"La Vie Hospitalière"

mardi 22 juin 2010

A Guéret 1200 usagers sont dans la rue

A l'appel des élus de nombreux partis politiques, de gauche comme de droite, 1200 personnes se sont retrouvées pour manifester dans les rues de la ville.

vendredi 18 juin 2010

Retraités maltraités

Le rideau est levé la politique spectacle apparaît sur le devant de la scène. Bien piètre, que tout ceci.
Après un conditionnement insidieux pour orchestrer la réforme des retraitessréalité n’était pas un problème crucial, mais il fallait cependant qu’il le soit dans les esprits pour conforter l’hégémonie d'une politique totalitaire.

La mise en œuvre du consentement c’est d’ailleurs fait autour d’arguments souvent erronés. Le premier étant l’exagération de la donne démographique mise en avant pour justifier un futur déficit aléatoire. On sait néanmoins que la natalité a été plus importante que prévue, ce qui minimise, de fait, l’argumentaire autour de cette donnée. Qu’importe, le pouvoir a passé outre trouvant sans doute que la raison démographique avait un impact fort sur les consciences. Il a en partie réussi puisque des naïfs sont tombés à pieds joints dans ce piège grossier et vont donner un sérieux coup de main au diktat du Medef en préconisant l’allongement des cotisations. On pense tout de suite aux cadres de la CFDT et leurs « nullissime » secrétaire Chérèque, mais aussi à beaucoup de socialistes qui se taisent sur cette éventualité en criant seulement au scandale autour de la remise en question de la date fatidique des 60 ans. Pourtant, si l’on augmente la durée des cotisations, il est évident que l’autorisation de prendre sa retraite à 60ans ne voudra plus rien dire et ne sera qu’un faire valoir pour ceux qui se prétendent les défenseurs du travailleur, à l’évidence beaucoup de gesticulations stériles et de déclarations d’intentions tout aussi fumistes pour ne pas brusquer un futur électorat.


second argument souvent mis en avant, à savoir, les fluctuations du PIB.

Là, c’est le summum de la malhonnêteté car prétendre quel sera le PIB de 2020 alors qu’un an avant la crise on n’a même pas été capable de prévoir qu’elle était imminente, et que cela se solderait par une récession, à l’évidence il ne faut pas manquer d’aplomb, voire de culot pour statuer ainsi sur l’avenir. Une tromperie de plus, mais de taille celle-là !

Il est évident que les capitalistes connaissent les solutions qui sont les plus simples pour régler ce problème. Réduire le chômage, augmenter les salaires les moins élevés (comme ce sont les plus nombreux, les pourcentages étant les mêmes, les rentrées seront néanmoins plus importantes en valeurs), augmenter substantiellement les cotisations patronales, sont les pistes qui permettraient, sans mettre le pays sans dessus-dessous, de laisser le départ à la retraite à 60ans, voire avec une durée de cotisations de l’ordre de 37ans et demi. Ce n’est pas une utopie, mais un simple bon sens que chacun avec un tant soit peu de jugeote aura compris. Alors pourquoi compliquer les choses. Mais, déjà, faire payer un peu plus les patrons est là une vraie utopie car on connaît les arguments pour expliquer que cela n’est pas possible ; alors on entendra gémir : qu’en leur prenant une petite part de bénéfice on va réduire la compétitivité de l’entreprise, diront-ils éplorés ; en réalité on va surtout réduire la marge des revenus du capital, ou le salaire de l’employeur dans une PME, et ça c’est inconcevable !

Toutefois, si l’on examine les raisons d’un tel acharnement on s’aperçoit que l’affaire est encore plus subtile que cela, il s’agit de la disponibilité du travailleur, la mise à disposition inconditionnellement de celui-ci pour la rentabilité du capital.

