaire est d’environ 50 %, le virus à l’état naturel n’est pas transmissible entre êtres humains, ce qui limite les risques d’épidémie.

Les scientifiques de l’équipe de Ron Fouchier ont manipulé le génome de ce virus afin de le rendre transmissible entre êtres humains, faisant ainsi tomber la dernière protection de la population humaine. Un article de ScienceInsider, un des blogs de la revue Science, nous apprend qu’une autre équipe – celle du virologiste Yoshihiro Kawaoka, à l’université du Wisconsin – a mené des travaux similaires, menant à des résultats comparables, et dont l’article a également été soumis à Science [1].

Ces scientifiques prétendent poursuivre leurs recherches afin de mettre au point un vaccin, destiné à se défendre contre un virus similaire qui apparaîtrait de manière naturelle.

Est-ce que le danger de voir ce virus s’échapper, par malchance, par négligence ou par malveillance, n’est pas bien plus grand que la justification évoquée ?

Est-ce que personne ne se rappelle le virus H1N1, vraisemblablement échappé d’un laboratoire en 1977 [2], ou du bacille du charbon envoyé par la poste depuis le laboratoire militaire de Fort Detrick, en octobre 2001 [3] ?



La presse et la communauté scientifique américaines ont commencé à s’émouvoir [4]. Etant donné la dangerosité potentielle de ces recherches, le National Science Advisory Board for Biosecurity (NASBB) a été sollicité pour donner son avis sur l’opportunité de publier ces travaux. Cependant, cet avis n’est pas contraignant, et, même si la revue Science s’y plie, les auteurs trouveront certainement un journal prêt à les publier, attiré par le taux de citation prévisible d’un tel article.

Y a-t-il vraiment de quoi être fier ? Comment peut-on comprendre que des chercheurs, dont la motivation première devrait être d’œuvrer au bien de l’humanité, inventent une telle menace alors qu’il y en a déjà tant ? Les motivations sont probablement à chercher du côté du besoin désespéré de notoriété.
À une époque où les scientifiques sont mal rémunérés et travaillent dans des conditions matérielles déplorables, la perspective d’une publication dans Science peut faire oublier ses objectifs de départ. De plus, cela permet de décrocher des contrats, en particulier avec l’industrie pharmaceutique, les industries de l’armement ou même l’armée, et ainsi de ne plus passer la moitié de son temps à chercher l’argent nécessaire pour faire de la science l’autre moitié. Ce contexte de déconsidération et de misère de la recherche, dont l’ensemble de la communauté scientifique souffre quotidiennement, peut expliquer mais ne justifie pas.

La conservation de ce virus, même dans un laboratoire « sécurisé » (les militants de Greenpeace, qui ont réussi à pénétrer lundi 5 décembre dans le périmètre de deux centrales nucléaires, ont montré toute la portée de ce terme), et les protocoles expérimentaux permettant de le recréer font courir un risque inadmissible à l’humanité. Constatant la dangerosité du virus qui a émergé de leurs recherches, les auteurs n’avaient-ils pas le devoir de le détruire, ainsi que toutes les notes qui pourraient permettre de le recréer ? Richard Ebright, biologiste moléculaire à l’Université Rutgers et à l’Institut Médical Howard Hughes déclare ainsi que « ce travail n’aurait jamais du être fait ». Loin d’enterrer leurs recherches, les scientifiques veulent les publier, offrant ainsi au monde entier l’arme de destruction massive pour le moment enfermée dans leur laboratoire. A l’instar de nombreux chercheurs, notamment américains, Ebright n’est pas favorable à l’interdiction de la publication de ces travaux car « on ne peut pas supprimer a posteriori un travail qui a été effectué dans des conditions non classifiées ». Pour autant, deux arguments méritent d’être entendus. Le premier est que, comme le déclare Michael Osterholm, membre du NSABB, « nous ne voulons pas donner aux méchants le mode d’emploi pour transformer les méchantes bestioles en très méchantes bestioles », et si les recherches ne sont pas classifiées au sens militaire du terme, la concurrence impitoyable entre les équipes de recherche amène un niveau de sécurité des données relativement satisfaisant. Le second est que cela revient à cautionner a posteriori ces travaux, et même à les récompenser.