La centralité existentielle du travail a longtemps été une notion sous-estimée. Lorsque l’union de la gauche a décidé que l’âge de la retraite devait se faire à 60 ans on disait que cela était un âge raisonnable pour pouvoir s’extraire de la contrainte journalière du travail, mais sans aller plus loin dans la réflexion de la place du travail dans la société. Raison de plus pour ceux qui occupaient un emploi seulement rémunérateur, une obligation pour pouvoir vivre, comme c’est le cas pour la majorité des gens ; au demeurant, peu sont ceux qui ont la chance de faire ce qu’ils aiment ce qui aurait dû dèjà susciter un peu plus d’analyse sur le sens de nos vies.

Donc, en prenant l’un des raisonnements le plus simple tel que ce fut le cas à l’époque, le moins longtemps l’on est sous la contrainte, plus on augmente l’espérance de vie. Avec ne l’oublions pas aussi que l’on avançait que le temps libre des anciens, une retraite correcte leur permettaient de consommer plus avec un temps plus important. Ce fut aussi une des raisons avancées pour les 35 heures. Si l’on ne peut contester l’argument économique, le mieux être qu’il procure, on reste cependant dans la logique de l’économie capitaliste et ce non démarquage sera l’élément moteur des régressions à venir. La valeur travail et revenu restant l’élément déterminant des concepts sociétaux.

Depuis, l’allongement de l’espérance de vie à fait aussi partie des fallacieux arguments pour arguer le recule du départ à la retraite ; ce qui fait apparaître la caducité du raisonnement puisqu’en augmentant la durée du travail on va diminuer l’espérance de vie de part un épuisement plus grand. Raisonnement caduc donc, mais volontairement utilisé à l’envie car seul, pour le capital, la notion de travail importe.

C’est surtout que le travail est devenu l’incontournable élément variant de la rentabilité du capital. On a bien dit le « travail », et non pas le travailleur, car c’est toute la nuance ; le travailleur en tant être humain n’existe plus ; il est le rouage faisant fructifier le capital ; rouage que l’on veut mettre à disponibilité sans condition. Donc, peu à peu, on a transformé les consciences pour que le simple citoyen ne pense plus qu’en termes de travail, en servilité autour de ce concept, le temps libre n’étant que le moment pour récupérer de quelques fatigues, puis consommer de façons conditionnées pour faire tourner le système. Le respect pour le travailleur de la part de l’oligarchie n’est plus que cela, un pion que l’on déplace, exploite, jusqu’à lui faire participer encore plus au système en amenant insidieusement les retraites vers la capitalisation. Capitalisation qui sera le jouet des caprices, du bon vouloir des spéculateurs.

Pourtant, si l’on regarde de près l’orientation des propositions du gouvernement c’est exactement ce qui va se passer dans les années à venir, de plus en plus de capitalisation, de moins en moins de répartition… C’est bien l’aboutissement d’un concept idéologique, celui du capitalisme incontournable.

mercredi 16 juin 2010

Le poing levé de Jean-Claude Mailly et... le coup de pied du gouvernement!

Hier, à la Place de la Nation (fin du parcours de la manifestation), Jean-Claude Mailly s'est adressé à tous ceux qui ont participé à cette journée, nous reproduisons son discours, ce dernier étant selon-nous important compte tenu de la gravité des atteintes portées aux retraites et pensions.

"Nous sommes aujourd’hui plus de 70.000 à manifester à Paris et à avoir répondu à l’appel lancé par Force Ouvrière à cette manifestation et à 24 heures de grève interprofessionnelle.


Nous avons même mobilisé au-delà de nos rangs, ce qui montre que sur des bases claires, une unité d’action est possible. Je salue ici tous les militants de "Force Ouvrière", je salue aussi la présence de militants d’autres organisations et la solidarité de nos camarades belges.
Demain, le gouvernement va sortir son projet de loi sur les retraites. Mais cela fait quelques semaines qu’il multiplie les annonces.

Le gouvernement fonctionne comme une distillerie: il fait s’écouler les annonces au fil des jours, mais on verra qui, à terme, se réveillera avec la gueule de bois.
Nous savons d’ores et déjà que ce projet sera injuste et inacceptable socialement, dangereux et inefficace économiquement.
Il se situe dans la droite ligne des plans de rigueur ou d’austérité mis en place un peu partout en Europe. Il s’agit de faire payer aux travailleurs, du public et du privé, la réduction des dettes publiques et sociales qui ont explosé pour venir en aide aux banques, aux institutions financières et faire des plans de soutien. Pour les populations, c’est la triple peine.