« Il ne faut pas laisser les intellectuels jouer avec les allumettes », disait Prévert ; la question qui reste en suspens est : comment ? Il existe dans chaque pays des dispositifs, des organismes, des législations, floues, peu appliquées, peu contraignantes, et assez largement ignorées par les principaux concernés : les scientifiques. Mark Wheelis, professeur retraité en contrôle des armements à l’Université de Californie déclare à propos des travaux de Ron Fouchier que « c’est un excellent exemple de la nécessité d’un système robuste et indépendant de revue et d’approbation en amont des expériences dangereuses ».

A l’heure où l’on empile les lois et décrets sur l’utilisation à des fins de recherche des cellules souches, en mélangeant questions éthiques et émotionnelles, ne serait-il pas plus important de se préoccuper de ces recherches potentiellement dangereuses ? Des scientifiques ont bien sûr déjà émis l’idée que certaines recherches devraient être tout bonnement interdites [5]. Dans le mécanisme de contrôle proposé par quatre chercheurs du Centre pour les études internationales et de sécurité du Maryland [6], les recherches menées par les professeurs Fouchier et Kawaoka auraient été classées comme « activités extrêmement préoccupantes » et auraient nécessité une approbation préalable par un organisme de contrôle international. En 2007, la NSABB avait pris position contre cette idée, et le débat n’est pas allé plus loin. L’expérience de Ron Fouchier le remet à l’ordre du jour.

Anne Poupon 
Directrice de recherche au CNRS.



Notes

[1] Martin Enserink, « Scientists Brace for Media Storm Around Controversial Flu Studies », ScienceInsider, novembre 2011.

[2] Joel O. Wertheim, « The Re-Emergence of H1N1 Influenza Virus in 1977 : A Cautionary Tale for Estimating Divergence Times Using Biologically Unrealistic Sampling Dates », PLoS One, 17 juin 2010.

[3] Lire Noah Shachtman, « Anthrax Redux : Did the Feds Nab the Wrong Guy ? », Wired, avril 2011.

[4] Michael Mechanic, « How to Make a Deadly Pandemic Virus », Mother Jones, 3 décembre 2011.

[5] Martin Enserink, « Tiptoeing Around Pandora’s Box », Science, 30 juillet 2004.

[6] John Steinbruner, Elisa D. Harris, Nancy Gallagher, Stacy M. Okutani, « Controlling dangerous pathogens. A Prototype Protective Oversight System », Center for International and Security Studies at Maryland, mars 2007 (PDF).


Source



1) Suite à des cancers dont le gel employé ne serait pas conforme, le retour de 30.000 femmes dans les blocs opératoires a été décidé par les autorités françaises, les conclusions du Groupe de travail de l'Institut national du cancer  (Inca) ne seront connues que le 23 décembre.

jeudi 15 décembre 2011

La solution à la désertification médicale: des vétérinaires...?

Nous publions le communiqué de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) dont le titre très évocateur    "La connerie au pouvoir: « les vétérinaires pour remplacer les médecins »" en dit long, il y a de quoi se révolter à supporter de plus en plus les imbécilités des politiques, tous aussi nuls les uns que les autres au fur et à mesure que le temps passe on est en droit de se poser bien des questions.

A Dijon, elle est de plus
en plus forte, non pas
 la moutarde mais bien
effectivement la connerie!





"Françoise Tenenbaum, socialiste, adjointe au maire de Dijon, déléguée à la Santé, propose de faire intervenir les vétérinaires dans les zones rurales qui manquent de médecins.

Cette idée est parue dans le quotidien « Les Echos », et le journal « le bien public » de la côte d’Or . Nous citons : « J’ai effectivement eu cette idée étonnante », confirme l’adjointe au maire socialiste de Dijon, déléguée à la Santé. « Pourquoi ne pas faire appel aux vétérinaires ? Ce sont de parfaits médecins qui connaissent l’anatomie et l’usage des médicaments. »

La folie est désormais au pouvoir ! Nous en avions des symptômes avec la destruction du service public hospitalier, désormais nous arrivons au néant avec des idées comme celle de cette élue socialiste.

L’AMUF tient à assurer au peuple de France et aux journalistes qu’un être humain ne se soigne pas comme un animal, que l’anatomie d’une vache n’est pas la même que celle d’un homme, et qu’accoucher une femme n’est pas la même chose qu’avec un animal. Chacun son métier !!