Les travailleurs sont déjà victimes d’un système capitaliste qui a fait exploser les inégalités. Ils payent ensuite lourdement l’arrivée de la crise dans leurs emplois et leurs salaires. Ils risquent enfin de payer, à travers la remise en cause de leurs droits sociaux et des services publics, la soi-disant sortie de crise...

Cela fait plusieurs semaines que nous expliquons que les retraites, c’est la mère des revendications. Tout simplement parce que le gouvernement en a fait la mère des contre-réformes. Prévu initialement en 2012, le dossier est mis sur la table dès 2010 pour donner des gages et satisfactions aux intervenants financiers et à leurs satellites, les agences de notation.

Aujourd’hui, pour Force Ouvrière, l’urgence ce n’est pas les retraites, l’urgence c’est l’emploi, la politique industrielle, le pouvoir d’achat, la consommation et la croissance, la réforme fiscale et les services publics.

Mes chers camarades, le gouvernement est plus attentif à l’évolution des taux d’intérêt qu’à celle du chômage. Il préfère prendre le risque de la récession plutôt que d’affronter les spéculateurs. Il préfère accepter un durcissement du pacte de stabilité et de croissance européen que d’exiger une Europe de progrès social et de croissance économique.

Ce que l’on constate, en France comme ailleurs, c’est qu’au-delà des discours, les gouvernements suivent les marchés, n’arrivent pas à les réglementer. Ce que l’on constate, c’est que la politique se fait à la corbeille et que, fondamentalement, la démocratie est victime du système financier.

De porteurs de projets à long terme, les gouvernements sont devenus exécutants, à court terme, des donneurs d’ordres financiers. Pour nous, il y a un lien entre la politique économique et sociale et le dossier retraites. C’est parce que le gouvernement met en place l’austérité, qu’il remet en cause les retraites. En France comme ailleurs, la rigueur c’est l’austérité pour la grande masse de la population et la préservation de l’opulence pour les riches.

C’est pourquoi, depuis le début, Force Ouvrière a clairement affiché ce que nous ne voulions pas et ce que nous voulions.

Mes chers camarades, je le confirme aujourd’hui :
Nous disons Non, Non à tout report au-delà de 60 ans du droit à la retraite.
Nous disons Non, Non à tout nouvel allongement de la durée de cotisation.
Il faut dire clairement les choses. Accepter tout allongement de la durée de cotisation, c’est renoncer au droit à la retraite à 60 ans. Les deux vont de pair.
C’est pareil pour le gouvernement quand il dit vouloir préserver le pouvoir d’achat sans augmenter les salaires et en accroissant les retenues salariales.

Nous disons Non, Non à une remise en cause du code des pensions civiles et militaires. Accepter de fusionner public et privé, c’est renoncer à la fonction publique républicaine, c’est soutenir la révision générale des politiques publiques.


Le seul problème sur les retraites est un problème financier. Alors, il faut le régler par des mesures de financement et des ressources nouvelles.

Et c’est ce que nous demandons à travers, par exemple, une augmentation de la CSG à condition que celle-ci pèse plus sur les revenus du capital et les revenus financiers, une assiette de cotisations sociales intégrant la valeur ajoutée, une taxation plus forte des dividendes, le paiement à taux normal des impôts sur les bénéfices, une contribution plus forte sur l’intéressement et la participation, une taxation accrue des stocks options, une remise en cause du bouclier fiscal et de la loi TEPA, la suppression de niches fiscales concernant les plus aisés. Plus de salaires et plus d’emplois, c’est aussi plus de recettes.

Le gouvernement a réussi à dégager des milliards pour la taxe professionnelle ou la baisse de la TVA sur la restauration et il n’en trouverait pas pour financer les retraites! Cherchez l’erreur.

Nous demandons aussi que les mesures de solidarité nationale (ex: compensation des régimes de non salariés) soient assumées par la solidarité nationale, non par les seuls salariés. Cela représente 4,4 milliards d’euros par an.