Que maintenant les instances de l’Ordre des médecins et de l’Agence Régionale de Santé de Bourgogne ne soient pas "contre l’idée de travailler sur le sujet "de remplacer les médecins urgentiste et les médecins de la permanence de soins de nuit par des vétérinaires, est totalement délirant ! Pour reprendre la phrase du général De Gaule: nous ne sommes toujours pas des veaux!

Nous demandons à Martine Aubry de nous recevoir pour abandonner cette idée socialiste et au Ministre de la Santé, Xavier Bertrand, de nous assurer que ce projet abject, irresponsable, régressif et stupide soit abandonné.

Dans l’histoire de notre syndicat (l’AMUF), en dix ans, nous n’avons jamais vu de telles idées pour démolir la santé en France.
Nous ne pensions pas devoir nous battre sur des idées aussi débiles."

Paris, le 14/12/2011


Patrick PELLOUX, président AMUF


lundi 12 décembre 2011

L'Etat bloque des millions d'euros destinés aux hôpitaux publics !

Sauvons l'Hôpital du Blanc

Un Comité de Défense du Centre Hospitalier du Blanc s'est constitué depuis le 21 novembre, afin de sauvegarder la maternité et  le service de chirurgie fortement menacés depuis la loi HPST et ses dérives favorisant la marchandisation de la Santé, de là la notion de rentabilité est devenue une priorité, la notion de "service public hospitalier" demeure par principe certes mais  les petits hôpitaux se retrouvent dans des situations qui les menacent directement.

Le centralisme, les restructurations hospitalières, les fusions d'établissements, la mutualisation des moyens font que la conception de l'Hôpital entreprise tue l'Hôpital au profit d'entreprises dont les capitaux sont de plus en plus privés (dans le cadre de Partenariat Public Privé notamment)...

Une manifestation a été organisée Le 2 décembre une manifestation qui a rassemblées plus de 5.000  personnes comprenant les personnels de l'hôpital, desprofessionnels de santé, des élus, et, des usagers (1).

(A suivre)



1) Cette  commune du département de l'Indre est composée de 7000 habitants...ce qui démontre combien les citoyens et citoyennes sont attachés à leurs hôpitaux de proximité.

vendredi 9 décembre 2011

ONI : une guerre de tranchées


Alors que les présidents de CDOI et de CROI sont maintenus dans l'ignorance des plans qui se dessinent sur la comète ordinale depuis Paris, alors que ces mêmes présidents en sont arrivés aux menaces à l'encontre du CNOI.

Alors que les salariés, maintenant organisés, continuent à ferrailler pour faire valoir leurs droits et respecter ainsi les dispositions du Code du Travail, alors qu'un cabinet d'experts mandatés par ces mêmes salariés a rendu un rapport accablant sur la gestion et l'implication des différents acteurs du dossier ordinal, n'épargnant personne.
Alors que le CNOI vient d'être prolongé honteusement pour deux ans, par un décret inique et aussi nauséabond que peut l'être la Loi du 21 décembre 2006, alors que les CDOI et les CROI sont - eux  maintenus dans l'illégalité depuis avril et juillet 2011, dixit le Gouvernement dans une récente interview donnée à une publication infirmière.



Une infirmière de la Croix Rouge Française et un médecin des Armées (Exposition de Belleau en 2011)
Ceux qui devaient porter secours aux blessés,
étaient loin des préoccupations d'affairistes...
(Photo "La Vie Hospitalière")

Alors que les élections ordinales sont donc maintenant remisées aux oubliettes, c'est donc un ordre infirmier imposé par les pouvoirs publics, ordre infirmier à la botte de l'Etat et sous le joug de sa banque qui encaisse le moindre euro à son seul profit.

Le plan de restructuration imposé à l'ONI par sa banque avec la bénédiction de l'Etat vient de prendre - au bas mot - 6 mois de retard, les salariés refusant courageusement d'être virés comme des moins que rien, les présidents locaux défendant becs et ongles leurs prérogatives, le Gouvernement se contentant de maintenir la tête hors de l'eau à l'ONI qui s'enfonce un peu plus chaque jour en ajoutant une seconde dette à la première qui est toujours de 11 millions.

RESILIENCE appelle donc l'ensemble des infirmières à continuer de refuser la soumission à l'ordre infirmier dont l’incapacité à rassembler la profession est devenue évidente.

RESILIENCE prend acte du communiqué de l'intersyndicale contre l'ordre infirmier appelant à re mobiliser la profession contre l'ordre infirmier.

RESILIENCE continuera à employer tous les moyens pour renvoyer cette verrue ordinale aux oubliettes de l'Histoire infirmière.


Consulter le site du Syndicat RESILIENCE

Manifestations le 13 décembre contre les injustices sociales



Pour  Paris, rassemblement Place de la Concorde 
face à l’Assemblée Nationale à 14 heures.




En souhaitant que les personnels des hôpitaux publics pourront participer à cette manifestation  compte tenu des atteintes portées à certains hôpitaux, et aux conditions de travail de plus en plus difficiles des personnels hospitaliers.

La situation au niveau national est de plus en plus préoccupante  pour les établissements publics hospitaliers et les établissements sociaux,   dont les budgets sont de plus en plus serrés...
Face à une politique axée sur une gouvernance mondiale qui avance progressivement, et dont nous en connaissons maintenant les effets pervers et néfastes pour tous ceux qui ne sont pas du bon côté de la barrière, pour les autres ceux qui tirent profits (1) de "la  prétendue crise mondiale"(2) il faudra bien qu'ils payent les errements de cette politique où les banquiers sont devenus en quelque sorte les maîtres d'un jeu infernal, où les problèmes  s'accentuent de jour en jour mettant gravement tous nos systèmes en danger (santé, sécurité sociale...).

La question à poser aujourd'hui est très simple : Qu'elles sont ceux qui profitent de ce marasme ?
Il faudra bien trouver les responsables et les coupables qui pour nous ont déjà mangé leur pain blanc.


1) Intéressez-vous aux dividendes que touchent les actionnaires de certains groupes et vous verrez que l'austérité n'est pas une règle d'or pour tous...
2) Le Monde ne se limite pas aux Etats Unis d'Amérique, pas plus qu'aux Etats Unis d'Europe...à notre connaissance (sic).

jeudi 8 décembre 2011

Opposition nationale à l'Ordre National des Infirmiers (ONI)

Réunis dans le cadre d'une intersyndicale les organisations syndicales : CFDT Santé Sociaux, CGT Santé Action Sociale, CFTC Santé Sociaux, FO Santé Sociaux, SNICS FSU, SUD Santé Sociaux, UNSA Santé Sociaux...

NON A L’ORDRE NATIONAL DES INFIRMIERS
Plus que jamais nous refusons de payer pour travailler !

L’intersyndicale nationale pour l’abrogation des lois portant création des ordres professionnels  s’est réunie le mardi 29 novembre 2011.
Elle constate que l’ordre national des infirmiers, bien qu’affaibli, continue de mener sa politique d’agression envers les personnels infirmiers, surtout en direction de nos jeunes collègues qui rentrent dans la profession.
Aujourd’hui, l’ordre est complètement discrédité par une majeure partie de la profession, cette dernière étant ulcérée des méthodes employées par l’Ordre National des Infirmiers pour contraindre nos jeunes collègues de rejoindre l’ordre. C’est un chantage organisé à l’embauche !
De même, nos collègues qui souhaitent s’inscrire dans une formation qualifiante (Cadre de Santé, IADE, IBODE, Puéricultrice) se voient contraints en remplissant leurs dossiers d’inscriptions d’apporter la preuve de leur affiliation à l’Ordre. C’est légalement infondé ! Ceci démontre que l’ordre trouve quelques appuis dans les établissements en l’occurrence les directeurs de soins et les directeurs d’instituts de formation.
L’intersyndicale nationale est encore plus que jamais engagée dans ce combat que nous mènerons jusqu’au bout, à savoir jusqu’à l’abrogation de l’ordre national des infirmiers.