Tout cela nécessite une grande réforme fiscale d’autant plus nécessaire et indispensable que la crise se traduit par une explosion des inégalités, une pauvreté croissante chez les actifs et les inactifs, une pression accrue sur les classes moyennes.

La fiscalité n’est pas, comme le fait le gouvernement, prioritairement à destination des entreprises et de la compétitivité. Elle doit avant tout, dans la république sociale, être un outil de redistribution, de réduction des inégalités et de financement des services publics. Or, il faut savoir que les actionnaires vont percevoir cette année autant qu’en 2007, avant la crise. Or, il faut savoir que les entreprises cotées en bourse payent, aujourd’hui, autant de dividendes que d’impôts et de cotisations, c’est une première.

Mes chers camarades,
Alors que l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes,
Alors que nombre de seniors sont au chômage ou en inaptitude,
Alors que les jeunes sont au chômage ou en situation de précarité croissante,
Alors que le recul de l’âge de la retraite réduit l’espérance de vie,
Alors qu’aujourd’hui 65% des salariés peuvent partir à 60 ans,
Alors que de nombreuses femmes, pour ne pas avoir de décote, sont déjà obligées d’attendre 65 ans,

Reculer les âges de 60 ans et de 65 ans, comme le veut le gouvernement et le MEDEF, et/ou allonger la durée de cotisation, relève de la provocation sociale.Par exemple: reculer à partir de 2011 d’un trimestre par an au-delà de 60 ans, c’est obliger quelqu’un qui a aujourd’hui 56 ans à travailler 1 an de plus, quelqu’un qui a 52 ans à travailler 2 ans de plus.

On a fait des primes à la casse pour mettre plus rapidement hors d’usage des véhicules.
On veut, aujourd’hui, user plus longtemps les salariés pour ne pas avoir à payer leurs retraites.
On veut obliger les plus anciens à rester au travail dans le même temps où l’on veut aussi diminuer les crèches et les maternelles. En quelque sorte, ce sont les bébés à la consigne et les anciens à l’usine !

On refuse d’augmenter les salaires mais on veut augmenter les cotisations sociales, ce qui réduit le pouvoir d’achat, l’activité économique et l’emploi.
On est à des années lumières du travailler plus pour gagner plus.
On rentre dans le travailler plus pour gagner moins et pour vivre moins longtemps.

Exiger, par ailleurs, pour la pénibilité, une individualisation des dossiers, c’est dégager la responsabilité de l’employeur et faire reposer celle-ci sur le médecin. Cela aussi, c’est inacceptable.

De même, appeler à une politique plus sécuritaire et remettre en cause le service actif pour les policiers ou les agents de la pénitentiaire, tout en refusant de recruter, c’est mettre encore plus leurs vies en danger.

Vouloir opposer le public et le privé, les jeunes et les anciens c’est peut être une conception marketing de la politique, ce n’est en rien conforme au pacte social et républicain. Solidaires, privé et public le sont aujourd’hui et le seront demain.
Solidaires, les jeunes le sont et le seront avec les anciens.
Alors que la crise est loin d’être terminée, il appartient aux travailleurs d’exiger de se faire respecter.

Aujourd’hui, Force Ouvrière et d’autres organisations comme le SNETAA et la FGAF, comme d’autres militants d’autres organisations, nous prenons nos responsabilités.

Faire reculer le gouvernement et le parlement nécessite action commune et détermination.

Par honnêteté vis-à-vis des travailleurs, cela doit se faire dans la clarté des revendications et des moyens d’action.

C’est depuis plusieurs mois la ligne de conduite de Force Ouvrière et cela le restera. Voila, par exemple, ce que nous écrivions il y a un an, en mai 2009 :
«Il n’y aurait rien de pire que de continuer à raisonner et à agir avec les règles du passé, celles qui ont mené l’économie dans le mur. Celles et ceux qui, hier, fustigeaient le poids des dépenses publiques et sociales comme rigidité et frein à la compétitivité se félicitent aujourd’hui de leur rôle d’amortisseur social. Il ne faudrait pas que, demain, ils expliquent que ces dépenses freinent la reprise et qu’ils engagent illico un programme drastique de réduction conduisant, par exemple, à réduire la couverture d’assurance maladie et à repousser l’âge de la retraite».
Et bien nous y sommes !
Alors, aujourd’hui je lance un appel. Déterminés, nous le sommes, déterminés nous le resterons pour refuser une contre réforme, rejeter tout report au-delà de 60 ans, rejeter tout allongement de la durée de cotisation, rejeter toute remise en cause du code des pensions et exiger une répartition plus égalitaire des richesses produites.
Défendre les retraites aujourd’hui, c’est défendre aussi demain l’assurance maladie.
La détermination s’accompagne du pragmatisme. Nous ne sommes pas amnésiques et nous nous souvenons de 2003 et de 2009 où le flou sur les revendications et sur les modalités d’action n’a pas permis une victoire.
Alors oui, l’action commune est un levier d’espoir pour les travailleurs.
Après l’annonce du plan gouvernemental, cette action commune ne pourra se concevoir qu’avec ceux qui revendiquent clairement un retrait du plan gouvernemental.

Ce que nos camarades espagnols sont en train de construire, ainsi que d’autres, c'est-à-dire une journée de grève en appel commun, pourquoi nous ne pourrions pas le faire en France ?
La défense des retraites mérite cette grève. C’est une question d’efficacité, de détermination, de respect.

Mes chers camarades, pour défendre les retraites, «grève, we can!».
Alors mes chers camarades, débattez-en dans vos entreprises et administrations, pour construire un vrai rapport de forces.
Vive la solidarité ;
Vive la retraite par répartition ;
Vive la liberté ;
Vive l’indépendance ;
Et vive la république sociale !


Jean-Claude Mailly
Paris le 15 juin 2010

Ce jour, au lendemain de cette déclaration, la réponse du gouvernement est un véritable coup de pied dans notre système de retraite, elle démontre que ce seront encore ceux qui "ne vivent pas de leurs rentes", qui ont des revenus faibles, qui ont un travail pénible etc qui seront les plus pénalisés malgré certains écrans de fumée, en effet pour le Syndicat Autonome Santé (SAS)les profiteurs du système politique actuel sont peu touchés en comparaison avec les charges nouvelles qui seront ajoutées, c'est encore une baisse de la consommation globale des citoyens et citoyennes qui ne fera qu'accentuer de fait une aggravation de la situation économique, car nous doutons fortement que le taux de chômage sera ramené à 6,5 % (1)
Le projet de réforme des retraites et pensions présentée ce mercredi 16 juin par le ministre Eric Woerth est pour nous à revoir globalement, si les fonctionnaires doivent être alignés sur les salariés du privé, les privilèges exorbitants des régimes spéciaux de nos hommes politiques doivent être supprimés, ce sont tous les citoyens et citoyennes qui "mettent les mains à la pâte" ou personne!
Nous vous donnons les principaux points ci-dessous:

Augmentation de l’âge de départ à la retraite

Le gouvernement veut reculer progressivement l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans d’ici 2018, en l’augmentant chaque année de quatre mois à partir du 1er juillet 2011.

Son projet de réforme prévoit un décalage équivalent, de 65 à 67 ans d’ici 2018 de l’âge du taux plein, qui permet à un assuré de partir à la retraite sans décote même s’il ne dispose pas de la durée de cotisation nécessaire.

Le gouvernement souhaite que la durée de cotisation nécessaire pour une pension à taux plein, qui aura atteint 41 ans en 2012, soit portée à 41 ans et trois mois à partir de 2013, ce qui concerne les générations 1953 et 1954.

Cet allongement correspond à une mise en oeuvre d’un principe posé par la réforme Fillon de 2003, qui prévoyait que la durée de cotisation devait évoluer en fonction des gains d’espérance de vie.