L’ORDRE EST AUX ABOIS, les salariés refusent de payer, alors il concocte un plan d’équilibre financier :
- Licenciement de 41 salariés (dans un premier temps) ;
- Suppression des structures ordinales au niveau départemental ;
- Il obtient une ligne de crédit pour sa trésorerie suite à une intervention de l’Elysée auprès de l’organisme bancaire !!
- Il ne peut faute de moyens, organiser la réélection des conseillers ordinaux comme prévu en 2012. Une décision du conseil constitutionnel l’a « épinglé ». Alors,  il obtient avec le soutien des plus hautes autorités de l’Etat, la prorogation par décret des mandats des conseillers ordinaux de deux ans, jusqu’en 2014 !!
Tout cela démontre que l’on ne respecte ni la démocratie ni la volonté majoritaire de la profession.

Face à cette situation, l’intersyndicale nationale a décidé de prendre les initiatives suivantes :
- Tract national à diffusion massive.
- Courrier au Ministre de la Santé, lui demandant de prendre enfin ses responsabilités.
- Communiqué de presse.
- Courrier à la Directrice Générale du Ministère de la Santé) (DGOS) rappelant les inadmissibles pressions subies à l’embauche.
- Courrier aux Présidents des groupes parlementaires à l’Assemblée Nationale et au Sénat.

L’intersyndicale demande à l’ensemble de la profession de populariser encore nos positions, de s’organiser, et d’intervenir localement, départementalement et régionalement avec leurs organisations syndicales sur la base des formes d’actions que les « professionnels » auront décidées.

L’intersyndicale demande également à l’ensemble de la profession de l’alerter à chaque fois qu’elle aura connaissance d’une quelconque pression exercée à l ‘encontre de collègues.

mercredi 7 décembre 2011

Permanence des soins en Ile-de-france modifiée la nuit

 La nuit la plupart des urgences chirurgicales seront assurées dans les départements d'Ile-de-france dans le cadre de la réorganisation engagée suite aux orientations prises par Monsieur Claude Evin en octobre concernant les urgences chirurgicales.,

Rappelons que 56 services d'urgences chirurgicales  dans la région Ile-de-france,  ne seront plus actifs la nuit .

L' Agence Régionale de Santé (ARS) fera entrer ces nouvelles dispositions dès 2012, estimant qu'il n'y a pas assez d'interventions chirurgicales dans certains hôpitaux (1 urgence sur 4 nuits...) ...


Selon l'ARS  l'offre de soins doit être réduite compte tenu qu'il n'y a peu d'interventions urgentes (1) effectuées en rapport avec le nombre de blocs opératoires existants, en quelque sorte c'est une décision qui apparaît surtout économique.

La continuité des soins chirurgicaux est en question dans certains services avec des propositions de réorganisation du travail des personnels non médicaux des blocs opératoires.

Le 2 décembre le "Syndicat Autonome Santé" (SAS)  intervenait auprès du Directeur du Centre hospitalier de Coulommiers (Seine-et-Marne), compte tenu que cet établissement n'assurerait plus les urgences chirurgicales à compter de janvier 2012.

"...  la question que nous souhaitons aborder lors du prochain C.T.E.  et concernant les urgences de manière globale, nous aimerions qu'il soit là l'occasion d'aborder le problème de la permanence des
soins, en fait plus exactement de sa continuité la nuit en ce qui concerne les urgences chirurgicales particulièrement pour le Centre hospitalier de Coulommiers.

Notre Centre hospitalier n'étant pas des hôpitaux qui seront amenés à assurer la nuit ces susdites urgences, suite à la décision de l'A.R.S. d'Ile-de-france"...



La réponse du Directeur a été la suivante:

..."le prochain C.T.E. sera saisi, comme vous le savez, d'une proposition de réorganisation du travail des personnels non médicaux du bloc opératoire.

Dans ce cadre, la question est uniquement celle de la continuité des soins chirurgicaux, qui vise à imposer un niveau de contraintes supplémentaires aux établissements dits "tête de pont". Pour les autres établissements, il s'agit d'assurer un équilibre entre les moyens alloués par l'A.R.S. et la structure d'activité. Comme vous le savez, nous avons une activité trèsfaible (environ 1 acte tous les 4 ou 5 jours) dans la période dite "de nuit profonde". Par ailleurs, notre Projet d'établissement a anticipé, dans la
mesure où nous avons effectivement prévu de maintenir notre bloc opératoire en astreinte"...


Le "Syndicat Autonome Santé"  estime que la décision de l'A.R.S. en ce qui concerne les urgences chirurgicales de nuit ne prend pas en considération la nécessité de maintenir dans ce département un service opérationnel 24 heures/24.
Pourtant la population  est loin de s'identifier à un "département désertique, sa surface représente près de 50 % de la superficie de l'Ile-de-france.
Au niveau de la population (1), seules les personnes qui se trouvent dans un rayon proche de la capitale peuvent espérer être secourus rapidement en cas d'accident grave et être opérées dans les meilleures conditions possibles.

Nous ne voulons pas rentrer dans un scénario catastrophe mais si un accident grave survenait en Seine-et-Marne la question est de savoir quelles réponses sont données aux différents risques possibles (Accidents routiers, accidents industriels etc)...
L'Agenge Régionale de Santé d'Ile-de-france doit être en mesure d'apporter toutes les solutions aux scénarii possibles et ce n'est que lorsque nous aurons des réponses claires que nous pourrons apprécier le bien fondé de cette réorganisation des urgences chirurgicales non seulement en Seine-et-Marne mais bien évidemment dans toute l'Ile-de-france.

Pour le moment le "Syndicat Autonome Santé" (SAS) estime que les mesures prises ont une seule priorité : celle de la rentabilité avant tout, et de là du moindre coût de maintenance des urgences chirurgicales de nuit...notamment.

Ce n'est pas sans prendre de risques...
Les usagers sont en droit de se poser eux aussi des questions...

(A Suivre)




1) Qui représente une population d'environ 11.800.000 personnes, la France compte 64.880.000 de personnes environ.

dimanche 4 décembre 2011

Ouverture de l'EPHAD du Centre hospitalier de Douai

Depuis le 1er décembre  les 150 pensionnaires de l'hôpital général ( rue du Canteleu) ont été transféré dans le nouvel  établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) construit près du centre hospitalier.
L' EHPAD disposera de 240 places  dont 60 sont réservées aux personnes atteintes de la maladie Alzheimer.
Ce nouvel établissement construit près du centre Hospitalier de Douai est équipé du système de  communication e-lio qui permet aux résidants de rester en contact avec leur famille, leurs amis, via l'Internet.

"Côté confort, outre celui des chambres et des lieux de vie communs, il y aura aussi celui de la vie au quotidien : des boutiques sont prévues. Une coiffeuse, qui fait partie de l'établissement, aura «
pignon sur rue » au rez-de-chaussée, « comme en ville » - son salon sera ouvert du lundi au vendredi. Une autre boutique avec cabine d'essayage proposera des vêtements pour les résidants qui ne peuvent
plus se déplacer. Et pour ceux qui sont encore mobiles, la ligne de bus n°13 a un arrêt devant l'EHPAD permettant d'aller vers le centre-ville de Douai.
Une médiathèque proposera livres « à gros caractères », musique etcoin multimédia. La salle polyvalente - salle de cinéma à l'occasion -dispose d'un bar qui restera ouvert, façon estaminet, même les joursoù il n'y aura pas d'animations particulières. Une « salle à mangerdes familles » - un espace équipé d'une cuisine - permettra desretrouvailles conviviales et plus intimes entre un résidant et sonentourage à l'occasion d'un anniversaire ou d'une naissance (1)."

Le coût des travaux est de 30.000.000 d'euros, le financement a été réalisé dans le  cadre d'un Partenariat Public Privé (PPP)  introduisant un baïl emphytéotique ce qui en plus clair  que soit considéré comme propriétaire pendant 30 années la société privée qui a financé le projet, là nous regrettons que l'Etat tourne le dos à ses obligations, mais ceci ce sont surtout des orientations politiques et nous constatons que tout ce qui peut rapporter de l'argent va dans les capitaux privés, pour le reste le gourvernement s'étonne des déficits de plus en plus grands alors qu'il est le premier responsable de ces déficits  qui instrumentalisent une société libérale avancée, tellement avancée que les odeurs deviennent très génantes pour bien des acteurs politiques et particulièrement depuis trente années ce sont des orientations de droite comme de gauche qui ont contribuées à la casse progressive du service public hospitalier, on est sur le point de se demander à quoi servent nos impôts ? (2) .