«Compte-tenu des estimations actuelles de l’Insee, la durée de cotisations devrait être de 41,5 ans en 2020», indique le gouvernement, suggérant que ce rythme n’était pas gravé dans le marbre. Le relèvement à 62 ans en 2018 vaut aussi pour tous les fonctionnaires dont l’âge d’ouverture des droits est aussi fixé aujourd’hui de 60 ans.

Toujours dans la Fonction publique, les agents en «catégorie active», disposant de droits à un départ anticipé, verront leur âge de départ anticipé reculer d’autant (à 52 ans lorsqu’ils pouvaient partir à 50 et à 57 ans lorsque l’âge est de 55 ans).

Quant aux régimes spéciaux, ils ne seront pas épargnés, mais le recul s’appliquera avec un décalage dans le temps, à partir de 2017 «pour tenir compte du calendrier de la réforme de 2008».
Concernant la pénibilité

Le projet de réforme des retraites prévoit de maintenir l’âge légal de départ à 60 ans, avec une pension à taux plein, pour les salariés ayant une incapacité physique d’au moins 20%.

Ces salariés, qui devront «souffrir d’un affaiblissement physique avéré au moment de la retraite», bénéficieront d’une retraite à taux plein même s’ils n’ont pas suffisamment cotisé. «Il s’agit d’un nouveau droit» et «d’une avancée sociale majeure», a affirmé Eric Woerth, précisant que le droit serait accordé de «manière individuelle».

Ce dispositif devrait concerner 10.000 personnes, selon le gouvernement qui prévoit également de mettre en place un carnet de santé individuel au travail obligatoire, pour les salariés exposés à des risques professionnels.

Par ailleurs, le gouvernement prévoit de maintenir le dispositif «carrières longues», qui permet aux salariés ayant commencé à travailler avant 18 ans de partir plus tôt à la retraite, sous réserve, comme c’est le cas aujourd’hui, d’avoir la durée de cotisation et deux ans supplémentaires.

Au total, via ce dispositif, 50.000 personnes par an ne seront pas concernées par le départ à 62 ans, et 90.000 en 2015, a affirmé Eric Woerth.

Concernant les fonctionnaires

Le projet prévoit d’aligner en 10 ans le taux de cotisation retraite des fonctionnaires sur celui du privé, le faisant passer de 7,85% à 10,55%. Présenté au nom de l’«équité» par le gouvernement, cet alignement du taux de cotisation, inscrit dans le cadre d’une convergence entre les régimes du privé et du public, suscite une forte opposition des syndicats de fonctionnaires, qui dénoncent une baisse du pouvoir d’achat à venir (2).

Le gouvernement prévoit également de fermer dès 2012 le dispositif de départ anticipé pour les fonctionnaires parents de trois enfants ayant 15 ans de service. Seuls les parents ayant déjà trois enfants en 2012 pourront encore bénéficier de ce dispositif, qui concerne en majorité les femmes. En 2008, près de 14.600 fonctionnaires (des femmes à 99%) ont pu partir à la retraite grâce à ce dispositif.

Autre mesure de convergence avec le privé, les règles d’obtention du «minimum garanti» de pensions seront les mêmes dans le public et le privé. Pour obtenir ce minimum garanti, les fonctionnaires devront avoir tous leurs trimestres ou attendre l’âge d’annulation de la décote (âge du taux plein).

Par ailleurs, pour les fonctionnaires, dont l’âge d’ouverture des droits est aujourd’hui de 60 ans, le relèvement de l’âge se fera à raison d’un quadrimestre par an jusqu’à 62 ans. Le premier relèvement interviendra le 1er juillet 2011 pour les fonctionnaires nés en 1951, a indiqué le gouvernement.
Concernant les «seniors»

Le ministre a annoncé «une aide à l’embauche d’un an pour les chômeurs de plus de 55 ans», afin de favoriser l’emploi des seniors.

La réforme prévoit aussi «le développement du tutorat, pour assurer une transmission des savoirs au sein de l’entreprise et favoriser une fin de carrière plus valorisante pour les seniors», a-t-il déclaré. «L’augmentation de l’âge légal va permettre d’améliorer le taux d’emploi des seniors», a-t-il jugé, car «à partir du moment où les paramètres de la retraite changent, la conception même que les entreprises ont des salariés âgés change également».