Ainsi  pendant 30 ans, le centre hospitalier sera locataire des lieux, qui appartiennent de droit au groupe Rabot-Dutilleul.

Le loyer  annuel est de 1.700.000 euros ... dans 30 ans l'EHPAD appartiendra réellement au Centre hospitalier de Douai... d'ici là...





Notes complémentaires :

Rappel des principes du baïl emphytéotique administratif

Le bail emphythéotique administratif (BEA) était réservé à l'origine aux seules collectivités territoriales et aux établissements publics de santé. Depuis la loi du n° 2010-853 du 23 juillet 2010, ils peuvent aussi se conclure sur le domaine public de l’Etat.

L'article L. 1311-2 du code général des collectivités territoriales définit le bail emphytéotique administratif comme un type de bail de longue durée destiné à permettre à une collectivité territoriale propriétaire d’un bien immobilier de le louer à un tiers qui pourra y construire un ouvrage et l'utiliser pendant la durée de ce bail, compris entre 12 et 99 ans, sans devoir assumer le coût financier du terrain.

Cette spécificité juridique autorise une collectivité à utiliser ce type de baïl locatif  pour :

    * l' accomplissement d’une mission dite de service public;
    * la réalisation d’une opération d’intérêt général relevant de sa compétence;
    * la réalisation d'opération d’intérêt général liée aux besoins de la justice, de la police ou de la gendarmerie nationale, ou d’un établissement public de santé, ou encore d’une structure de coopération sanitaire dotée de la personnalité morale publique (jusqu’au 31 décembre 2013 (sic)).
    * pour la réalisation d’une opération d’intérêt général liée aux besoins d’un service départemental d'incendie et de secours (ceci était autorisé jusqu’au 31 décembre 2010 (sic)).

L'article L. 6148-2 du code de la santé publique prévoit que ce type de bail peut également permettre à un établissement public de santé ou à une structure de coopération sanitaire dotée de la personnalité morale de droit public, propriétaire d’un bien immobilier, de le louer, dans le but de permettre :

    * l'accomplissement, pour le compte de l’établissement ou de la structure, d’une mission concourant à l’exercice du service public dont ils sont chargés
    * la réalisation d’une opération d’intérêt général relevant de leur compétence
    * la réalisation d’une opération répondant aux besoins d’un autre établissement public de santé avec lequel ils conduisent une action de coopération.

Le cocontractant de la personne publique prend le statut de MOAd (maîtrise d'ouvrage déléguée)






1) Extrait d'un article du journal "La Voix du Nord".

2) Rappelons que "La Vie Hospitalière" est  gérée associativement, et que ses fondateurs ne font pas de politique, d'où notre impartialité, de plus nous ne demandons pas de subventions afin de conserver toute notre autonomie, de là le nom de notre blog.
Nous sommes autonomes mais surtout indépendants et libres, il est utile d'en faire état aujourd'hui afin d'éliminer toute zone d'ombre.

samedi 3 décembre 2011

Urgences chirurgicales de nuit en Ile-de-france ? L'ARS ampute...

56 services d'urgences chirurgicales  dans la région Ile-de-france,  ne seront plus actifs la nuit...

L' Agence Régionale de Santé (ARS) fera entrer ces nouvelles dispositions dès 2012, estimant qu'il n'y a pas assez d'interventions chirurgicales la nuit.

87 hôpitaux et cliniques  peuvent effectuer des opérations chirurgicales la nuit, dans cette région où plus de 10 millions de personnes vivent...
Selon l'ARS  l'offre de soins doit être réduite compte tenu qu'il n'y a peu d'interventions urgentes (1) effectuées en rapport avec le nombre de blocs opératoires existants, en quelque sorte c'est une décision qui apparaît surtout économique.

Patrick Pelloux, le président de l'Association des Médecins Urgentistes de France (AMUF) dénonce le fait que le système public est étranglé financièrement. Nous rappelons que lors des rencontres de l'AMUF, à La Rochelle, le 28 novembre, Patrick Pelloux estimait que " La loi Bachelot nous empêche de faire notre métier ! "..."avec  l’introduction de l’administratif au cœur des services d’urgences, les médecins n’ont plus leur mot à dire sur le matériel, ni même sur la pharmacopée. À la place, on nous impose des chefs de pôle à l’esprit comptable qui sortent des Ponts et chaussées et non des facultés de médecine !...".