En outre, le ministre veut améliorer la «connaissance des règles en matière de retraite». «Une bonne retraite nécessite de pouvoir faire les bons choix et au bon moment. C’est la raison pour laquelle nous allons notamment créer un +point d’étape individuel retraites+ à 45 ans», a-t-il annoncé. Ce point se fait actuellement autour de 55 ans.
Concernant les jeunes précaires et les femmes

Les jeunes en situation précaire pourraient bénéficier de trimestres validés supplémentaires et que les retraites des femmes devaient être améliorées via des mesures. «Il n’y aura aucun rabotage, aucune remise en cause des mécanismes de solidarité. Au contraire, nous allons améliorer des dispositifs qui aujourd’hui ne nous semblent pas tenir suffisamment compte de certaines situations», a-t-il soutenu.

«Les jeunes en situation précaire bénéficieront de trimestres validés supplémentaires lorsqu’ils sont au chômage non indemnisé. Aujourd’hui, ils peuvent valider jusqu’à 4 trimestres d’assurance au titre de la première période de chômage non indemnisé. Le gouvernement propose de porter le nombre de trimestre validés à 6», a détaillé le ministre.

«Second point, nous devons encore agir pour améliorer les retraites des femmes. Nous avons fait des progrès majeurs dans ce domaine. L’écart de pensions s’est réduit et aujourd’hui les femmes ont au moins autant de trimestres que les hommes», a-t-il noté.

Il faut encore selon lui «empêcher que le congé maternité ne fasse chuter la pension de retraite», ce qui «nécessite, contrairement à aujourd’hui, que l’indemnité journalière perçue pendant le congé maternité entre désormais dans le salaire de référence sur lequel sera calculée la pension de retraite».

En outre, il faut «lutter plus activement contre les inégalités salariales au cours de la carrière». «Les entreprises ne s’investissent franchement pas suffisamment dans la réduction des écarts salariaux tout au long de la carrière», d’après Woerth.

«Depuis 27 ans, les entreprises de plus de 300 salariés doivent faire un diagnostic de la situation comparée des femmes et des hommes. Seule une entreprise sur deux fait effectivement ce rapport», a-t-il souligné. «Le gouvernement a donc décidé de prévoir un dispositif de sanction de l’absence de diagnostic de situation comparée», a-t-il conclu.





1) Le projet du gouvernement se basant sur ce pourcentage de baisse du chômage, or ce dernier est de plus de 10% actuellement?...Il faudrait pour baisser ce taux déjà permettre aux personnes n'ayant pas de travail d'en avoir, or l'allongement de la retraite de deux années va à l'encontre même de cette condition, et, puis il faudrait arrêter de supprimer des postes notamment dans la fonction publique et tout autant ne pas utiliser une main d'oeuvre facile qui de plus en plus produit des articles "made in China", "made in India" etc nous restons concis sur ce dernier point mais il y a beaucoup à dénoncer.

2) Le Syndicat Autonome Santé (SAS) estime que les salaires des fonctionnaires devront si cette réforme passe...être augmentés sérieusement, car les salaires des fonctionnaires sont misérablement bas par rapport au secteur privé. Les carrières sont trop linéaires, il faut attendre des années pour avoir des différences salariales équitables.

Quant aux hommes politiques dont les députés la fin de leurs régimes spéciaux doit être programmé il n'est pas décent qu'ils bénéficient de privilèges comme par exemple, pour un député (loi Debré) d'une retraite immédiate de près de 2000 euros par mois dès lors qu'il perd son mandat de député.

vendredi 11 juin 2010

RETRAITES : Le 15 juin le gouvernement va abattre ses cartes.

Le gouvernement rendra public son projet de loi de « réforme » des retraites le mardi 15 juin 2010.

Comme tous les salariés qu’ils soient du secteur public ou du secteur privé, les personnels hospitaliers sont également concernés par l’allongement de l’âge légal de 60 ans et de la durée de cotisation.