"La Vie Hospitalière" constate que la réduction de la permanence des soins au niveau de l'urgence chirurgicale  (31 établissements de santé, seulement,  seront amenés à assurer ces urgences  - dont certains un jour sur deux - )  n'est qu'une avancée de plus vers une offre de soins sans commune mesure avec les moyens d'intervention d'urgence qui doivent être 24 heures / 24 disponibles, là ce n'est plus une logique comptable, une logique économique qui doit être mise en avant,  c'est bien l'obligation d'avoir sur le territoire la possibilité de faire face à des urgences en nombre et toujours imprévisibles.
La responsabilité de l'ARS d'Ile-de-france est engagée, souhaitons que des accidents graves n'interviennent pas car nous risquons de ne pas avoir la réponse pour faire face à une situation jugée catastrophique (accidents d'avions, de trains, de voitures, incendies graves, actes terroristes ....) ...

Le "Syndicat Autonome Santé" entend dénoncer  auprès de Monsieur  Xavier Bertrand le fait que la région Ile-de france ne disposera pas, dès 2012,  et de manière équitable et sécurisante pour l'ensemble des franciliens et franciliens de services d'urgences opérationnels sur l'ensemble du territoire.

A ce sujet le Centre hospitalier de Lagny/Marne (1) devra assurer la permanence des soins une nuit sur deux avec le Centre hospitalier de Meaux ...on note qu'effictevent une superficie importante de la Seine-et-Marne sera totalement dépourvue d'urgences chirurgicales...?...c'est très préoccupant...on y reviendra, car ce département représente près de 50 % de la superficie de la région Ile-de-france, alors que seulement les hôpitaux de Lagny/Marne (1 nuit sur 2), Meaux (1 nuit sur 2) et Melun assureront les urgences chirurgicales.
Les Centres hospitaliers de Coulommiers, Fontainebleau, Montereau-Fault-Yonne, Nemours et Provins se verront officiellement, la nuit, dans l'impossibilité d'assurer leurs missions relatives à la permanence des soins...


Manifestants devant l'entrée de l'ARS à Melun
(le 30 novembre 2011)


Les  urgences médicales continueront de fonctionner 24 heures sur 24...pour le moment...quant aux urgences chirurgicales les nouvelles dispositions qui entreront en vigueur dès le 1er janvier ne sont pas sans poser bien des questions sur la prise en considération de la permanence des soins dans un bassin de vie de 10 millions d'habitants, autrement que par des considérations économiques...nous notons aussi le vide particulièrement pour la Seine-et-Marne (2) qui se retrouve avec 2 services d'urgences chirurgicales ouverts la nuit seulement.

Il y a de toute évidence un recentrage des urgences vers la capitale alors que ces services devraient être déployés sur toute la région.
Il ne faudrait pas qu'un accident grave intervienne à Provins (ville qui se trouve à 15 kilomètres aussi de la Centrale nucléaire de Nogent/Seine, dans l'Aube...), il ne faudrait pas non plus qu'un accident grave intervienne à Nangis (Raffinerie de Grand Puits), Nemours ou encore  Montereau...

Les risques existent... l'Agence Régionale de Santé fera toutefois une évaluation de ce nouveau dispositif dans un an, d'ici là...il est fort possible que bien des choses auront changé...

Il faudra prendre en considération aussi les nouveaux hôpitaux comme celui d'Evry (déjà couvert de dettes  avant l'ouverture, et, dont la base de financement est totalement réalisée avec des fonds privés, ceci écrit en passant...), et, celui de Jossigny dont le maître d'ouvrage est le Centre hospitalier de Lagny/Marne ...qui voit déjà certains "chevaux de Troie" arriver comme le service de radiothérapie de Mareuil-Lès-Meaux qui est à 100 % privé...on y reviendra...

Les responsabilités sont engagées... avec comme grand responsable la politique du gouvernement qui fait argent de tout et méprise de plus en plus les usagers, qui sont en finalité " les laissés-pour- compte".


1) Le bassin de vie de Marne-La-Vallée est de 430.000 habitants...
2) Département qui représente 49 % de la superficie de l'Ile-de-france.