Dans un document de simulation remis aux organisations syndicales début juin, il est indiqué comme mesures envisagées par le gouvernement :

La fin du calcul de la pension sur les 6 derniers mois de traitement.

Le passage de 7,85% à 10,55% de la retenue pour la pension prélevée sur le traitement mensuel réel.

Chacun peut faire ses comptes sur les pertes financières subies en étant actuellement en activité si une telle « contre-réforme » passait. Et demain, ce serait pour tous des retraites de misère.

Dans un communiqué, en date du 8 juin, Monsieur Jean-Claude Mailly (Secrétaire Général de FO)a lancé un appel au rassemblement de tous les travailleurs: "Alors que le gouvernement, selon Monsieur Copé, annonce qu’il présentera son projet de loi sur les retraites le 15 juin, Force Ouvrière lance un appel aux travailleurs et à leurs organisations pour rejoindre, ce même jour, l’appel à la grève interprofessionnelle de 24 heures et à la manifestation nationale à Paris."

D’ores et déjà, ce seront plusieurs milliers de salariés du public et du privé qui manifesteront le 15 juin à Paris sur l’appel de Force Ouvrière, rejoint nationalement par:
1)le Syndicat National de l'Enseignement (SNETAA);
2)la Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires (FGAF)qui regroupe un bon nombre de syndicats des trois fonctions publiques (1)représentant à elle seule des milliers de fonctionnaires;
3)des collectifs et militants d’autres organisations.

Face à un projet qui sera destructeur de droits sociaux, injuste socialement et inefficace économiquement, Force Ouvrière, le SNETAA, la FGAF et toutes les autres organisations responsables, appellent les travailleurs à manifester le 15 juin pour le retrait du plan gouvernemental.

NOS RETRAITES NE SONT NI NEGOCIABLES NI AMENDABLES!

RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR LES RETRAITES DU GOUVERNEMENT SARKOZY-FILLON!

GREVE INTERPROFESSIONNELLE « Public-Privé »

MANIFESTATION NATIONALE A PARIS Place de la République 12 heures- Bastille-Nation Le MARDI 15 JUIN 2010

jeudi 10 juin 2010

La FGAF appelle les fonctionnaires à se mobiliser les 15 et 24 juin.

Soucieuse de préserver les spécificités de la retraite des agents publics, la Fédération Générale Autonome des Fonctionnaires (FGAF) appelle à nouveau à faire grève et à manifester les 15 et 24 juin prochains comme elle l’a fait pour la journée d’action du 27 mai.

En effet, alors que le Ministre s’apprête à dévoiler ses projets en matière de réforme des retraites, la FGAF entend ainsi manifester sa ferme opposition à toute remise en cause des spécificités du régime des pensions et contribuer à la construction d’un mouvement syndical unitaire, seul susceptible de faire plier le gouvernement.

mardi 8 juin 2010

Les Infirmières anesthésistes ont manifesté de nouveau à Paris

Ce 8 juin les infirmières et infirmiers anesthésistes n'ont pas baissé les bras, à l'appel de la Confédération Générale du Travail (CGT), de Solidaires Unitaires Démocratiques (SUD)  de collectifs hospitaliers...




 


Les IADE ont bloqué la Place de l'Étoile ce jour.



vendredi 4 juin 2010

Les personnels des cliniques de Montpellier en grève.

Les salariés du privé en ont assez d'être exploités, ils revendiquent des salaires en rapport avec leur travail, ceci est bien normal surtout quand l'on connaît les conditions de travail de certaines cliniques.

Depuis le 25 mai 2010, de 8, ce sont maintenant les personnels de 10 cliniques qui sont en grève.



La Fédération de l'Hospitalisation Privée s'est réunie le 2 juin afin de faire le point sur la situation, il apparaît que la décision du bureau de la FHP a été de suspendre toute négociation nationale avec les organisations syndicales.



Le mouvement se durcit, et la position de la FHP ressemble à un refus de dialogue...est-ce une position intelligible pour ceux qui travaillent dans des conditions qui ne pourront perdurer selon nous.







(A suivre)